rédéric
Antonetti prépare activement le prochain exercice, avec comme ambition
de redonner des couleurs à une formation bien pâle depuis
près de deux saisons. Christian Villanova est arrivé de Bastia
pour s'occuper du recrutement, et beaucoup de noms circulent du côté
de Geoffroy-Guichard : Diallo, Peyrelade, Malm, Compan, Meyrieu, Tamazout,
Essola, Deguerville, M. Soumah... Le club table ainsi sur cinq à
six nouveaux joueurs pour relancer la machine. Petit tour d'horizon.
Consolider les fondations
de la maison verte
Depuis l'arrivée de Frédéric
Antonetti dans le Forez, la vie du club stéphanois est tout sauf
un long fleuve tranquille. Les turbulences sportives sont sans cesse venues
perturber le comportement d'un groupe souvent paralysé par la peur
de mal faire. Le National a longtemps été en ligne de mire,
mais l'essentiel a été assuré, à savoir le
maintien. Il faut maintenant tourner cette douloureuse page pour se tourner
vers un avenir que tout le monde espère radieux dans les travées
de Geoffroy Guichard. L'ancien entraîneur de Bastia s'active donc
pour s'entourer de personnes compétentes et mener à bien
le challenge qu'il s'est fixé. Sa première mission a été
de faire venir son complice des années bastiaises, Christian Villanova,
pour s'occuper du recrutement. Ce dernier arrive donc à Saint Etienne
avec beaucoup d'enthousiasme, mais mesure pleinement l'ampleur de la tâche
qui l'attend : " Ce ne sera pas facile mais il n'y a aucune raison pour
que nous n'y arrivions pas. En étroite collaboration avec l'entraîneur
et le président, je vais essayer d'amener mon savoir-faire, ma capacité
à bâtir des équipes sans trop de monnaie." De son
côté, le président Bompard ne peut que se réjouir
d'avoir réussi à consolider les fondations de la maison verte
qui naviguaient à vue depuis près de deux saisons maintenant
: " Depuis six mois, nous mettons en place le futur pour permettre au
club de prendre un élan nouveau. Depuis plus d'un an, nous avions
une carence au niveau du recrutement. Elle est désormais comblée."
L'opération reconstruction peut donc commencer.
Une base défensive solide
Avec seulement treize buts concédés
lors de la phase retour, la défense représente, à
coup sûr, la première pierre de l'édifice sur lequel
compte s'appuyer Frédéric Antonetti pour la saison prochaine.
Dominique Casagrande devrait rester dans le Forez, malgré quelques
approches de Nantes qui prépare le départ de Landreau vers
d'autres horizons. Jérémie Janot, très apprécié
par le technicien stéphanois, sera également de l'aventure
puisqu'il a prolongé son bail et conservera son rôle de doublure.
L'ancien joueur de Sedan, Eduardo Oliveira, arrivé au dernier mercato
d'hiver, est l'élément de base qui a grandement contribué
à donner une certaine solidité défensive aux verts.
Il va prolonger son aventure dans le Forez, tout comme Patrice Carteron,
Patrick Guillou, Allan Olesen, Fousseni Diawara et Stéphane Hernandez
qui a prolongé son contrat pour deux saisons supplémentaires.
Pour compléter ce groupe, les dirigeants prospectent du côté
de la Corse et deux noms reviennent souvent dans les conversations de ces
derniers jours : Christophe Deguerville, un ancien de la maison et Morlaye
Soumah, l'emblématique libero de la formation Bastiaise. Ce dernier
n'entre pas dans les plans de Robert Nouzaret et vient de vivre une saison
pour le moins chaotique sur l'Île de Beauté. Le joueur semble
séduit par l'idée de rejoindre l'équipe stéphanoise
et de retrouver par la même occasion son ancien mentor avec lequel
les affinités et le respect mutuel sont de mises. Il est vrai qu'une
défense articulée autour d'une charnière Soumah-Oliveira
aurait de quoi séduire le formidable public du chaudron. Mais pour
l'instant, la prudence reste de rigueur et personne ne veut se précipiter
du côté de l'état major. Les deux parties sont donc
en phase de réflexion et une réponse devrait intervenir dans
les prochains jours.
Une ligne d'attaque à reconstruire
Le plus gros chantier de Frédéric
Antonetti se situe au niveau de la ligne d'attaque, souvent déficiente
la saison dernière. Il a ainsi décidé de s'appuyer
sur la fougue et la jeunesse avec Frédéric Mendy et Pathé
Bangoura. Exit donc les Di Rocco, Pouget, Kuzba, Agasson et consort. L'entraîneur
stéphanois a par ailleurs défini son système de jeu
pour le prochain exercice. Son équipe devrait ainsi s'articuler
autour d'un 4-3-3 avec un attaquant pivot dans la lignée de Nestor
Subiat ou José Aloisio, et deux électrons libres pour animer
les couloirs. Beaucoup de noms circulent actuellement dans les travées
de Geoffroy Guichard, mais personne n'est en mesure, à l'heure actuelle,
de donner de réelles indications sur la future ligne d'attaque du
club français le plus titré de l'hexagone. Néanmoins,
il semble que le nom de deux joueurs se détache dans l'esprit des
dirigeants : Tout d'abord, celui du sedannais, Laurent Peyrelade qui n'entre
pas dans les plans de son entraîneur Henri Stambouli. Le joueur a
passé l'essentiel de sa saison avec l'équipe de CFA et il
souhaite quitter les Ardennes pour relever un nouveau défi. Il présente
l'avantage de bien connaître toutes les joutes de ce difficile challenge.
L'autre nom qui figure sur les tablettes de Christian Villanova n'est autre
que le meilleur buteur du dernier championnat, Hamed Diallo (Amiens). Mais
pour réussir à enrôler l'attaquant ivoirien, il va
falloir faire vite car des formations de l'élite comme Troyes aimeraient
également s'attacher ses services. Les dirigeants gardent un oeil
attentif sur d'autres attaquants comme Robert Malm (Wasquehal), Lilian
Compan (Châteauroux), ou encore Anto Drobnjak (Martigues). Il reste
aussi à trouver la perle rare pour alimenter la ligne d'attaque.
Le nom du meneur de jeu de Metz, Frédéric Meyrieu, semble
figurer en bonne position tout comme celui du niçois Tamazout. Enfin,
on parle d'Ulrich Le Pen (Ipswich) pour animer le couloir gauche, mais
qu'adviendrait-il alors de David Hellebuyck, le meilleur passeur stéphanois
du dernier exercice ?
Le feuilleton Alex et l'avenir
de Julien Sablé
La Coupe du Monde permet aux dirigeants
de disposer d'un laps de temps plus conséquent pour gérer
tous les dossiers épineux qui ne manquent pas de polluer la maison
verte. Le plus délicat concerne Alex car il vient de vivre une saison
calamiteuse au Paris-SG et il ne va pas être simple de le vendre.
En effet, malgré ses vingt-huit buts inscrits en deux saisons sous
les couleurs stéphanoises, le fantasque brésilien n'attise
plus vraiment les convoitises. Frédéric Antonetti ne serait
pas contre son retour au sein de l'effectif, mais le joueur ne semble pas
très enclin à évoluer en division 2. Et comme les
dirigeants comptent sur l'indemnité de son transfert pour pouvoir
recruter, les choses paraissent bien compliquées. Le cas Rodrigao
pose également problème à l'encadrement stéphanois
car il est difficile de lui trouver un club dans un marché qui est
relativement calme pour le moment. Au milieu de terrain, Allou N'Dour a
déclaré récemment qu'il aimerait évoluer en
division 1 la saison prochaine (Lille, Sedan ?), mais il est difficilement
concevable que le club le laisse partir, à moins d'une offre mirobolante.
Julien Sablé dispute actuellement le Championnat d'Europe avec les
Espoirs et, même si le joueur manifeste des velléités
de départ depuis l'hiver dernier, il devrait rester dans le Forez,
sauf si une proposition financière intéressante arrive sur
le bureau d'Alain Bompard. Un doute subsiste concernant l'avenir d'Esposito
désireux de retourner en Suisse et de l'italien Bia, souvent sur
le banc pendant la deuxième partie de saison. Pour pallier à
toute éventualité, les dirigeants se sont renseignés
sur le jeune milieu de terrain de Bastia, Paul Essola, pour obtenir éventuellement
un prêt. Enfin, au rayon des départs, il faut signaler que
Laurent Huard doit mettre un terme à sa carrière à
cause d'une malformation cardiaque.
Saint-Etienne cherche donc à
sortir de son marasme actuel avec un projet de reconstruction bien défini.
L'ampleur de la tâche est réelle, mais Alain Bompard espère
rapidement retrouver le sourire pour revivre des moments aussi magiques
que lors de la saison 1998/9.
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à cet article - Par Frédéric Coudrais
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