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Les Bleus 2002 : la saison 2002-2003 (12/07/2002)  
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Stade Rennais veut passer un cap
Depuis quelques jours, les agitations autour du Stade Rennais rassurent les supporters. Si rien ne permet de déterminer que les dernières recrues seront performantes, au moins les fidèles du stade de la route de Lorient savent que la nouvelle équipe dirigeante ne veut pas faire du neuf avec du vieux. Analyse de la situation.

Aux abords de la Piverdière, le centre d’entraînement du Stade Rennais, les vieux grognards faisaient la moue la semaine dernière. Scrutant les joueurs de retour de stage, nombreux étaient ceux qui regrettaient de ne pas voir de nouvelles têtes. Il faut dire que les années précédentes, et plus particulièrement il y a deux ans, les dirigeants rennais les avaient fait saliver en recrutant à grands coups de millions de francs des joueurs dont on attend toujours le retour sur investissement… Seul changement notable, la présence d’une nouvelle équipe technique avec à sa tête, Philippe Bergeroo. Le Basque, après quelques mois sabbatiques suite à son renvoi du Paris-Saint-Germain, retrouve donc un banc bien qu’il ait « pigé » pour Philippe Troussier, alors sélectionneur du Japon, en suivant des matches de sélections étrangères. Si ce travail lui a permis de garder contact avec le terrain et de peaufiner ses schémas tactiques, l’odeur des vestiaires lui manquait.

Après le renvoi de Christian Gourcuff, un an seulement après son arrivée, Bergeroo prend donc en main les destinées rennaises et retrouve par la même occasion son ancien complice du temps où il jouait à Lille, Pierre Dréossi devenu directeur sportif. En trois saisons, les Rouge et Noir ont donc connu trois entraîneurs alors que le souci premier des actionnaires, François Pinault en tête, était d’accéder et de s’installer au sein des hautes sphères européennes. Les errements du recrutement sous Paul Le Guen puis le divorce entre Gourcuff et les joueurs l’an passé ont calmé les ardeurs des uns et des autres. Cette année, la pudeur des dirigeants sied parfaitement à la morosité du marché des transferts et aucun objectif n’a été assigné, pour l’instant ( !), à Philippe Bergeroo.

Les nouvelles têtes, il fallait donc dans un premier temps les chercher aux bords ou en dehors des terrains. Outre le staff, la branche administrative du club a connu des évolutions. Si René Ruello, président-délégué, et Hubert Guidal, vice-président du club, avaient ébauché un plan qui consistait à associer Alain Perrin (manager à l’anglaise) et Christian Gourcuff, François Pinault, déçu des résultats de l’an passé (12è avec le maintien assuré lors de l’avant-dernière journée), a repris les choses en main en laissant sa holding Artémis décider d’une nouvelle stratégie sportive et financière. « Le Stade Rennais sera présidé de Paris mais gouverné à Rennes » avait au début du mois de mai déclaré François-Henir Pinault, fils de François et numéro 3 d’Artémis. Exit Gourcuff, oublié l’option Perrin, réduction des dépenses liées aux transferts et nomination de Bergeroo, Dréossi et d’Emmanuel Cueff, ce dernier prenant la place de René Ruello. Voilà du côté des coulisses.
 

Les recrues arrivent tout doucement…

Pendant quelques semaines, Arnaud Le Lan a du se sentir bien seul dans la colonne des arrivées. Ce jeune défenseur (24 ans), transfuge de Lorient, avait été rapidement engagé à l’issue du championnat sur les conseils de… Gourcuff. Celui-ci débarqué, Le Lan est arrivé sur les bords de la Vilaine un peu circonspect quant au jeu des chaises musicales qui se déroulait sous ses yeux. La Coupe du monde et donc la mise en parenthèse du marché des transferts ne lui ont pas permis de se confronter à de nouvelles recrues. Au contraire, il a vu peu à peu des joueurs quitter le bateau breton : Severino Lucas a été prêté au club brésilien Cruzeiro, Luis Fabiano en a fait de même à Sao Paolo tandis que Christophe Le Roux et Gaël Danic rejoignaient le voisin de Guingamp. Christian Bassila à Strasbourg et Jean-Félix Dorothée (un des grands espoirs français pourtant !) à Valence (Espagne) n’ont pas manqué de monnayer leur talent ailleurs. Même Jocelyn Gourvennec a décidé de plier bagage et de filer vers Bastia !

A l’issue du Mondial, c’était toujours le calme plat et le Stade Rennais semblait être reparti avec le même effectif. Jusqu’à la semaine dernière et surtout jusqu’au mercredi 10 juillet. Pierre Dréossi l’avait promis, il y aurait des signatures au Stade Rennais. L’ancien directeur sportif de Lille, qui a fait des miracles dans le Nord avec trois fois rien, a tenu parole. Dans un premier temps, ce sont l’Uruguayen Andres Fleurquin et l’Argentin Gabriel Loeschbor qui venaient grossir les rangs stadistes. Le premier (27 ans) est annoncé comme un bon milieu de terrain qui évoluait l’an passé à Sturm Graz en Autriche. Le second, âgé de 24 ans, jouait l’an passé en Argentine, au Racing Club Avellaneda. Inconnus du grand public, ils remplissent néanmoins la condition de ne pas coûter trop cher (4,5 millions d’euros à eux-deux) même si on peut s’interroger sur leurs réelles qualités. Ce type de recrutement (un peu exotique alors qu’à son arrivée, Pinault voulait une équipe composée de Bretons !) rappelle en effet celui réalisé il y a quelques saisons avec les Di Costanzo, Hobsch et autres Weiser… Là-encore, une catastrophe. 

Un gardien d’avenir

Le recrutement, mercredi 10 juillet, du gardien Petr Cech est quant à lui une vraie garantie. Gardien du Sparta Prague et de la sélection Espoirs de la République Tchèque, il était convoité ni plus ni moins par la Juventus, la Lazio, Arsenal, Fulham, Everton et Lens… Brillant lors du dernier championnat d’Europe Espoirs, puisqu’il est à l’origine de la victoire finale de sa sélection face à la France, ce jeune gardien (20 ans) a en outre la particularité d’avoir déjà disputé six matches de Ligue des Champions l’an passé. Echaudés par les atermoiements de Richard Dutruel et le refus de Penneteau, les dirigeants rennais ne sont pas peu fiers d’avoir soufflé ce très grand espoir (1, 97 m pour 87 kg) aux plus grandes formations européennes. « Il a un énorme abattage et, malgré son jeune âge, il a une grosse expérience et une grosse maturité » confiait Philippe Bergeroo au quotidien Ouest France. Avec un gardien, un défenseur et un milieu de terrain, il ne manquait plus que la signature d’un attaquant, enfin, efficace !

Si celle-ci n’est pas encore apposée au bas d’un contrat, tout pense à croire qu’elle sera de la main du Bulgare Georgui Ivanov. Auteur de 14 buts (en 21 matches) l’an passé sous les couleurs du Levski Sofia, Ivanov semble offrir également de bonnes garanties puisqu’il a remporté trois championnats nationaux, deux coupes de Bulgarie, et a été élu meilleur joueur de l’année 2000 et 2001. Âgé de 26 ans, Ivanov (1, 84 m et 78 kg) aura la lourde tâche d’être le buteur attitré du Stade Rennais après de longues années de vaches maigres. Depuis le départ de Shabani Nonda, les supporters n’ont plus vraiment vibré pour un joueur en particulier.

Bergeroo, portrait du Basque heureux

Bien qu’ils partagent le même attachement à leurs racines, le Basque et le Breton ne seraient pas fait du même bois. C’est en tout cas ce qu’ont en déduit les dirigeants rennais. Exit l’ombrageux et peu communicatif Christian Gourcuff et bienvenue au sympathique et détendu Philippe Bergeroo.

Ce dernier, arrivé en mai, a du pain sur la planche pour renouer le dialogue et remobiliser un groupe divisé. Les dirigeants ne se s’en sont d’ailleurs pas caché, « Philippe Bergeroo devra privilégier l’aspect humain dans son travail » selon François-Henri Pinault. Néanmoins, le nouvel entraîneur rennais ne sera pas un simple GO chargé de la bonne ambiance et il tient à le préciser : « Je veux être le patron au niveau du groupe mais je serai toujours à l’écoute ». 
Âgé de 47 ans, le Basque a déjà roulé sa bosse et il connaît le métier bien le métier. Sa victoire à l’Euro 84, sa participation au Mondial 86 et surtout son expérience accumulée en 1998 aux côtés d’Aimé Jacquet lors du sacre de l’équipe de France sont autant d’éléments à mettre à son crédit. « J’ai été séduit par le discours de M. Pinault. Ce club a un potentiel exceptionnel. Pour moi, c’est une nouvelle aventure ». 

Une aventure qu’il compte bien mener à sa manière avec autorité mais aussi avec chaleur et humilité. Arrivé au Paris-Saint-Germain comme bras droit d’Alain Giresse, il a travaillé ensuite auprès d’Artur Jorge avant de prendre la tête de l’équipe première en mars 1999. Il sauve le club parisien de la relégation et lui offre même une seconde place la saison suivante, synonyme de Ligue des Champions. Si celle-ci débute idéalement et si le PSG enfile les buts au Parc des Princes, l’hiver lui est fatal et Bergeroo est renvoyé après une calamiteuse défaite à Sedan en décembre 2000. 
Souhaitant « mettre en place un projet de jeu » au Stade Rennais, l’ancien gardien de l’équipe de France devrait s’appuyer sur un schéma en 3-5-2 modulable en cas de perte de balle en 5-3-2. C’est ce qu’il ressort en tout cas des confrontations amicales du club bien que l’arrivée de nouveaux joueurs puisse changer la donne. Mais son credo reste le même, « développer un certain état d’esprit. Quand on a la possibilité d’exercer un travail aussi exceptionnel, il faut savoir apprécier son bonheur ». Les joueurs sont prévenus.

Cette année, le Stade Rennais doit répondre aux attentes de supporters frustrés depuis des années mais également à celles de son actionnaire principal, François Pinault. Faute de quoi, ce dernier pourrait ne plus soutenir à perte une équipe rennaise qu’il supporte pourtant depuis sa tendre jeunesse.

Réagir à cet article - Yohann Hautbois

 
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