L'équipe
de France a rempli un premier contrat en battant hier soir l'équipe
de Belgique (2-0) pour son troisième et dernier match de poule.
Elle accède en effet aux demi-finales au terme d'un match serré,
qui s'est débridé en deuxième période. Récit.
Après deux matchs convaincants
contre la République Tchèque (2- 0) et la Grèce (3-1),
l'équipe de France espoir retrouvait la Belgique pour son ultime
partie dans le groupe B. Avec ces premières deux victoires, les
hommes de Raymond Domenech n'avaient besoin que d'un petit point pour se
qualifier et terminer à la première place du groupe. Mais
l'heure n'était pas au calcul. C'était en tout cas l'avis
de l'entraineur des Bleuets, afin "que la machine ne s'emballe pas".
De son côté, la Belgique
avec une victoire sur la Grèce (2- 1) et une défaite face
à la République Tchèque (0- 1) avait besoin de points
pour passer devant cette dernière et donc se qualifier. Mais face
à un adversaire qui l'a battu (5-)1 en amical en février
dernier, la tâche n'était pas aisée, à moins
bien sûr que l'équipe n'imite son aînée, vainqueur
samedi soir au Stade de France (1-2).
Les équipes de départ
Comme à son habitude, Raymond
Domenech a fait participer tout son groupe. Pas moins de onze changements
depuis le début du tournoi. "Si je ne fais pas jouer tout le
monde régulièrement, on perd en compétitivité",
explique-t-il. C'est donc la paire d'attaquants lyonnaise Govou - Luyindula
qui succède aux titulaires de France - Grèce, Chapuis et
Frau. En défense centrale, c'est une association Mexès -
Bréchet. Di Tommaso, Sablé, Reveillère et Berson sont
présents. Steed
Malbranque s'occupe d'alimenter
les deux attaquants. Seul Landreau, fidèle au poste, ne bouge pas.
C'est une équipe belge diminuée
qui se présente au coup d'envoi. Ainsi, Jean- François De
Sart doit se passer de Vandenbroeck, Van Dessel et Reigel. Il oppose un
5-4-1 défensif au 4-4-2 français.
Dès le début de la
première mi- temps, l'équipe de Belgique annonce son choix
tactique : défendre. Ainsi, après seulement trente secondes
de jeu, Theunis est averti d'un carton jaune pour jeu dur. L'équipe
est repliée dans son camp et seuls les longs renvois de Gillet lui
permet d'occuper le terrain. L'équipe de France possède un
trio d'attaque impressionant. Après cinq minutes de jeu, on comprend
la frilosité de l'entraineur belge. Une combinaison entre Govou
et Luyindula permet à Malbranque de frapper au but. Le
portier belge ne peut que renvoyer
en corner. Des corners qui deviennent la traduction de la domination française.
Sur son
côté gauche, Sylvain
Armand en obtient trois consécutivement !
Domination stérile, Landreau
tout seul
Face à l'organisation belge,
Sydney Govou devient par sa qualité individuelle le joueur clé.
Comme sur cette action, où d'une aile de pigeon, il s'emmène
le ballon et déstabilise toute la défense. Il frappe juste
au-dessus (20'). L'occasion est tout de suite compensée par une
frappe belge, sur laquelle Landreau se couche bien. La seule occasion des
hommes de De Sart en première mi-temps.
On croit que le match s'emballe.
Eh bien non ! Pour preuve, cet épisode incroyable pendant lequel
Mickaël Landreau attend ballon au pied, dans sa surface, qu'un joueur
belge se décide à faire un quelconque pressing. Les Bleuets
élargissent le jeu mais rien n'y fait. La frappe de loin de Di Tommaso
(43') traduit la frustration française.
Alors que la République Tchèque
mène 1-0 dans son match face à la Grèce, les Belges
ne donnent pas l'impression d'avoir changé de tactique à
la mi-temps. Le peu de phases offensives sont de toutes manières
toujours bien
négociées par Mexès
et Bréchet. Mais le match s'accélère du côté
des Espoirs français. Pour preuve, cette percée de Di Tommaso
se terminant par une frappe d'Armand à gauche du but (60'). La deuxième
occasion belge est un coup-franc de Peter Delorge. Au dessus.
Rentrée de PAF... et but
!
Dès son entrée en jeu,
Pierre-Alain Frau se signale par un centre millimétré sur
la tête de Luyindula. Le ballon passe à côté.
La domination est sans partage. C'est à la suite d'une série
de corners que la France trouve l'ouverture. Sur l'un d'eux, Daerden renvoie
le ballon dans son propre but (1-0, 73') !
Alors que Meriem entre en jeu, le
collectif français devient lumineux face à l'apathie belge.
La rentrée de Dewilde, avant-centre, ne change rien. L'équipe
belge est éliminée et elle ne peut s'en prendre qu'à
son manque d'ambition. La France se permet même d'ajouter un second
but : après une frappe de Malbranque sur la barre, Luyindula reprend
victorieusement de la tête (2-0, 85').
Les trois victoires de suite dans
le groupe B impose la France comme l'équipe à battre du tournoi.
Espérons surtout qu'elle mette à profit cette confiance accumulée
pour remporter sa demi-finale contre les seconds du groupe A.
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à cet article - Par Fabien Collier
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