Quatre points pris en quatre
matchs. Une lourde défaite au Parc avec quatre buts encaissés.
L'année passée, ce constat aurait plongé le club parisien
dans une terrible crise. Mais à part certains journalistes qui s'entêtent
à mettre une pression inutile et illégitime sur lui, le PSG
a toutes les raisons de tenir le cap et de poursuivre sa reconstruction.
Pression...Quelle Pression
?
Donc, du calme s'il vous
plaît serait-on tenté de dire là où d'autres
ricanent et comptent sans doute déjà dans leur barbe avec
délectation les jours du nouveau coach bosniaque. Selon ces
derniers, Paris a la pression, Paris doute...On se demande pourtant bien
pourquoi. Le PSG est en pleine reconstruction et la mise en place d'un
nouveau système ne se fait pas du jour au lendemain. La récente
défaite face à une très belle équipe de Monaco
(2-4), malheureusement privée de son atout offensif numéro
un pour le restant de la saison au moins, ne constitue en soi pas une catastrophe
insurmontable comme l'avance par ailleurs Frédéric Déhu,
sur le site du club :" Nous avons commis des erreurs. A nous de les
assumer et surtout de les corriger dans l’optique de la rencontre de samedi
à Montpellier. Mais il est encore trop tôt pour parler de
crise. Nous, en tout cas, nous ne doutons pas. Nous avons démontré
certaines qualités, mais pas encore toutes nos qualités".
Kaba Diawara, qui a finalement
refusé de s'engager au Qatar, n'en pense pas moins quand on commence
à lui parler de crise : "
La crise ! Pourquoi la crise ? Nous
venons seulement de jouer le quatrième match, ne me parlez pas de
crise ! Nous pouvons encore être champions ! La saison ne fait que
commencer, et nous allons améliorer notre jeu et nos enchaînements.
Je ne suis vraiment pas inquiet " déclare-t-il sur le site du
PSG à son tour aujourd'hui.
La défense reste
en quête de cohésion
Les erreurs dont parle le
capitaine parisien sont particulièrement inhérentes à
la défense et il convient de soulever plusieurs points sensibles
dans cette optique. Comment expliquer en effet les cinq buts encaissés
en quatre matchs mais surtout les quatre derniers au Parc des princes ?
Particulièrement dépassée sur les ballons aériens,
l'arrière garde parisienne souffre apparemment plus que de raison
du départ de Pochettino à Bordeaux. Ce dernier aurait certainement
davantage coupé les centres travaillés de Rothen, ce en quoi
Pierre-Fanfan a failli, voire Heinze, notamment sur le but de Squillaci
(mais est-ce son rôle ?) et aurait certainement montré d'autres
prédispositions à l'interception sur le premier but de Giuly,
ce dont Cubilier, n'a pas su se montrer capable de faire. A l'évidence,
les deux recrues en provenance de Monaco n'ont pas encore trouvé
le bon rythme et l'arrivée d'un défenseur de poids semble
être urgent. Le dossier du Lillois Abidal, auteur d'un bon début
de saison, risque de devenir chaud-bouillant avant le 31 août, date
de clôture des transferts, la piste menant au Nantais Armand, étant
refroidie.Enfin, les derniers échos font état d'un intérêt
prononcé pour le Lyonnais et défenseur international Jérémy
Bréchet qui souhaite évoluer dans l'axe, point décisif
dans son éventuelle venue au PSG et semble, en tout cas de l'avis
de Maxifoot, une bien meilleure recrue potentielle qu'un troisième
monégasque écarté par Didier Deschamps en la personne
du Belge Philippe Léonard. Ce dernier constitue a priori, la solution
de secours finale au cas où...
Le retour programmé
de Letizi ?
Le départ d'un élément,
que l'on sait maintenant majeur, de la défense centrale du PSG,
en l'occurence Pochettino, ne doit pas masquer une autre carrence apparue
flagrante au cours du dernier match. Parfaitement intégré
au groupe et jouissant d'une forte côte de sympathie, et ce à
juste titre, Jérôme Alonzo ne semble pas être en mesure
d'apporter la constance recherchée pour pleinement s'imposer dans
les buts. Si il est difficile de lui reprocher grand chose sur le premier
but, à part peut-être d'être resté un brin trop
statique, il n'en va de même pour les trois autres. Auteur d'une
sortie difficile qui amène le deuxième but, manquant de ressort
sur la tête de Squillaci et un peu "léger" sur la dernière
frappe de Giuly, le portier parisien actuel avait habitué le public
du Parc à des matchs plus rassurants et sa superbe parade sur la
frappe de Cissé ne masque pas le fait qu'il est un peu juste face
à des joueurs de standing monégasque. Lionel Letizi, qui
sort de l'infirmerie où il soignait une lombalgie passagère,
devrait revenir pour "se tirer la bourre" avec son coéquipier des
buts selon l'expression consacrée de Jérôme Alonzo.
Ce dernier a sans doute besoin d'une vraie concurrence pour se remettre
en cause et se reconcentrer au maximum pour assurer le niveau d'un numéro
un du PSG. Il n'en demeure pas moins que le dossier Yakin a laissé
des traces et qu'un autre soucis de l'entraîneur parisien demeure
son animation offensive, même si l'aspect défensif mobilise
grandement l'attention.
Le chantier jusqu'au 31
août
Selon le site du PSG, Vahid
Halilhodzic a concrétisé ce mercredi la piste du Serbe Branko
Boskovic, au poste de milieu offensif. Surnommé le "nouveau Dejan
Stojkovic" et âgé de 23 ans, il comptabilise cinq séléctions
pour un but en Yougoslavie et semble particulièrement épanoui
actuellement dans son club de l'Etoile Rouge de Belgrade. Son prix et son
salaire sont par ailleurs nettement plus dans les moyens de Francis Graille
comparés aux émoluments actuels d'un Zenden, valeur sûre
de Chelsea mais difficile à intégrer dans la masse salariale
à moins d'un accord qui satisferait les différentes parties.
"Coach Vahid" tient sans doute là le passeur qui sera à-même
de pourvoir Pauleta en ballons de but. Solide (1,85 mètres) et vif,
il sera le deuxième yougoslave à porter le numéro
10 après Safet Susic. Maxifoot lui souhaite le même succès
dans le club de la capitale que son illustre prédécesseur.
A priori, si la visite médicale
du jeune serbo-monténégrin ne révèle pas d'anomalie,
il ne restera donc avant l'échéance du 1er septembre,
qu'un dossier à régler en défense, comme abordé
plus haut. Rien ne dit donc que le fax du PSG ne va pas chauffer sérieusement
à 23h59 ce 31 août 2003. Mais auparavant, il faudra se rassurer
à Montpellier, classé quatorzième au classement avec
le même nombre de points et qui aura à coeur de se relancer
après sa courte défaite en terre bastiaise.
Certes le début
de saison du PSG n'est pas idéal, mais le parcours des parisiens
aussi difficile semble-t-il au premier abord, est empreint d'une certaine
logique, celle de la recherche de cohésion. Ce qui semble certain,
c'est que les propos d'avant match du coach bosniaque qui situait son équipe
derrière les trois ténors que sont Marseille, Monaco et Lyon,
se sont avérés douloureusement justes.
Réagir
à cet article - Par Olivier Schvan
|