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Slovénie-France : présentation
Par Philippe Lelievre - Equipe De France, Mise en ligne: le 20/11/2003 à 00h22
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L'équation est simple pour l'Equipe de France ce mercredi : si elle ne perd pas en Slovénie, elle ira à l'Euro en juin prochain.  Face aux Tricolores, se dresse une équipe de Slovénie décidée à jouer son va-tout dans son antre de Ljubljana. Présentation de ce match des éliminatoires de l'Euro, Slovénie-France.

Faut-il pour autant jouer le match nul ? "Non" répondent en cœur les Bleus, car les Français ont assurément faim de victoires en ce moment.

Depuis la piteuse élimination en Coupe du Monde, l'Equipe de France a semble-t-il retrouvé goût à la victoire. En témoignent ces dix succès d'affilée remportés par les Bleus de Jacques Santini. Mais,  face à des adversaires comme Chypre, Malte, ou la Nouvelle-Zélande, on peut se demander la véritable valeur de cette série. Surtout que le dernier match disputé face à une équipe digne de ce nom, en février dernier contre la République Tchèque (0-2), ne laisse pas que des bons souvenirs. Si le match de samedi face à Chypre s'est révélé être une petite promenade de santé (5-0), difficile d'en faire un match référence. En effet, les chiffres parlent d'eux-mêmes : 18 tirs cadrés contre 0 pour les Chypriotes, ou encore 11 corners à 2 en faveur des Bleus, difficile de dire qu'il y ait eu une véritable opposition. C'est d'ailleurs ce qui suscite quelques interrogations chez Robert Pires :

"c'est difficile de situer précisément l'Equipe de France aujourd'hui. Cela peut même être le danger pour nous. Nous savons que nous avons un énorme potentiel, mais où se situent les Bleus aujourd'hui ?"

La Slovénie : un test grandeur nature

Alors le match de mercredi en Slovénie arrive peut-être à point nommé. Car si l'équipe de Bojan Prasnikar n'a ni le palmarès ni le prestige de l'Italie ou de l'Allemagne, elle peut tout de même s'enorgueillir d'avoir participé aux deux dernières grandes compétitions internationales (Euro 2000 et Mondial 2002). Et c'est sans nul doute un vrai test que les Bleus vont disputer à Ljubljana. David Trezeguet, auteur de quatre buts sur ses deux derniers matchs, est bien conscient de la tâche qui attend les Français : "ce sera un match très difficile. Ça va être un match plus tactique que technique. Nous sommes conscients qu’avec un nul, nous serons qualifiés. Mais nous irons là-bas pour la victoire. A nous de bien négocier ce match, même si ce sera très difficile." Même son de cloche du côté du Gunner Patrick Vieira, impressionnant samedi dernier à la récupération : "on ne doit pas s'endormir mais, au contraire, enchaîner et mettre la pression sur l'adversaire. Il ne faut pas permettre à l'autre de penser que c'est possible". L'indéboulonnable capitaine Marcel Desailly (111 sélections mercredi) est quant à lui beaucoup plus optimiste. Selon lui, "les Slovènes vont forcément nous attendre car ils ont des joueurs capables de faire la différence sur des contres. Mais si on attaque le match comme on l'a fait contre la Suisse (2-0) ou Chypre (5-0), il n'y aura rien à faire pour l'adversaire. Il y a tout dans cette équipe. D'où je suis, je vois à quelle vitesse ça va." Le défenseur central de Chelsea estime de plus que la très nette victoire du match aller (5-0) confère aux Bleus un "ascendant psychologique". Et c'est finalement le Mancunien Mickaël Silvestre qui résume le mieux l'état d'esprit des Bleus, à savoir la confiance en soi alliée à la conscience du danger : "ce sera très dur en Slovénie. J'ai vu l'état du terrain, ce ne sera pas du caviar, le public est très chaud. Ils ont l'air en forme. Cela dit, il n'y a pas de grands noms. Si on bloque Zahovic, on aura déjà fait beaucoup. La Slovénie ne fait pas partie des cadors européens. On va forcément subir à des moments du match. C'est normal : on joue à l'extérieur. Mais si on garde cet état d'esprit, on aura le répondant nécessaire." 

Quelle sera l'attitude des deux équipes ?

C'est la question qui se pose avant le match de mercredi. Du côté tricolore, si on a répété maintes et maintes fois qu' "on ira là-bas pour la victoire", certains membres du clan français, comme Bixente Lizarazu, rappellent que l'essentiel est tout de même de revenir de Ljubljana la qualification en poche : "on y va pour faire un bon match, pour gagner si possible, mais surtout pour se qualifier. Si, à dix minutes de la fin, on est à 0-0 ou à 1-1, on n'ira pas bêtement chercher la gagne, c'est évident". Alors, les Français entameront-ils la rencontre pied au plancher ? La question reste en suspens…

Du côté slovène, on sait qu'un match nul serait à coup sûr synonyme de deuxième place dans ce groupe. Mais on peut légitimement penser que les hommes de Prasnikar joueront ce match à fond, sans le moindre calcul. Tout d'abord, une victoire face aux Bleus et ce serait l'espoir d'une éventuelle qualification directe, certes hypothétique, mais mathématiquement réalisable. C'est cet argument de poids qui fait le plus peur à Jacques Santini : "les Slovènes ont encore une possibilité mathématique pour finir premiers du groupe. Quand on connaît l'orgueil de ces pays, on peut s'attendre à un engagement très important de leur part. Tout le monde s'est convaincu que la Slovénie jouait seulement la deuxième place, mais elle a toujours la possibilité de nous passer devant." Cette qualification directe serait d'autant plus intéressante que les barrages risquent de s'avérer particulièrement difficiles cette année, vu la situation des cadors européens dans les autres groupes. Ensuite, les Slovènes savent qu'une défaite face à la France n'aurait pas forcément des conséquences fâcheuses. En effet, leur victoire face à Israël samedi dernier (3-1) leur a donné un bon bol d'air, et ils sont désormais bien accrochés à leur seconde place. Même en cas de mauvais résultat face aux Bleus, les Slovènes conserveraient deux points d'avance sur ces mêmes Israéliens avant une dernière journée qui leur semble favorable sur le papier. Enfin, l'envie de battre les Champions d'Europe en titre et par là même de prendre leur revanche sur la gifle reçue au match aller est très forte chez les joueurs et les supporters slovènes.

Une star face à la constellation 

La composition des équipes permet tout de même de contempler un profond déséquilibre. En effet, côté slovène, un seul homme paraît en mesure de se dresser face à la constellation de stars tricolores. Cet homme, c'est Zlatko Zahovic, le meneur de jeu du Benfica Lisbonne. A 32 ans, il propose un bilan assez remarquable de 34 buts en 74 sélections. Auteur de 2 buts dans ces éliminatoires de l'Euro 2004, il a réalisé un très grand match le week-end dernier face à Israël (3-1). Pour signaler clairement son grand retour en forme, le capitaine slovène a délivré 3 passes décisives pour ses coéquipiers. Zahovic sera donc le principal danger pour les Bleus, même si mardi soir sa participation au match était jugée "incertaine" à cause de problèmes musculaires à la cuisse. Pour l'aider dans sa tâche, la star slovène sera accompagnée de quelques joueurs évoluant dans des bons clubs européens. C'est par exemple le cas du défenseur Aleksander Knavs (27 ans, Kaiserslautern) ou des milieux Nastja Ceh (25 ans, FC Bruges) et Milenko Acimovic (26 ans, Tottenham). On signalera également la présence dans le groupe de l'ancien Bastiais Ermin Siljak, qui évolue aujourd'hui dans le championnat chinois. Les autres membres de l'équipe sont, sans vouloir leur faire offense, des joueurs de second plan. Mais ce déficit individuel est en partie comblé par les qualités collectives de l'équipe, solidaire et déterminée en toutes circonstances.

Du côté français, on devrait retrouver l'ossature de l'équipe qui a étrillé Chypre samedi. Fabien Barthez sera reconduit dans les buts, la défense sera probablement la même, avec Desailly et Silvestre dans l'axe, Thuram et Lizarazu sur les côtés. Claude Makélélé, énorme face à Chypre malgré son manque de compétition devrait accompagner Patrick Vieira à la récupération. La petite interrogation concerne la présence de Zinedine Zidane dans le onze de départ. Le numéro dix tricolore ne s'est que peu entraîné depuis lundi, et il n'est pas question de prendre le moindre risque, surtout que les Bleus ont prouvé qu'ils pouvaient se débrouiller sans leur génie. Il se pourrait donc que Pires et Wiltord soient reconduits à l'animation, et leurs bons ballons devraient servir les deux hommes de pointe Thierry Henry et David Trezeguet. Mais il n'est pas impossible que Jacques Santini apporte un peu de sang neuf à cette équipe. Willy Sagnol par exemple, auteur d'une très bonne rentrée face à Chypre (une passe décisive pour Trezeguet notamment), pourrait avoir sa chance. Titulaire dans un des plus grands clubs européens et doté d'une qualité de centre impressionnante, le Munichois souffre dans l'ombre de Thuram mais pousse de plus en plus fort derrière le héros de France-Croatie. Cet exemple montre en tout cas l'incroyable richesse du groupe France, un groupe qui ne souhaite aujourd'hui plus qu'une chose : obtenir enfin son billet pour l'Euro. 

Cette fois, la France a son destin entre ses mains. Un match nul suffirait au bonheur des Bleus et les enverraient tout droit à l'Euro. Mais pour la confiance et le prestige, une victoire serait assurément la bienvenue et un signe fort du renouveau français. Une victoire et la qualification, voilà tout le mal qu'on peut souhaiter aux Tricolores pour ce périlleux déplacement chez les Slovènes de Zlatko Zahovic. Allez les Bleus, le Portugal se rapproche !



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