Equipe de France : comment le surnom "nouveau Zidane" a desservi Martin...
Pour la radio RMC, Marvin Martin est revenu sur l'ancien statut de nouveau Zidane que lui avaient prêté les médias français en 2011, après une première sélection brillante en équipe de France. L'ancien Lillois, qui n'a jamais confirmé, estime avoir pâti de la comparaison avec la légende des Bleus.
Yoann Gourcuff, Samir Nasri, Marvin Martin... Dans les années 2010, la France a désespérément cherché son nouveau Zidane, ce leader technique qui ferait de nouveau briller les Bleus à l'échelle internationale.
Une quête qui n'a finalement rien donné et a peut-être même desservi les joueurs concernés. À l'image de Martin.
«Nouveau Zidane» , Martin l'a mal vécu
Très vite mis en haut de l'affiche après avoir inscrit un doublé en amical contre l'Ukraine (4-1) pour sa première sélection un soir de juin 2011, celui qui jouait encore à Sochaux a souffert de la comparaison. D'abord parce que sa carrière en club n'a pas décollé, mais aussi parce que cette soirée n'aura été qu'une illusion dans son parcours en sélection, avec un total de 15 capes et aucun autre but marqué.
Le milieu de terrain de 35 ans, aujourd'hui éloigné des terrains professionnels, ne le cache pas : ce surnom lui a causé du tort. «Je n'en ai pas souffert, mais ça n'aide pas. Je me suis mis dans une carapace. Zidane, c'était mon idole. Le niveau d'attente chez les gens n'était plus le même. Être comparé à Zidane, c'était trop. J'avais déjà fait plusieurs années en Ligue 1 mais la comparaison était énorme. Je me suis renfermé sur moi-même, ça m'a plus desservi qu'autre chose», a concédé Martin à la radio RMC.
Un appel à protéger les jeunes
Un constat honnête et plutôt compréhensible pour un joueur qui n'aura certainement pas eu une carrière à la hauteur de son talent. Et justement, Martin appelle maintenant à protéger les jeunes talents. «Encore aujourd'hui, on fait débuter les jeunes toujours plus jeunes. Le problème, c'est qu'il faut savoir les protéger. Signer pro ne doit pas être un aboutissement. Il y en a un paquet qui signent et qu'on ne voit plus trop après. C'est compliqué, il faut être costaud mentalement, encore plus avec les réseaux sociaux. Avant il y avait plusieurs étapes, il fallait commencer par faire sa place pour avoir le droit d'être dans le vestiaire. Ça va beaucoup plus vite aujourd'hui. Il faut faire attention», suggère encore Martin.
Après son arrivée fracassante en Bleus, Martin s'est contenté de passages à Lille, Dijon et Reims, avant de basculer dans les divisions inférieures avec Chambly puis Hyères jusqu'en 2023. L'itinéraire raté d'un artiste...
Pensez-vous que Martin aurait pu avoir une meilleure carrière ? Était-il surcoté ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...
