OM : les postes ciblés, les finances, les départs... Les annonces de Longoria pour le mercato d'hiver
Présent en conférence de presse ce jeudi, le président de l'Olympique de Marseille Pablo Longoria a accepté de faire le point sur le mercato d'hiver à venir. Rassurant concernant les finances du club phocéen, l'Espagnol a défini des besoins.
Comme à son habitude, le président de l'Olympique de Marseille Pablo Longoria se montre à son avantage dans l'exercice devant les médias. Ce jeudi, l'Espagnol a réuni les journalistes en conférence de presse pour faire un bilan de la première partie de la saison 2023-2024.
Satisfait du renouveau sous les ordres de l'entraîneur Gennaro Gattuso et confiant pour poursuivre la remontée au classement en Ligue 1, le boss de l'actuel 6e du classement a bien évidemment évoqué le mercato d'hiver à venir.
L'OM doit recruter pour le 3-5-2 et le 4-3-3…
Sur cette période des transferts, l'OM compte se montrer actif pour renforcer l'effectif à la disposition de l'Italien. En plus de devoir compenser les départs de plusieurs joueurs à la Coupe d'Afrique des Nations, Longoria doit aussi répondre aux besoins de son coach, qui aimerait évoluer en 4-3-3 mais a accepté de revoir ses plans en 3-5-2 pour s'adapter aux qualités de ses joueurs. Un casse-tête avant l'ouverture du marché.
«Les postes à cibler au mercato ? Dans nos conversations, il y a toujours un aspect fondamental : ce n'est pas la même chose de faire un mercato pour un système en 3-5-2 ou jouer en 4-3-3, le système du crédo footballistique de Gattuso. Il faut mesurer ça car l'équipe, avec ce nouveau système, apporte de la satisfaction et des résultats. Il faut aussi respecter l'ADN d'un entraîneur et chercher à faire un mix pour évoluer. (…) Dans nos discussions, on a cherché à privilégier, dans les profils suivis et recherchés, des joueurs polyvalents avec la possibilité de s'adapter à différentes positions. Gattuso l'a dit, il n'y a pas assez d'ailiers purs pour son 4-3-3 car l'effectif avait été prévu pour un 4-2-3-1 ou un 4-4-2. (...) On doit s'adapter à la situation actuelle pour donner de la satisfaction à deux systèmes différents, on veut des joueurs qui peuvent jouer dans différents rôles et différents systèmes», a précisé le boss olympien, avant d'évoquer les postes ciblés.
«Au niveau de l'effectif, il y a des positions où on est court. Le latéral gauche par exemple. (...) Il faut aussi prendre la situation particulière jusqu'à mi-février, avec la CAN c'est normal et on doit faire avec, et aussi avec la blessure de Valentin Rongier. Donc pour les positions, on doit voir pour le couloir gauche, mais aussi renforcer la position centrale pour donner la flexibilité d'utiliser le 3-5-2 ou le 4-3-3», a fait savoir l'Ibère, qui a dans le même temps écarté l'arrivée d'un éventuel attaquant.
Les finances, Longoria rassure
Cependant, une question se pose : Marseille doit recruter mais se retrouve encadré par la DNCG par rapport à sa masse salariale. A ce sujet, le patron phocéen a tenu un discours rassurant, avec une volonté de rester dans les clous fixés par le gendarme financier du football français. «Sur le plan économique, au niveau de la trésorerie, on est dans une situation confortable, heureusement. C'est important dans le monde du football actuel. Au niveau des bilans, on doit savoir comment on veut finir la saison au 30 juin et penser à celui de la saison prochaine», a-t-il expliqué.
Ainsi, l'OM n'a par exemple pas besoin de vendre pour recruter. Par contre, il est impensable d'augmenter une masse salariale déjà digne d'une équipe de Ligue des Champions. «Est-ce qu'on est obligé de vendre pour bien finir la saison ? Non, parce qu'on n'a pas besoin de trésorerie, pour le bilan c'est plutôt contrôlable et on peut atterrir au 30 juin avec un exercice similaire à la saison dernière. (…) Quand on prend des décisions au mercato, on doit être réaliste et anticiper comment on va finir la saison, car ce n'est pas la même chose de jouer ou pas la Ligue des Champions. Cette saison, on a pris le risque et on a voyagé avec une masse salariale d'une équipe de Ligue des Champions. (…) On ne peut pas faire un mercato en augmentant notre masse salariale, ce serait irresponsable», a avoué Longoria.
Les départs, l'OM à l'écoute…
Pour autant, avec des départs, l'OM pourrait se donner de l'air et avoir une plus grande flexibilité. Comme toujours, l'ex-dirigeant de la Juventus Turin n'a écarté aucune possibilité. «Actuellement, il n'y a pas de joueur dans la situation comme Luis Suarez, dont le départ était acté avec son agent et lui. On est un club actif dans le marché, on est à l'écoute. Si on doit prendre des décisions pour améliorer l'effectif et l'adapter à Gattuso, on le fera. Mais on doit protéger nos actifs, c'est très important. (...) Vous connaissez la politique de l'OM, s'il y a de bonnes opportunités dans le marché, et que des clubs mettent le prix qu'on a en tête pour certains joueurs avec l'objectif d'améliorer l'effectif ensuite, on le fera. La politique reste toujours de correspondre aux désirs du coach», a-t-il insisté.
Et par exemple, un joueur comme Luis Henrique, bientôt de retour après son prêt à Botafogo, pourrait être un candidat à une vente. «C'est un joueur de l'OM, il est convoqué à la reprise. Des clubs brésiliens ont déjà présenté des offres, qu'on a refusées parce qu'elles ne correspondent pas à nos attentes. On est en réflexion parce qu'il y a des intérêts officiels, huit clubs brésiliens et deux en Europe ont demandé des informations. On est à l'écoute, ça peut permettre de dégager du budget», a reconnu Longoria, qui a par contre réaffirmé sa volonté de prolonger Pape Gueye, en fin de contrat en juin. En tout cas, une chose est certaine : Marseille sera encore l'un des grands animateurs du mercato en France.
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