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La France rate le coche
Par Marie Ange Kostoff - Equipe De France, Mise en ligne: le 05/09/2004 à 00h27
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L'équipe de France a du mal. Après un match nul face à la Bosnie (1-1), les hommes de Raymond Domenech n'ont pas su trouver la faille de la défense israélienne et ont mal débuté leurs éliminatoires de la Coupe du Monde 2006. Sans panache et loin de son meilleur niveau, les joueurs de l'équipe de France ne récoltent qu'un point après son match face à Israël (0-0), malgré une rencontre qui semblait largement à sa portée.

Les données de la rencontre

L'équipe de France débute ce soir une nouvelle aventure. Pour la première fois depuis 1992, les Bleus doivent en effet passer par la difficile épreuve des qualifications pour une Coupe du Monde. A l'époque, les Bleus de Gérard Houllier avaient failli devant la Bulgarie au Parc de Princes (1-2), laissant échapper une qualification au Mondial américain qui leur tendait les bras. A l'époque, l'équipe de France avait également laissé échapper sa qualification à la suite de sa défaite face à une équipe qui se trouve une nouvelle fois, clin d'oeil du destin, sur son chemin. Passant outre vieux démons et mauvais souvenirs, l'équipe de France version Domenech doit aujourd'hui se rassurer et glaner ses trois premiers points. Dans l'optique de partir du bon pied dans ces éliminatoires mais également afin de se rassurer psychologiquement. Car pour beaucoup, la victoire est la seule option et une défaite ou même un match nul face aux Israëliens ressemblerait fort à un échec. «Ce match sera décisif, pas si on le gagne, plutôt si on le perd» déclarait ainsi lucidement Raymond Domenech, à peine nominé.

La route est longue, tous en sont conscients. Après le match face à la Bosnie, joueurs et sélectionneur savaient que beaucoup restait à faire et prônaient la prudence quant aux futurs résultats de l'équipe. La jeunesse de l'équipe, son manque d'expérience et d'automatismes, les chantiers sont nombreux. La défense à reconstruire, l'attaque qui doit rebondir, une nouvelle organisation à laquelle il faudra s'adapter… Sans certitudes ni repères, les jeunes pousses de l'équipe de France ont la pression mais devront vite s'adapter et relever le défi. Mais cette pression pourrait s'avérer positive pour ce groupe jeune et ambitieux, conscient de ses responsabilités et de son potentiel. Des jeunes pousses désireux de faire leur preuve aux «vieux loups» qui veulent faire oublier les échecs de 2002 et 2004, la motivation et la compétitivité sont indéniables. Et pour son premier match dans l'antre des Bleus, au stade de France, Raymond Domenech a donc choisi d'allier fougue et expérience, adaptant l'ossature de l'équipe présente face à la Bosnie, au retour de piliers de l'équipe. Fidèle à un schéma tactique en 3-5-2 qui avait réussi aux Bleus lors de la première période de France-Bosnie, Raymond Domenech a également choisi de mettre en place «une défense très monégasque» avec Gallas, Givet et Squillaci. Mais c'est au milieu de terrain qu'on retrouve le plus de changement. Outre Bernard Mendy, Jérôme Rothen et Patrice Evra, on retrouvera ainsi deux piliers du dispositif français, Claude Makelele et bien sûr le tout nouveau capitaine des Bleus, Patrick Vieira, tout juste remis de blessure. Robert Pirès fait, quant à lui les frais de cette volonté de renouvellement et débutera la rencontre sur le banc. Thierry Henry et Louis Saha, enfin, formeront un duo d'attaque de choc qui, on l'espère lancera de la meilleure des façons l'équipe de France.

Une seule fois défaits en sept rencontres (défaite de triste souvenir), les Bleus ont semble-t-il largement les moyens de battre l'équipe israélienne. Mais en pleine reconstruction et considérablement rajeunie, la formation d'Avraham Grant doit être prise au sérieux, même sans son maître à jouer, Eyal Berkovic. Car au vu du dernier match entre les deux équipes et malgré un score flatteur pour les Bleus (3-0), la tâche n'avait pas été si facile. Les Tricolores devront vite entrer dans le match et se mettre à l'abri…

Les meilleurs moments

- Le début de match est tendu côté français. Les Israéliens monopolisent le ballon sans toutefois être dangereux. Il faut attendre la 10e minute pour que les Bleus obtiennent leur premier corner. Tiré par Jérôme Rothen, le ballon est repris de la tête par Louis Saha qui s'élève plus haut que tout le monde et prend le dessus sur le gardien israélien. Le ballon file vers les cages adverses mais heureusement pour les hommes de Grant, un défenseur dégage sur sa ligne (9')

- Sur l'action qui suit, Williams Gallas récupère le ballon sur une tête de Squillaci. Seul au 6 mètres après s'être joué du marquage de son défenseur, l'ancien marseillais tente de piquer sa balle mais, gêné par le gardien, le joueur de Chelsea rate sa frappe et le ballon échoue dans les tribunes (11')

- Malgré une défense israélienne bien regroupée, Thierry Henry part dans une chevauchée dont il a le secret. Côté gauche, il s'enfonce dans la surface adverse. Esseulé, il cherche un coéquipier puis centre au premier poteau pour Saha. Englué dans la défense, le Mancunien ne peut inquiéter le portier israélien (17')

- Les Français s'enhardissent et se montrent plus dangereux. Après une faute de Badir sur Vieira, l'équipe de France obtient un coup-franc sur la gauche, à 40m des buts adverses. Jérôme Rothen tire le coup de pied arrêté qu'il envoie au deuxième poteau. D'un beau retourné du gauche, Givet centre la balle devant le but pour Gallas qui ne peut qu'effleurer le ballon dont se saisit facilement Davidovich (23')

- A 20m du but, Henry, dos au but, récupère la balle. Le Gunner contrôle puis dans le mouvement se retourne et tente une frappe à ras de terre. Pas assez puissante, sa frappe n'attrape pas le cadre mais le danger se rapproche (25')

- Très disciplinée depuis le début du match, la défense israélienne commet tout de même des erreurs. A la 28e minute, Henry récupère un ballon oublié par les défenseurs adverses. Mais encore une fois esseulé au sein d'une défense israélienne bien fournie, il doit attendre le soutien. Il centre finalement pour Makelele qui frappe en force du droit mais se heurte à Davidovich, bien placé, qui détourne en corner alors que Thierry Henry était revenu, seul, au point de penalty (28').

- L'équipe de France monopolise désormais le ballon mais sans résultats. Seul un coup de pied arrêté semble pouvoir débloquer les choses. Juste avant la mi-temps, les Bleus obtiennent un énième corner sur le côté droit. Toujours à l'oeuvre, Jérôme Rothen le tire au premier poteau. Plus haut que tout le monde, Louis Saha reprend le ballon de la tête mais sa frappe passe à quelques centimètres du poteau (45'+1)

- La deuxième période reprend sur le même faux-rythme. Les Bleus se créent leur première situation dangereuse peu après le retour des vestiaires. Saha, à la réception d'un centre d'Evra, remise en retrait pour Bernard Mendy, seul à l'entrée de la surface. Sans prendre le temps de vraiment contrôler, le Parisien frappe du gauche, mais encore une fois, le tir manque de précision et s'envole loin du cadre de Davidovich (49')

- Les Israéliens tentent peu à peu de sortir de leur moitié de terrain. Après une frappe lointaine d'Afek sans grand danger (52'), c'est au tour de Golan de se mettre en valeur. Après avoir récupéré le ballon, il entre dans la surface et affole la défense française. Gêné toutefois par trois défenseurs, il rate totalement sa frappe que capte Coupet sans difficulté (56')

- Face à l'impuissance française, les joueurs israéliens prennent de l'assurance. A la 65e minute, ils obtiennent ainsi un corner repris de la tête par Katan. Grégory Coupet plonge mais le ballon est sauvé sur sa ligne par Ludovic Giuly qui vient de rentrer en jeu. Heureusement pour les Bleus, le néo-barcelonais n'a pas cillé, couvrant le gardien lyonnais, visiblement battu sur la tête adverse (65').

- Il ne reste qu'un quart d'heure pour que les Français prennent le dessus sur une équipe israélienne de plus en plus audacieuse. Mais il en faut plus pour décourager les compères d'Arsenal. Vieira récupère au milieu de terrain puis passe le ballon à Pirès légèrement excentré sur la droite. Le Gunner, à 20m centre pour Henry à gauche de la surface. Bien que mal placé pour tirer, Henry se retourne puis frappe en force du gauche. Davidovich est encore une fois sur la trajectoire de la balle et détourne le cuir en corner (79')

- La paire Pirès-Henry tourne à fond. Sur la droite, Robert Pirès centre devant le but pour son compère d'Arsenal. Au milieu de deux défenseurs, le Gunner s'élève parfaitement et adresse une superbe tête vers le but israélien. Le gardien suit la balle du regard, sans réaction. Heureusement pour lui, le cuir effleure la transversale et s'échappe une nouvelle fois dans les tribunes (82')

La performance des français

Encore une fois, les Bleus ont déçu. L'équipe de France est jeune et inexpérimentée et possède donc les défauts d'une équipe qui se cherche. De la motivation, de l'envie de bien faire mais aussi imprécisions, précipitation, manque de lien entre les lignes et surtout manque d'automatismes, autant de problèmes à résoudre au plus vite pour Raymond Domenech. Car tout au long du match, les Bleus n'ont pas semblé pouvoir se trouver. Face à une équipe israélienne jouant le coup à fond, bien regroupée en défense et jouant les contres, l'équipe de France a semblé bien loin de son niveau affichée il y a encore quelques mois. Timide au début de la première mi-temps et dominés dans la possession de balle pendant les vingt premières minutes, les Bleus ont toutefois tenté de s'approcher plus dangereusement des buts adverses au fil des minutes. Mais l'équipe de France n'a jamais semblé être capable d'emballer le match. Face à une équipe d'Israël bien regroupée en défense, mettre le feu à la rencontre et marquer très vite aurait certainement pu débloquer la situation et mettre les Bleus sur le bon chemin. Mais si Thierry Henry s'est montré actif tout au long de la soirée, multipliant les appels et les courses, tentant de nombreuses fois de tirer au but, le Gunner d'Arsenal n'a jamais pu trouver la faille. Bien que très en forme avec son club avec lequel il a déjà marqué quatre buts en quatre matches, Thierry Henry est toujours en panne en équipe de France. Muet comme son compère de l'attaque, Louis Saha est apparu moins actif que Henry mais son jeu de tête, toujours aussi performant aurait pu faire mouche à plusieurs reprises.

Le milieu de terrain s'est quant à lui montré inégal. Se fiant à une tactique qui avait semblé fonctionner lors de la première période France-Bosnie, Raymond Domenech avait ainsi décidé de placer Mendy, Vieira, Makelele et Evra sur la même ligne. Juste devant cette ligne et placé dans l'axe, Rothen, tel un électron libre, avait alors tout loisir de s'excentrer et de jouer le rôle de relais avec la pointe de l'attaque des Bleus. Un rôle qu'il a bien su tenir, multipliant les montées sur le côté gauche et les coups de pied arrêtés dangereux. Très mobile, il n'est toutefois pas toujours parvenu à trouver ses coéquipiers et notamment Patrice Evra, moins décisif que lors de son match face à la Bosnie. Malheureusement pour les Bleus, l'entente entre les deux anciens coéquipiers n'a pas été aussi bonne que lors du dernier match des Tricolores. Bernard Mendy s'est également montré moins incisif que lors de ces dernières apparitions. Auteur de bonnes montées dans son couloir droit, son manque de précision, dans ses centres et ses frappes ont toutefois terni sa prestation. De leur côté, les deux «anciens» du milieu de terrain, Claude Makelele et Patrick Vieira ont également fourni une prestation inégale. Si le capitaine Vieira a, comme souvent, récupéré un bon nombre de ballons, ratissant le cuir sans relâche et tentant quelques percées dans la défense adverse, Claude Makelele a été moins efficace.

Particulièrement fourni du fait de la tactique adoptée, le milieu a eu du mal à s'imposer et à récupérer les ballons en début de rencontre. Refaisant peu à peu surface, il n'a pas su donner assez de vitesse et de profondeur au jeu jusqu'à l'entrée de Robert Pirès. Reconstituant l'axe d'Arsenal avec Vieira, Pirès et Henry, l'entrée du Gunner a semblé apporter un petit plus à l'équipe de France. Plus de vitesse et de mouvement permettant de mettre à mal la défense adverse, mais malheureusement pas de buts. Enfin, la défense n'aura pas eu le loisir d'être véritablement éprouvée et testée. Malgré le regain de forme israélien en deuxième période, les défenseurs tricolores n'ont pas eu beaucoup à faire, bien secondés par un Grégory Coupet, lui aussi peu sollicité, mais concentré et bien présent. A noter également les quelques tentatives de montée de William Gallas, à l'image de celles qu'ils se hasardaient à tenter lors de l'Euro. Moins audacieuses qu'au Portugal, on peut le regretter, elles auront eu le mérite d'apporter un peu de mouvement au jeu.

La performance israélienne

N'ayant rien à perdre, les Israëliens ont joué le coup à fond. Après avoir monopolisé le ballon durant le début de la rencontre, ils se sont ensuite repliés sans pour autant paraître particulièrement en danger, endormant le match. Bien regroupés en défense, ils ont bien su prendre les attaquants français. Plus acculés dans leur moitié de terrain en seconde période, ils ont su casser les actions françaises par des fautes loin de leur but qui, tout en hachant le jeu, coupait les Bleus dans leur élan. Solide collectivement, l'équipe d'Avraham Grant a été servie par un très bon Davidovich qui, malgré quelques petites fautes de main et de placement, a su être décisif dans les moments les plus dangereux. A l'autre bout du terrain, Golan s'est également montré très remuant, tout près de marquer en fin de match.

Déjà à deux points des deux autres «clients» du Groupe 4, la Suisse et l'Eire, la France doit réagir et ce, dès mercredi face aux Iles Feroe. Atomisé par la Suisse (6-0), le prochain adversaire de l'équipe de France ne devrait pas leur poser de gros problèmes. Un match pour se rassurer, se relancer et, peut-être trouver le déclic…



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