Bayern : honte, indigne... Chaos à Munich après la débandade à Heidenheim
Renversé par Heidenheim (2-3) en Bundesliga samedi, le Bayern Munich s'est enfoncé dans une crise d'une profondeur rarement connue. Tous les signaux sont au rouge avant le quart de finale aller de Ligue des Champions, mardi contre Arsenal.
Le 3-0 infligé à la Lazio, début mars, en 8es de finale de la Ligue des Champions, n'aura été qu'une illusion. Comme l'ont été le 8-1 puis le 5-2, infligés ensuite à Mayence et Darmstadt en Bundesliga.
Retombé dans ses travers d'une saison, le Bayern Munich s'est effondré sur la pelouse d'Heidenheim (2-3), samedi en championnat, malgré une avance de deux buts à la pause.
Un sentiment de honte
Évidemment, dans la mesure où tout le monde au Bayern est conscient que le titre va échapper au Rekordmeister pour la première fois en 12 ans, ce sixième revers domestique de la saison (sans compter la Supercoupe et la Coupe d'Allemagne) reste anecdotique. Mais pas la manière. Passé de 2-0 à 2-2 en l'espace de 90 secondes, encore piégé en fin de match, le Bayern Munich a perdu une rencontre contre un promu malgré deux buts d'avance pour la première fois de son histoire. «Nous devrions tous avoir un peu honte aujourd'hui. Et nous devrions veiller à représenter assez rapidement l'écusson du Bayern plus dignement», fustigeait le directeur sportif Max Eberl après la rencontre.
Tuchel sur le banc contre Arsenal
Malgré son départ annoncé en fin de saison et la série de résultats catastrophiques, avec en point d'orgue ce retournement de situation, Thomas Tuchel sera bel et bien sur le banc du Bayern, mardi, sur la pelouse d'Arsenal en Ligue des Champions. «Là, je me fous de la recherche d'un entraîneur, balayait Eberl en zone mixte. Maintenant, on se tourne vers le match contre Arsenal. Nous allons affronter une équipe qui – avec tout le respect que je dois à Heidenheim – est une classe au-dessus d'elle. Nous devons inverser la situation pour ne pas recevoir une gifle dans la gueule», prévenait le dirigeant.
D'habitude si critique lorsqu'il s'agit de pointer du doigt une déconvenue, Thomas Müller semblait cette fois presque résigné. «Nous avons encore la Ligue des Champions. Je me lancerai dans les critiques générales que lorsque nous n'aurons vraiment plus rien qui vaille la peine de se battre», lançait le milieu offensif de 34 ans, qui fêtait par ailleurs son 700e match avec le Bayern Munich, samedi. Il devrait dépasser les 706 rencontres de Sepp Maier, détenteur du record absolu, d'ici la fin de saison. Coïncidence ou non, Müller pourrait l'égaler en demi-finale aller de C1, à condition qu'il prenne part à tous les matchs jusque-là. Et encore faut-il qu'il dispute cette demie de C1. Ce qui n'est pas gagné.
À quel visage du Bayern Munich vous attendez-vous contre Arsenal ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...
