Espagne : l'avis tranché d'Alfonso, ancien de l'OM, sur le foot féminin
Malgré le titre de champion du monde remporté en Australie, l'été dernier, l'Espagne a bien plus parlé de la polémique avec Luis Rubiales que de ses héroïnes. L'ancien joueur de l'Olympique de Marseille, Alfonso, a remis une pièce dans la machine pour freiner l'enthousiasme autour du football féminin.
Décidément, les joueuses de l'équipe d'Espagne ont connu un été très agité. Malgré le titre mondial remporté en Australie, c'est l'affaire du baiser forcé de Luis Rubiales sur Jennifer Hermoso à l'issue de la finale qui a occupé l'actualité durant des semaines, faisant passer ce sacre au second rang. Alors que la polémique a finalement dégonflé, une personne bien connue en France est venue mettre une pièce supplémentaire dans la machine.
La position tranchée d'Alfonso
Dans un entretien accordé au Mundo, Alfonso, ancien joueur de l'Olympique de Marseille, a reproché aux principales concernées leur retrait de la sélection pour contester certains dysfonctionnements de la fédération, réalisant un parallèle avec la position indépendantiste de Pep Guardiola. «Dans le cas de Guardiola, comme dans d'autres ou celui des filles, je les forcerais à embrasser le drapeau espagnol pour savoir qu'ils défendent le maillot de leur pays avec honneur et honnêteté» , a lancé l'homme aux 4 buts en 13 matchs dans la cité phocéenne en 2002.
Avant d'étayer son point de vue sur la nature même du football féminin. «J'ai une opinion assez dissidente» , a prévenu l'Espagnol, conscient que ses propos peuvent heurter les plus sensibles. «Il me semble très bien que les femmes aient leur espace et leurs droits, comme elles l'ont depuis de nombreuses années, mais je pense que le football féminin et masculin n'est pas du tout comparable, car tout dépend des revenus que l'on génère et de l'impact médiatique. Et il n'y a pas de comparaison là-dessus.»
La comparaison avec Ronaldo
Une position qui peut détonner alors que certaines fédérations, comme celle des États-Unis, ont instauré l'égalité salariale entre les équipes masculines et féminines. Un choix qui ne peut pas se tenir pour Alfonso. «Bien sûr que d'autres athlètes aimeraient sûrement gagner comme les footballeurs de l'équipe nationale mais ne le peuvent pas. Je voudrais être payé comme Cristiano Ronaldo, mais je ne suis pas assez bon. C'est comme ça» , a précisé celui qui a porté les couleurs de la Roja à 38 reprises entre 1992 et 2000.
Pour Alfonso, chacun doit rester à place pour éviter une confusion qui ne servira pas les intérêts du football féminin. «Tout le monde doit savoir où il se trouve. Elles ne peuvent pas se plaindre. Le football féminin a évolué, mais il faut qu'elles aient les pieds sur terre et savoir qu'elles ne peuvent en aucun cas être assimilées à un footballeur masculin» , a terminé l'ancien joueur du Real Madrid et du Betis. De quoi relancer des débats passionnés en Espagne ?
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