Touché par le virus H1N1 qui l'a privé du derby face à Lyon, Ilan se souviendra longtemps de cet épisode douloureux et anxiogène. Prisonnier de la Grippe A et sujet aux effets secondaires du Tamiflu, l'attaquant stéphanois a eu peur pour sa santé, ainsi que pour celle de sa fille.

La Grippe A a mis les deux pieds dans la Ligue 1 à l'occasion du match OM – PSG, reporté au vendredi 20 novembre en raison de la détection du virus H1N1 dans les organismes de trois joueurs parisiens. Mais cet épisode surmédiatisé ne saurait occulter un autre cas : celui de l'attaquant de l'AS Saint-Etienne, Ilan (29 ans, 5 matches de Ligue 1 en 2009/2010, 1 but), qui se souviendra très longtemps du week-end de la Toussaint. A quelques encablures du match contre l'Olympique Lyonnais (défaite 0-1 des Verts), le Brésilien avait dû déclarer forfait pour avoir contracté le virus.

La vaccination, la solution ?

Interrogé sur le sujet, Ilan a expliqué à quel point cet épisode a été difficile à vivre. «Le jeudi, j'avais légèrement mal à la gorge, mais ça ne m'a pas inquiété. J'ai pensé que j'avais pris un coup de froid. En fait, c'est le vendredi soir que j'ai commencé à avoir de la fièvre et à avoir mal partout» , relaie le quotidien Le Dauphiné Libéré. A l'isolement entre quatre murs, Ilan a eu tout le temps de gamberger, inquiet pour sa santé mais aussi pour celle de sa fille, âgée de trois mois. «C'est vrai, j'ai eu un peu peur parce que l'on entend beaucoup de choses. J'ai eu peur pour elle. Alors, chez moi, je me suis isolé dans une pièce. Je portais un masque 24 heures sur 24, je ne mangeais pas avec ma famille et j'essayais de ne rien toucher» , a expliqué Ilan.

L'enfer physique et psychologique a duré plusieurs jours. «En plus, j'ai fait une réaction au Tamiflu, une nausée dès la première prise, mais le médecin m'a dit que c'était l'un des effets secondaires connus» , a-t-il poursuivi. De quoi inciter tous ses confrères à suivre les recommandations de la ministre des Sports, Roselyne Bachelot, en se faisant vacciner contre la Grippe A ? Cet été, la LFP avait demandé sans succès que les footballeurs intègrent la liste des populations prioritaires. Mais se fiant aux recommandations de leurs médecins, les clubs avaient décliné une vaccination de masse en raison de la présence d'adjuvants qui peuvent entraîner des réactions, et donc le forfait de joueurs qui n'auraient peut-être pas contracté la maladie...