Equipe de France (Espoirs) : Ripoll digère mal son éviction
Licencié en juillet dernier après un échec à l'Euro, Sylvain Ripoll a mal vécu la décision de la Fédération Française de Football. L'ancien sélectionneur des Espoirs tricolores regrette le timing de son éviction et les critiques qu'il juge injustifiées.
A l'annonce du départ de Sylvain Ripoll le 31 juillet dernier, la Fédération Française de Football n'a surpris personne.
Il était clair que l'échec des Bleuets, battus par l'Ukraine (3-1) en quarts de finale de l'Euro cet été, serait fatal à leur sélectionneur. D'ailleurs le technicien ne se faisait pas d'illusions compte tenu des critiques.
Ripoll s'y attendait
«J'étais déçu, mais je ne suis pas tombé de ma chaise, a confié Ripoll à Ouest-France. (…) Je savais pertinemment, en partant au championnat d'Europe, qu'il fallait une victoire au bout pour être tranquille pour la suite. Et que tout autre résultat allait forcément rendre la situation compliquée.»
«Le climat avait commencé à se tendre avant l'Euro» , a rappelé l'ancien coach des Espoirs français, ciblé pour ses résultats, mais aussi pour le contenu insuiffisant des matchs malgré le talent à sa disposition. Ripoll reste néanmoins déçu de son licenciement, qui plus est à un an des Jeux Olympiques à Paris.
La «mascarade» des JO 2020
«C'est toujours une déception quand cela se termine comme ça, a-t-il avoué. Parce qu'il y avait derrière une échéance énormissime, avec les JO en France. Bien sûr que je voulais y aller.» Le natif de Rennes aurait eu l'opportunité d'effacer le fiasco des JO à Tokyo, où les Bleuets d'André-Pierre Gignac avaient été sortis dès la phase de poules avec deux défaites et 11 buts encaissés en trois matchs. «Une mascarade et une cicatrice» pour Ripoll, aux commandes d'un groupe très diminué.
Les clubs n'étant pas obligés de libérer leurs joueurs pour une compétition hors calendrier FIFA, la FFF avait enregistré 120 refus sur 150 demandes, a révélé le prédécesseur de Thierry Henry. «A la veille de l'annonce de la liste officielle, on n'avait que 11 joueurs» , a-t-il ajouté. L'ex-sélectionneur parle donc de «de mauvaise foi voire de malhonnêteté intellectuelle» pour qualifier les critiques subies après cet échec en 2020.
Son appel du pied
Car de son côté, Ripoll, à la tête des Bleuets pendant 6 ans (2017-2023), juge son passage positif. «Le bilan est de 79 % de victoires» , a souligné le coach libre de tout contrat, conscient que cette expérience a terni son image en France. L'entraîneur passé par Lorient a quand même profité de cet entretien pour s'annoncer «en pleine forme et prêt pour un challenge» .
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