OM : après la valse des entraîneurs, Longoria appelle à la stabilité
Annoncé proche d'un départ en septembre dernier au beau milieu de la crise, le président de l'Olympique de Marseille Pablo Longoria est bel et bien resté en poste. Désormais, le dirigeant espagnol se projette sur l'avenir et souhaite enfin stabiliser un club continuellement secoué.
Nommé entraîneur de l'Olympique de Marseille le 20 février dernier, Jean-Louis Gasset est devenu le 7e coach à s'asseoir sur le banc phocéen en l'espace de trois ans.
L'ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire a remplacé Gennaro Gattuso au pied levé, lui-même appelé à la rescousse après la démission de Marcelino en septembre.
Longoria fait son autocritique
Pour le journal AS ce jeudi, le président de l'OM Pablo Longoria a tenté d'expliquer ces changements d'entraîneur à tour de bras ces dernières saisons, et de justifier le choix Marcelino, successeur d'Igor Tudor à l'intersaison, après que le Croate a décidé de quitter son poste. Pour le patron marseillais, le passage de témoin ne s'est pas fait comme il faut. «Ici à Marseille, disons que la vie d'un entraîneur est compliquée, principalement à cause du niveau de pression et de passion du club, qui est très élevé. Il est normal dans le football moderne que, dans des environnements aussi passionnés, la stabilité auprès des entraîneurs soit difficile à trouver. (...) Tudor nous a donné un modèle de jeu très clair et difficile à reproduire. Avec Marcelino, nous avons pensé que donner plus d'ordre nous permettrait d'avoir une structure qui pourrait porter ses fruits pour nous. C'est vrai, et c'est une critique interne très personnelle, on minimise l'impact du passage d'une idée à une autre. Nous pensions que cela nous prendrait moins de temps. Nous ne l'avons pas analysé en profondeur», a reconnu le dirigeant olympien.
Mais l'Ibère en reste persuadé : avec le temps, Marcelino aurait réussi à développer son idée. Nommer Gasset, en soi, c'était donc retrouver une certaine forme de calme qui s'était envolée loin, très loin de la Canebière. «Changer d'entraîneur en cours de saison est très difficile. Une fois que nous, en tant que club, avons décidé de changer pour la seconde fois, ce dont nous avions besoin, c'était de calme, d'unité, de cohésion, pour essayer de terminer la saison de la meilleure façon possible. La prochaine étape consiste à définir le modèle que nous souhaitons», a expliqué le boss phocéen.
Un désir de stabilité
Justement, Longoria souhaite désormais ne plus se précipiter. Dorénavant, il espère mener un projet afin de trouver un certain équilibre. «J'ai la détermination de construire un projet ici. Un projet de stabilité, un projet qui nous permet d'avoir cette stabilité managériale et d'avoir une idée bien définie du jeu. Un projet de club pour améliorer les infrastructures, le stade, le centre d'entraînement... Penser que tout ce qui s'est passé vous donne la détermination et la force de le pérenniser, avec un modèle de jeu sur le long terme. Le stade doit être exploité au maximum, car nous avons été pleins à chaque match depuis la saison dernière. Nous pouvons faire plus. Créer des revenus récurrents pour investir dans les talents et assurer la continuité pour garantir la stabilité», a insisté l'Espagnol.
Aller dans le sens de ce processus, c'est aussi balayer les sempiternelles rumeurs liées à la vente du club, décrites comme des éléments «de ce récit extérieur de déstabilisation» par Longoria. Mais l'OM peut-il vraiment se transformer en un club équilibré ?
Croyez-vous vraiment le discours du président de l'Olympique de Marseille Pablo Longoria ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...
