C1
: Monaco et l'OL vers la qualification |
Les Monégasques ont
réalisé un véritable feux d’artifice en s’imposant
(8-3) face à La Corogne, dans un match charnière de ce groupe
! Lyon a également été à la hauteur en s'imposant
à Munich (1-2).
C’est une équipe monégasque
revancharde qui accueillait le Deportivo. En effet, les joueurs de la Principauté
s’étaient inclinés 1-0 à l’aller, malgré un
bon match. Mais au-delà d’une quelconque revanche, l’enjeu du match
était bien sûr de faire un pas de plus vers les huitièmes
de finale. En cas de victoire, Monaco avait de grandes chances de passer,
mais en cas de défaite, la situation devenait plus délicate.
Il faut rappeler que lors des deux dernières journées, l’AS
Monaco reçoit le PSV et va à Athènes. Jouer la qualification
lors du dernier match sur la pelouse de l’AEK ne serait pas l’idéal,
c’est peut être ce qui attendait les monégasques en cas de
défaite. Mais quel que soit le résultat, rien n’était
définitif à la fin de la rencontre. Didier Deschamps rappelle
à juste titre que «le match décisif pour nous aura
lieu contre le PSV.» La Corogne, le favori du groupe, était
quasiment dans la même situation. Selon son entraîneur, Javier
Irureta, «ce match est très important. Une victoire nous
soulagerait énormément.» Au-delà des enjeux,
c’était également un match qui s’annonçait spectaculaire,
entre deux équipes offensives, probablement pas bridées par
la peur de perdre.
Coup dur pour Monaco, Morientes,
incertain, ne peut pas jouer. A part ça, pas vraiment de surprise
au niveau des compositions d’équipes. Monaco compte sur Giuly et
Prso en attaque; au milieu, Plasil et Rothen occupent les côtés,
tandis que Cissé et Bernardi sont les deux récupérateurs.
En défense, à noter la titularisation de Givet, aux côtés
d’Evra, Squillaci et Rodriguez Dans les buts, Roma. Pour La Corogne, privé
de Luque, Fran et Victor, on retrouve Molina dans la cage, Romero et Manuel
Pablo en défenseurs latéraux, Naybet et Andrade dans l’axe.
Au milieu, Sergio et Mauro Silva sont les plus défensifs, tandis
que Amavisca et Scaloni sont sur les ailes. Valeron est chargé de
donner des ballons et d’épauler Tristan qui joue en pointe.
La Corogne K-O d’entrée
Dès les premières
secondes, les Espagnols mettent la pression. Valeron ouvre sur la gauche
pour Amavisca qui centre, mais personne ne peut reprendre et le ballon
file en sortie de but (1ère). Mais La Corogne joue haut, trop haut
peut être, et laisse des espaces dans le dos de sa défense.
Sur le dégagement de Roma, Bernardi envoie un ballon en profondeur
vers Rothen. Manuel Pablo rate l’interception et Rothen se retrouve
seul et lobe imparablement Molina (1-0, 2ème).
Le Depor continue à
dominer… et Monaco à contrer ! Un coup franc de Scaloni sur la droite
sème la panique dans la défense monégasque (7ème),
mais le centre de Rothen rappelle que Monaco peut être dangereux
à tout moment (8ème). A la 9ème minute, Sergio effectue
une percée dans la défense monégasque et se dirige
vers Roma. Excentré sur la gauche, sa frappe est déviée
en corner par le gardien de l’ASM.
Sur une nouvelle ouverture
en profondeur de Bernardi, excellent, Giuly profite d’un mauvais placement
de Romero pour se présenter seul devant Molina, sans être
hors-jeu. Le lutin monégasque dribble le gardien du Depor (2-0,
11ème). L'ASM réalise un début match parfaitement
efficace ! La Corogne ne réagit pas vraiment, malgré un centre
de Romero dévié par Givet de peu au-dessus du but de Roma
(15ème). Un peu plus tard, Tristan, dos au but, fixe trois défenseurs
et donne pour Scaloni dont la frappe croisée à ras de terre
passe à côté (24ème).
Monaco enfonce le clou
Quelques instants après,
Monaco se retrouve dans la surface espagnole. Plasil obtient un corner.
Sur ce corner, Rothen trouve Prso, esseulé aux six mètres,
qui de la tête marque le troisième but (3-0, 25ème).
La défense espagnole, pourtant expérimentée, prend
l’eau de toute part, et ça ne fait que commencer ! La preuve cinq
minutes plus tard. Aucun défenseur n’arrive à dégager
un ballon chaud dans la surface de Molina. Naybet dégage en chandelle
et Givet en profite pour remettre de la tête vers Dado Prso, qui,
une nouvelle fois de la tête à bout portant, inscrit le quatrième
but français (4-0, 30ème). Quelle démonstration
! Personne n'y croit au bout d'une demi-heure.
La Corogne répond
sur un coup franc désaxé à une vingtaine de mètres
du but. La superbe frappe enroulée de Tristan est déviée
en corner par Roma (31ème). Mais La Corogne a la tête sou
l'eau.
La Corogne revient…
A 4-0, on croit que le match
est plié, et bien pas du tout ! La Corogne a une telle attaque qu’un
match n’est jamais définitivement gagné. Dos au but, Diego
Tristan se joue de Rodriguez et frappe en se retournant (4-1, 40ème).
Quatre minutes plus tard, le Depor remet ça avec Scaloni cette fois,
qui pousse le ballon dans le but alors que Roma est à terre, venant
de détourner un centre (4-2, 44ème).
4-2 à quelques instants
de la mi-temps, le match n’est plus du tout le même ! Mais le doute
ne va pas s’installer longtemps dans les têtes monégasques.
Giuly est lancé à la limite du hors-jeu par Plasil. L’international
français fait une petite passe sur la gauche avant la sortie du
gardien et Prso n’a plus qu’à marquer dans le but vide (5-2,
45ème). Et de trois pour Prso ! Le Depor est véritablement
assommé et son entraîneur tente de relancer son équipe
en remplaçant à la mi-temps, le gardien Molina par Munua,
ainsi que Manuel Pablo par Munitis. Mais rien n’y fait, Monaco est intenable
!
Le festival continue
Plasil lance Giuly, Munua
sort et dégage du pied… sur Plasil. Le jeune monégasque ne
se pose pas de questions et marque d’un lob de trente mètres (6-2,
47ème). Et ce n’est pas terminé. Rothen déborde sur
l’aile gauche. Il centre à ras de terre au point de penalty sur
Prso, qui en pleine course marque son quatrième but de la soirée
(7-2, 48ème).
Le match est fou. Tristan
en profite pour faire admirer son talent. Il dribble trois défenseurs
et réduit (un peu) le score d’une balle piquée par-dessus
Roma (7-3, 52ème).
La fin de match est plus
calme, les Espagnols sont résignés, s’énervent un
peu et Monaco déroule tranquillement. Le dernier but de la partie
est néanmoins un chef d’œuvre. Edouard Cissé, parti du milieu
du terrain, feinte la défense centrale espagnole et marque d’une
frappe lointaine à ras de terre (8-3, 68ème).
On s’attendait à un
match spectaculaire, certes, mais tout de même pas à un tel
score, exceptionnel à ce niveau. Monaco a vraiment réalisé
un match exceptionnel avec des attaquants rapides, qui ont su profiter
des erreurs d’alignement de la défense espagnole et des milieux
qui ont su les mettre en orbite parfaitement. On savait le Depor plus à
l’aise en attaque qu’en défense, mais cette fois il a vraiment touché
le fond avec des erreurs indigne d’une telle équipe de la part de
la défense dans son ensemble. Même si rien n’est fait dans
ce groupe, un tel score va certainement toucher le moral des espagnols,
et, surtout, après ce match on voit mal Monaco perdre face au PSV.
La route des huitièmes semble bien ouverte désormais. Maxifoot
parlait de l'AS Monaco comme le Real Français le mois dernier. Personne
ne s'est trompé.
L’exploit pour Lyon
Les Lyonnais avaient le couteau
sous la gorge après le match aller. Après une première
occasion pour le Bayern avec Pizarro, Lyon ouvre rapidement le score par
Juninho, sur un nouveau coup franc de trente mètres en pleine lucarne
(7ème). Le Bayern n’est pas au mieux. Il peut cependant compter
sur le talent de son buteur néerlandais, Roy Makaay qui reprend
du plat du pied un centre de Zé Roberto (15ème). Tout est
à refaire. Lyon souffre pendant quelques minutes. Cependant, ni
Pizarro ni Makaay ne peuvent marquer, malgré le travail de Zé
Roberto. Mais globalement le Bayern n’est pas dans un bon jour. Et à
la mi-temps, le score est de 1-1. Quelques minutes après la pause,
après un travail de Luyindula, Malouda lance Elber. L’ancien Munichois
trompe Kahn d’une frappe croisée du gauche (1-2, 54ème).
Lyon a fait le plus dur. Les Lyonnais tiennent leur résultat. La
défense réalise un excellent match et le Bayern ne se crée
pas beaucoup d’occasions. Voyant leur impuissance, les Bavarois s’énervent
et multiplient les fautes, à l’image de Ballack. Elber sort sous
les applaudissements d’un public déçu par la prestation de
son équipe. Lyon l’emporte logiquement 2-1.
Avec cette victoire, Lyon
prend la première place du groupe et peut envisager la suite de
la compétition un peu plus sereinement !
Groupe A :
Dans le groupe de Lyon, le
Celtic Glasgow a disposé d’Anderlecht 3-1. Ce groupe est plus ouvert
que jamais, les quatre équipes se tenant en trois points.
Groupe B :
A noter la très importante
victoire d’Arsenal arrachée en deuxième mi-temps face au
Dinamo Kiev (1-0). Dans le même groupe, l’Inter n’a pas réussi
à prendre sa revanche sur le Lokomotiv Moscou (1-1). Là aussi
c’est très serré.
Groupe C :
Dans le groupe de Monaco,
le PSV a vaincu l’AEK (2-0) et reste une menace.
Groupe D :
La Juve a obtenu sa qualification
en faisant match nul à la Real Sociedad (0-0), tandis qu’Olympiakos
a profité des largesses de la défense de Galatasaray pour
gagner son premier match (3-0).
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à cet article - Par Julien Gorenflot
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