LFP : les vérités de Quillot sur le fiasco Mediapro
Ancien directeur général de la Ligue de Football Professionnel, Didier Quillot avait participé à l'attribution des droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2 à Mediapro. Après le fiasco du groupe sino-espagnol, l'homme de 61 ans a affiché sa déception.
Quel fiasco pour le football français ! Après seulement quatre mois d'existence, Téléfoot va baisser de rideau. Incapable d'honorer ses engagements financiers, Mediapro a scellé un accord avec la Ligue de Football Professionnel pour rendre les droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2.
A l'origine, le groupe sino-espagnol avait acquis les principaux matchs de L1 et de L2 pour la période 2020-2024 contre un montant de 830 millions d'euros. A l'époque, ce deal avait été négocié par l'ancien directeur général Didier Quillot.
Quillot ne comprend pas…
Particulièrement discret depuis le début de ce feuilleton, Quillot a pris la parole ce samedi dans les colonnes du quotidien L'Equipe. Et l'homme de 61 ans a affiché son incompréhension par rapport à cet échec. «En 2018, Mediapro était le diffuseur historique de la Liga depuis 25 ans et à l'international. Mediapro et ses actionnaires connaissaient parfaitement l'équation économique du projet français, puisque le fonds chinois Orient Hontai Capital a racheté Mediapro en juin 2018, soit un mois après l'appel d'offres», a justifié le natif de Mas-Grenier.
«Les résultats et donc les engagements de Mediapro étaient publics et connus de tous. Et nous avions obtenu, par ailleurs, une caution solidaire de l'actionnaire de référence. Cela rend encore plus incompréhensible leur attitude aujourd'hui», a-t-il déploré. Pointé du doigt par de nombreux observateurs, Quillot se montre prêt à réaliser un geste : rendre le bonus qu'il avait perçu par rapport à ce deal avec Mediapro.
Le dirigeant va rendre son bonus
«C'est un sentiment de déception. Me concernant, ce contrat n'allant pas à son terme, je considère normal de prendre ma part de solidarité avec le football français et je restituerai donc à la LFP le bonus que j'ai reçu à cette occasion», a-t-il précisé, en référence à un chèque de 500 000 euros.
«Concernant le foot français, je suis certain que Vincent Labrune et les clubs vont trouver les solutions économiques pour rebondir», a terminé Quillot. En effet, son successeur va désormais devoir limiter les dégâts en trouvant, le plus rapidement possible, un nouveau diffuseur pour la Ligue 1 et la Ligue 2.
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