Auteur d'un doublé, mais aussi d'un penalty raté, Cheick Diabaté a été le grand artisan de la victoire de Bordeaux en finale de la Coupe de France contre Evian Thonon Gaillard (3-2). Avec 6 réalisations au cours de ses 4 rencontres dans la compétition, le Girondin s'est imposé comme le buteur providentiel des Marine et Blanc.

Cheick Diabaté, auteur d'un doublé en finale de la Coupe de France.

Sa prestation fut à l'image de sa saison. Avec ses grands compas, Cheick Diabaté (1,94 m) n'a pas l'aisance technique d'un Emmanuel Adebayor mais au moment de faire les comptes, le Malien peut afficher fièrement son bilan. Sur une série de huit réalisations lors des huit dernières rencontres toutes compétitions confondues, l'avant-centre bordelais a poursuivi sa bonne dynamique en finale de la Coupe de France contre Evian Thonon Gaillard (3-2).

D'abord en ouvrant le score à la 39e minute après avoir gagné son face-à-face avec Bertrand Laquait. Et surtout en marquant à la 89e minute le but de la victoire. Un doublé plein de sang-froid qui porte donc à 10 réalisations en neuf rencontres l'incroyable série du Girondin. «On a fait beaucoup d'efforts pour en arriver là. Il fallait gagner la finale. On l'a fait. C'était un truc de fou ! C'était énorme, jubilait-il sur la pelouse du Stade de France après le coup de sifflet final. C'était ma première finale avec les Girondins de Bordeaux. C'est un grand plaisir. Je suis très content.»

«Je reste toujours costaud mentalement»

Mais Cheick Diabaté ne s'est pas uniquement signalé par ses deux buts. Alors que son équipe menait 1-0, le buteur aquitain a également provoqué un penalty qu'il s'est chargé de... manquer, comme cela arrive souvent dans ce cas-là. Un échec non sans conséquence puisque Evian égalisait dans la foulée. Sur ce raté qui aurait pu coûter la victoire, l'intéressé, sûr de sa force, a lâché : «Cheick Diabaté, il reste toujours costaud mentalement. Donc pas de pression. C'est le football, c'est la vie.»

Une manière de répondre à tous ses détracteurs et de confirmer les propos de son ancien sélectionneur Alain Giresse. «Il est particulier, mais on ne le décourage pas. Cheick, il est fabriqué comme ça, souligne le nouveau sélectionneur du Sénégal. Il n'a pas un style très délié mais il a des chiffres.» Des chiffres qui plaident en sa faveur et qui ont permis vendredi soir de ramener la 4e Coupe de France de l'histoire du club aquitain.

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