C1
: L'UEFA en ligne de mire pour l'OM |
Bien qu’étant mathématiquement
encore en course, les hommes d’Alain Perrin sont désormais dépendants
des résultats de Porto pour espérer encore se qualifier.
La défaite (0-1) est bien cruel, et l’UEFA semble désormais
plus raisonnable à viser que la Ligue des Champions.
Les équipes
Perrin peut finalement compter
sur la charnière d'expérience qu'il espérait tant
: Christanval et Van Buyten sont alignés d'entrée de jeu,
accompagnés de Meïté et d'Ecker sur les côtés.
En milieu de terrain, Pérez, Meriem, Vachousek et Hemdani ont à
charge de pourvoir en bons ballons le duo d'attaque Drogba-Marlet. Mido,
lui, est laissé sur le banc. A noter le capitanat de Christanval,
justifié par Perrin sur le site officiel du club : "même
si cela ne lui a pas porté trop chance à Bordeaux, je considère
qu'il est à même de le conserver."
Porto, bien sûr, n'a
pas son génial meneur de jeu . Deco est en effet suspendu. Mais
le jeu collectif des Portugais n'est plus à démontrer :
Nuno Valente, Jorge Costa,
Paulo Ferreira et Ricardo Carvalho forment ainsi une charnière défensive
solide. Le potentiel offensif n'est pas en reste, avec un Alenitchev toujours
aussi dangereux, un Maniche que Perrin craint beaucoup ("je ne sais
pas s'il est populaire ici, ou même reconnu, mais c'est un joueur
que j'apprécie beaucoup", a-t-il dit lors d'une conférence
de presse), et l'inévitable compère de Deco, Derlei.
Un jeu brouillon des deux
côtés
Ce serait un doux euphémisme
de dire que le début du match n’est pas emballant. Les deux parties
n’ont apparemment pas envie de se livrer, et les deux adversaires se jaugent
durant de longues minutes, ne pouvant construire aucune action digne de
ce nom. Porto semble toutefois légèrement supérieur
à son adversaire, en témoigne cette possession de balle de
67%, environ dix minutes après le coup d’envoi.
Les premières occasions
du match ne sont pas franches, en témoigne ce coup-franc de Meriem
peu concluant (12’). L’OM va peu à peu se laisser déborder
par les Portugais, qui, aidés par leur public, rentrent de mieux
en mieux dans le match. Meïté manque ainsi de peu le rouge
à la suite d’un tacle par-derrière particulièrement
viril, mais ne récolte finalement que le jaune (14’), révélant
la faiblesse de l’assise défensive olympienne.
Le coup de massue portugais
Alors que les deux équipes
semblent bien en place et peu portées sur des contres fulgurants,
le FC Porto se décide à accélérer brutalement.
Derlei, couvert par un nombre conséquent de défenseurs marseillais,
glisse une merveille de ballon dans l’intervalle pour Dimitri Alenitchev
dans le dos de la défense ; la frappe est limpide, et lobe Runje,
dépassé par ce geste osé mais tellement précis.
McCarthy se jette en avant et propulse le ballon dans les filets d'une
tête rageuse, mais celui-ci avait déjà franchi la ligne.
Le but est donc attribué à Alenitchev ! (1-0, 21’).
La pression grandit sans
cesse sur les cages de Runje, qui voit se multiplier les assauts adverses.
Un coup-franc de Porto met ainsi la défense marseillaise aux abois,
qui dégage tant que possible et concède le corner… tiré
rentrant par les Portugais. Runje sauve les siens in extremis. (34’). Les
Marseillais sont clairement dépassés dans tous les compartiments
de jeu… Ils auront toutefois une dernière occasion de faire trembler
Porto avant la mi-temps, sur un centre astucieux de Meriem à destination
de Marlet. Le ballon, repris précipitamment par la défense
portugaise, manque de tromper le portier adverse… Ferreira n'est pas exempt
de tout reproche sur le coup ! (42’)
Marseille muscle son jeu
Le discours d’Alain Perrin
dans les vestiaires a dû être particulièrement motivant,
tant le visage de la seconde période phocéenne diffère
de la première. Les joueurs sont vifs et cela perturbe apparemment
Porto. Marlet va ainsi manquer de peu l'égalisation : parti dans
le dos de la défense adverse, il parvient à contrôler
dans sa course un long ballon venu du milieu de terrain. Seul devant Victor
Baia, l’ancien Lyonnais manque le cadre de peu, préférant
une frappe puissante à un plat du pied qui aurait été
peut-être plus judicieux. (49’)
Les attaques phocéennes
vont se multiplier en ce début de seconde période, et les
Portugais vont alors multiplier les fautes. José Bosingwa et Ecker
en viennent presque aux mains sur le bord de la touche, et l’arbitre est
obligé d’intervenir pour calmer le jeu. (59’) Seule action véritablement
dangereuse des Portugais, une infiltration superbe de Derlei sur le flanc
gauche. Le joueur passe Meïté sans forcer, crochète,
et déclenche une lourde frappe qui ne trouve pas le cadre. Superbe
! (65’)
L’OM pousse
Les Marseillais vont alors
tout tenter pour revenir dans le match. Suite à un centre parfait
de Marlet, Droba exécute une magnifique papinade, détournée
in-extremis par un défenseur (67’). Drogba inquiète Porto,
et survole la défense adverse. Pas pour longtemps, sur cette agression
de Jorge Costa sur l’Ivoirien. Les commentateurs de TF1 affirment avoir
entendu la jambe claquer sous l’impact… Carton jaune bien léger…
Peut -être à cause des sifflements du public ? (69’) L’OM
ne désespère pas en tout cas, et repart à l’assaut
des buts adverses. Mido, alors assez discret, aux prises avec un défenseur
dans la surface de réparation, tente un lob taclé qui passe
au-dessus de Baia… qui détourne au dernier moment d’une claquette
magistrale ! (77’)
Sytchev veut également
sa minute de gloire, se jouant de ses deux gardes du corps et enchaînant
une frappe contrée de justesse. L’attaquant est sifflé hors_jeu…(89’)
Alors que Perrin s’apprête à perdre espoir, l’arbitre siffle
un coup-franc pour les Marseillais durant les prolongations. Drogba s’élance
comme un seul homme, et enveloppe une frappe puissante et précise
qui retombe vers la lucarne adverse… Transversale ! Baia était battu,
et Drogba restera prostré de longues minutes sur la pelouse. Marseille,
ce soir, méritait mieux.
Encore en course pour
la Ligue des Champions en théorie, l’OM sait que viser l’UEFA serait
plus raisonnable, à moins de vaincre le Real des Galacticos à
domicile. Porto, concurrent direct, a bien joué le coup. Mais l’OM
a su faire preuve de combativité en deuxième période,
et les Phocéens peuvent légitimement nourrir quelques regrets.
Les autres matchs
Groupe E :
Manchester United
a fait respecter la hiérarchie en s’imposant 3 à 0 face aux
Glasgow
Rangers, grâce à un but de Forlan et un doublé
de Van Nistelrooy.
Le Panathinaikos a
quant à lui déçu, ne parvenant pas à s’imposer
à domicile face à Stuutgart. Score final 1-3, avec
des buts de Frissas (csc), Kuranyi et Hinkel pour Stuttgart. Konstantinou
lui, sauvera l’honneur des Grecs.
Groupe F :
Exploit du Partizan Belgrade,
qui a su contenir les assauts madrilènes sans coup férir
! Le Real Madrid est obligé de concéder le match
nul 0-0.
Groupe G :
Carton pour Chelsea,
qui vient s’imposer 4 à 0 sur les terres de la Lazio de Rome
– Chelsea : Crespo, Gudjohnsen, Duff et Lampard seront les bourreaux des
Romains ce soir !
Guiaro permet au Besiktas
Istanbul de s’imposer 1-0 face au Sparta Prague.
Groupe H :
Le Celta Vigo l’emporte
de peu grâce à Luccin, Milosevic, et Vagner, sur le score
de 3 à 2. Mauvaise opération pour l’Ajax Amsterdam,
qui sauvera l’honneur avec Sonck et Van der Vaart.
Le FC Bruges, lui,
n’a pu empêcher Kaka de briller comme à son habitude : le
Milan
AC : s’impose 0-1.
Réagir
à cet article - Par Christophe Heil
|