Arsenal : le récital de Saliba
Remis d'une blessure au dos, William Saliba a parfaitement lancé sa saison en livrant un véritable récital contre Manchester City (1-1, 4-1 tab), dimanche, lors du Community Shield. Une entrée en matière effrayante du défenseur central français qui pourrait presque donner des regrets à Arsenal.
Tout vient à point à qui sait attendre. Et William Saliba (22 ans) a attendu. 18 mois, très exactement. Recruté par Arsenal en juillet 2019 en vue de la saison 2020-2021, le défenseur central a d'abord rongé son frein durant 6 mois avant d'être envoyé en prêt pour une demi-saison à Nice puis un exercice complet à l'Olympique de Marseille.
Deux expériences qui ont durci le cuir du Français. Assez pour devenir un incontournable de Mikel Arteta. Sa dernière performance en dit d'ailleurs très long sur son niveau atteint chez les Gunners.
Saliba a éteint Haaland
En effet, le joueur formé à Saint-Étienne a livré un véritable récital contre Manchester City (1-1, 4-1 tab), dimanche, à l'occasion du Community Shield. Beaucoup ont cherché Erling Haaland durant ce match. Ne vous embêtez pas : le numéro 2 d'Arsenal s'est bien occupé de lui durant 64 minutes en ne lui laissant pas un centimètre de carré vert. Le buteur norvégien pensait pourtant se débarrasser de son garde du corps sur un magnifique contrôle orienté à l'entrée de la surface en seconde période. Mais telle son ombre, le Bleu est revenu lui reprendre le ballon. Le seul moment où le Viking a cru pouvoir respirer.
Les chiffres de Saliba sur cette première rencontre officielle de la saison montrent à quel point il a été largement au-dessus de la moyenne : 86 ballons touchés, 96% de passes réussies, 100% de duels gagnés, 100% de tacles réussis, 4 dégagements mais surtout aucune faute en 103 minutes. Une propreté dans ses interventions et une faculté à anticiper les déplacements de ses adversaires, à l'image de ce repli pour bloquer le passage à Mateo Kovacic après la pause, qui ont posé de gros problèmes aux Skyblues. Sa propension à allonger le jeu a d'ailleurs permis d'étirer le bloc mancunien au fil des minutes.
Avec Saliba, l'histoire aurait pu être différente...
De quoi donner des regrets à son entraîneur ? Tous les supporters d'Arsenal y ont forcément pensé ces dernières heures. Sans Saliba, blessé au dos, dans la dernière ligne droite de l'ultime saison en Premier League, les Londoniens n'ont pas affiché la même solidité avec seulement 2 clean-sheet en 11 matchs contre Newcastle et Wolverhampton contre 11 en 27 sorties avec le Tricolore. Une absence préjudiciable qui a rappelé l'importance de la «Rolls-Royce» d'Arsenal, un surnom donné par Oleksandr Zinchenko à Saliba. Une voiture de luxe qui roule déjà à fond après quasiment cinq mois au garage.
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