Le penalty oublié par l'arbitre dimanche soir aurait pu faire sortir Jean-Michel Aulas de ses gonds. Mais le président de Lyon a préféré ne pas accabler Stéphane Bré au sortir de la défaite face à Bordeaux - pourtant capitale dans la course au titre - et donne rendez-vous au PSG dès vendredi.

Le président de l'Olympique Lyonnais est plus distant ces dernières semaines. Moins agressif dans ses déclarations, moins ambitieux, plus en retrait, plus adouci, l'homme fort des septuples champions de France a changé. Il ne fait plus de vagues. Souvent accusé de mettre les arbitres dans sa poche, Jean-Michel Aulas a joué la «zenitude» après la défaite (1-0) concédée à Bordeaux dimanche soir. Il aurait pourtant eu des raisons de ruer dans les brancards. Difficile en effet à l'issue de la 32e journée de Ligue 1, de penser que l'homme au sifflet a dirigé le match sous la pression de l'influent président rhodanien. Un penalty flagrant oublié à l'OL dès l'entame de la rencontre a fait bondir Aulas dans la tribune, mais Stéphane Bré n'a rien remarqué.

J.-M. Aulas – «l'erreur est humaine»

Quatre vingt cinq minutes et une défaite plus tard, Lyon se retrouve relégué à la troisième place, une première depuis cinq ans à ce stade de la compétition. Une situation abordée avec philosophie par Aulas. «Les circonstances de jeu ne nous ont pas favorisés. C'est sûr que si l'on a ces penaltys dans la première partie du match, peut-être que la rencontre aurait été inversée. On peut le regretter mais l'erreur est humaine, l'arbitre peut se tromper. Ce soir il se trompe deux fois en notre défaveur, deux penaltys, c'est beaucoup mais Monsieur Bré est un des meilleurs arbitres de France, probablement même le meilleur, donc il faut faire contre mauvaise fortune bon coeur» , a-t-il ironisé après la rencontre.

Le président lyonnais ravale sa rancoeur mais avance une prédiction sur le prochain match, dès vendredi contre le Paris SG. «Il y aura vendredi non pas une revanche contre Bordeaux mais une revanche contre le coup du sort et puis cette fois-ci l'arbitre ne se trompera pas deux fois en notre défaveur.» Pourquoi pas ? Lyon serait en tout cas bien inspiré de gagner s'il veut garder un espoir de conserver sa couronne. «Aujourd'hui il reste six matchs donc 18 points, on en a 60 points. 18 et 60 cela fait 78 points et si ma mémoire est bonne on n'a pas été souvent champion à 78 points donc il reste un espoir» , suggère Aulas. Un espoir nettement amputé par la 32e journée, puisque Lyon n'a désormais plus son destin entre les mains : si Bordeaux prend 18 points lui aussi ; si l'OM perd contre l'OL mais gagne les autres matchs, Lyon sera troisième !