C1
: Lyon assure l'essentiel |
Les hommes de Paul Le Guen
ont assuré l'essentiel en s'imposant à domicile (1-0) face
aux Belges d'Anderlecht, malgré de belles phases de jeu. Mais l'essentiel
est là !
Après des débuts
quelques peu poussifs en championnat (8 points, soit seulement un de plus
que le PSG), les Gones semblaient impatients d’en découdre afin
de lancer au plus vite leur saison. A l’image d’Elber, le buteur brésilien
fraîchement venu, et bien décidé à être
le bourreau d’Anderlecht : "j'aime cette ambiance, cette pression. J'ai
une grande confiance en cette équipe lyonnaise, je suis sûr
qu'elle va montrer ce soir tout son potentiel. Il faut absolument prendre
les 3 points contre Anderlecht si nous voulons passer la première
phase. Je dois apporter toute mon expérience à l'OL, je le
sais, et je dois être performant. Mais je suis tranquille, on a un
sacré challenge à relever, et franchement, il y a de belles
choses à faire ! Ce n'est pas plus difficile de marquer avec l'OL
qu'avec le Bayern, je peux le faire, et je veux le montrer." Les supporters
rhodaniens en salivent d’avance.
L’équipe Anderlecht
a fait le plein de confiance face aux joueurs de Lokeren, en allant s’imposer
6 à 0… L’entraîneur Hugo Broos semble toutefois conscient
que l’OL ne se laissera pas faire aussi facilement, et a exprimé
son humilité sur le site officiel d’Anderlecht : "il est
clair que Lyon est d’un autre calibre que Lokeren mais chacun est conscient
de cela. Et n’espérez pas nous voir fanfaronner des suites de cette
belle victoire. En vérité, le match de mercredi sera un test
sérieux pour nous : il nous permettra de savoir à quel niveau
nous sommes capables d’évoluer."
Les équipes
Côté lyonnais,
Paul le Guen aura la satisfaction de disposer de la quasi-totalité
de son effectif, mis à part Caçapa, Touré et Delmotte,
tous trois blessés. Pour le reste, les Lyonnais affichent un milieu
de terrain très costaud avec les titularisations d’Essien, Juninho,
Diarra et Dhorasoo. La présence de ce dernier semble être
révélatrice de la prise de conscience de Le Guen que le mauricien
est sans doute le meilleur joueur à son poste en France – rappelons
que Dhorasoo était laissé sur le banc ces derniers temps.
En attaque, Elber et Govou tenteront de faire exploser la défense
adverse.
Côté belge,
à noter la titularisation du sud-coréen Seol. L’homme est
encore inconnu, et pourtant ! Il s’agit du bourreau de l’Italie, l’homme
ayant marqué lors de la dernière Coupe du Monde, précipitant
la Squaddra Azzura vers une élimination anticipée. Dans l’axe
central, De Boeck est aligné, et nommé capitaine de l’équipe.
Dans un registre plus offensif, Zetterberg et Aruna sont deux pièces
essentielles du collectif belge. Voilà les Lyonnais prévenus
!
Un début de match
équilibré
Les premières minutes
de la rencontre sont assez équilibrées, et les deux équipes
fournissent une prestation collective de qualité. Il faudra toutefois
attendre la 12ème minute de la rencontre avant de trembler pour
l'OL : le sud-coréen Seol centre parfaitement pour Aruna, qui manque
de peu sa reprise ; Coupet s’interpose superbement, et les supporters français
peuvent respirer de nouveau.
Cette action va réveiller
les Gones qui, sur la contre-attaque qui s’ensuit, obtiennent un bon coup-franc
tiré par l’inévitable Juninho. Le Brésilien enveloppe
parfaitement sa frappe, qui resdescend vers le bas du poteau gauche, et
le gardien belge est obligé de s’employer à deux reprises
avant de stopper le tir (14’). Anderlecht n’a pas fini de souffler, puisque
l'on assiste peu après à un caviar de l’ancien joueur du
Bayern Munich. Elber, échappé sur l’aile gauche du terrain,
pique son ballon vers la surface de réparation adverse. La balle
lobe toute la défense, Govou s’élève seul au point
de penalty, mais sa tête ne fait que frôler la balle. (15’)
Sûrement l’action la plus dangereuse à ce stade de la partie.
Lyon prend l’avantage
Il faudra un coup de pouce
du destin pour que les Lyonnais soient récompensés de leurs
efforts. Sidney Govou s’échappe sur la gauche, mais Zitka s’avance
pour le contrer. Le choc ne semble pas être particulièrement
brutal, mais l’arbitre siffle un penalty généreux. Les Belges
expriment leur mécontentement, mais trop tard : Juninho se charge
de transformer le penalty, dans la liesse générale de Gerland.
Contre-pied parfait, Zitka est battu et l’OL mène au score ! (1-0,
24’) Les chants des supporters redoublent de puissance. Des chants
qui semblent efficaces sur le moral des troupes, puisque Essien, après
une percée en solitaire, tente un lob osé – un tir qui ne
trompera toutefois pas Zitka.
La pression lyonnaise va
continuer à s’accentuer : Juninho s’élance du milieu de terrain
dans une série de dribbles chaloupés, et lance Sidney Govou
dans la profondeur. L’attaquant international remet astucieusement sur
Elber, qui a le temps de contrôler mais perd son duel ! (37’). Les
Lyonnais sont intenables, à l’image de ce coup-franc où
Juninho déclenche une frappe terrible des 25 mètres. Le ralenti
montrera que la balle a effleuré le haut de la transeversale (38’).
Un manque de réalisme
chronique
La seconde période
démarre fort, à l’image de cette passe millimétrée
de Dhorasoo du rond central ; Elber, lancé seul à la limite
du hors jeu, manque de peu son contrôle face au gardien adverse,
sorti de son but comme s’il avait tous les diables de l’enfer à
ses trousses (55’). La domination des Gones est sans appel, et les occasions
sont franches à l’exemple de cette frappe puissante de Juninho sous
la transversale. Zitka est obligé de s’interposer pour ne pas avoir
à encaisser un nouveau but.
Ce match est en tout cas
placé sous le signe des coups-francs, puisque cette phase de jeu
devient une spécialité lyonnaise. Un zoom sur cette feinte
de frappe de Juninho, qui s’écarte pour finalement laisser tirer
Edmilson. Le ballon fuse quelques centimètres seulement au-dessus
de la barre transversale du gardien belge ! (61’) C’est sous les vivats
des supporters que Juninho sort, remplacé par Eric Carrirèe
(69’).
Une fin de match tendue
Alors qu’on pensait les deux
équipes fatiguées, le match s’emballe subitement. Un contre
lyonnais mené à grande vitesse sur l’aile gauche perfore
la muraille d’Anderlecht, immobile face à tant de vivacité.
Malouda reprend de volée le centre de ses coéquipiers. La
reprise du gauche conjugue puissance et précision, mais c’est sans
compter sur le talent du gardien d’Anderlecht, qui parvient de justesse
à conserver son but vierge pour cette mi-temps (79’).
Alors que le match semble
plié, les Belges se révoltent, à l’image de Zetterberg
qui tente sa chance, ajuste son tir, et déclenche une frappe tendue
! Tout Gerland se lève, croyant au but, mais Grégory Coupet
assure la parade de l’exploit. Lyon est sauvé ! (86’).
Si le score est peu flatteur
pour les hommes de Le Guen, le jeu développé par les Lyonnais
demeure prometteur pour la suite de la compétition. Dhorasoo, Elber,
Juninho : les Gones ne manquent pas d’atouts, et démarrent de manière
fort correcte cette compétition en s’imposant devant une équipe
qui a, rappelons-le, éliminé Bordeaux il y a fort peu longtemps
…
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à cet article - Par
Christophe Heil
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