Equipe de France (f) : Diacre se défend et accuse l'OL !
L'ancienne sélectionneuse de l'équipe de France féminine Corinne Diacre est revenue, un an après son licenciement en mars 2023, sur les circonstances de son départ. Pour elle, les dirigeants et les joueuses de l'Olympique Lyonnais ont eu sa peau.
Il y a un an, Wendie Renard, Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto, joueuses de l'équipe de France féminine, remportaient leur bras de fer.
Après avoir mis leur carrière internationale en pause tant que la sélectionneuse Corinne Diacre restait en poste, les cadres des Bleues ont obtenu gain de cause, puisque la Nordiste a pris la porte, au bénéfice d'Hervé Renard.
L'OL responsable de sa chute, selon Diacre
Dans les colonnes du journal L'Equipe ce jeudi, l'ex-coach de Clermont a estimé que le statut de Jean-Michel Aulas, responsable du football féminin à la Fédération française de football et ancien président de l'Olympique Lyonnais, ainsi que l'influence des joueuses rhodaniennes, lui avaient été fatals.
«Jean-Michel Aulas a eu beaucoup plus de pouvoir quand Noël Le Graët a démissionné (de son poste de président de la FFF, le 28 février 2023). Tout part de là. Dès le début, le courant ne passait pas, parce que je n'ai pas fait ce qu'il aurait voulu, ce qu'il attendait concernant les joueuses de son club. Moi, je dirigeais l'équipe de France. Une sélection nationale est composée d'éléments venus de plusieurs clubs. Même s'il y a de très bonnes joueuses dans ce club-là, il y en a aussi ailleurs. (...) À partir du moment où il allait prendre le pouvoir à la Fédération, je savais que mes jours étaient comptés», a jugé la technicienne de 49 ans, selon laquelle JMA aurait voulu que davantage de Lyonnaises soient sélectionnées.
Des relations glaciales avec les trois frondeuses
Cependant, le point de bascule a bel et bien été la mise en retrait de la capitaine Renard, à laquelle se sont greffées Diani et Katoto, deux autres cadres de l'équipe de France féminine. «Comme c'est la capitaine, on l'a écoutée. En fait, c'était sa parole contre la mienne. Mais comme elle avait du soutien à la Fédération, et pas moi... (...) Je lie aussi cela à l'affaire Hamraoui. À un moment donné, j'ai pris position pour celle qui a été agressée. Cela n'a pas plu à d'autres joueuses. Quand il a fallu rallier la cause de leur capitaine, certaines se sont greffées à ça», a détaillé l'ancienne patronne des Bleues. L'occasion, pour cette dernière, de dévoiler ses rapports délicats avec les trois joueuses en question.
«Avec Katoto, on a eu des soucis par le passé, parce que je ne l'avais pas prise pour la Coupe du monde 2019. Derrière, je m'en suis expliquée et je lui ai donné des arguments. (...) Elle a acquiescé. Avec Diani, comme avec certaines, c'était difficile. J'allais parfois vers elle pour discuter, mais ça n'allait pas plus loin que 'oui, non, ça va.' On ne leur tirait pas les vers du nez. Si elles n'ont pas envie de parler, elles ne parlent pas. Après, on me reproche un manque de communication. Mais des premiers pas ont été faits», a assuré Diacre. De plus, ses relations froides avec Renard n'étaient pas un secret, puisqu'elle lui avait notamment retiré le brassard de capitaine entre 2017 et 2021. Désormais, la native de Croix assure ne plus vouloir entendre parler de la FFF et ne regarde plus la D1 féminine.
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