Newcastle : la Premier League, la mentalité française, sa réputation... Les avis très tranchés de Saint-Maximin
Parti tenter sa chance à Newcastle, l'été dernier, Allan Saint-Maximin ne regrette pas d'avoir quitté la Ligue 1. Interrogé par France Football, l'ailier passé par Nice, qui a découvert une nouvelle façon d'aborder le football, a donné ses avis très tranchés sur de nombreux sujets.
A seulement 23 ans, Allan Saint-Maximin est déjà un vieux de la vieille. Professionnel depuis 7 saisons, l'ailier français, parti tenter sa chance à Newcastle, l'été dernier, a déjà connu trois pays, à savoir la France, l'Allemagne et l'Angleterre.
Bien installé chez les Magpies, qui l'ont recruté pour 20 millions d'euros à Nice, le natif de Châtenay-Malabry ne regrette clairement pas son choix d'avoir rallié la Premier League.
La Premier League au-dessus de la Ligue 1
En effet, Saint-Maximin, auteur de 3 buts et 4 passes décisives en 21 matchs toutes compétitions confondues, estime qu'il est au meilleur endroit pour poursuivre sa progression. «Si j'étais allé en Premier League avant, je serais peut-être plus haut. Parce que l'intensité des matchs, le rythme du calendrier notamment en période de fin d'année, le style box-to-box, tout ça t'oblige à aller très loin dans ton potentiel» , a considéré le Bleuet pour France Football.
D'après lui, la Ligue 1 a un train de retard sur le championnat anglais sur bien des aspects. «En Ligue 1, avec le rythme qui est quand même inférieur, tu n'as pas autant de courses à très haute intensité à effectuer, donc peut-être que tu ne pousses pas autant la machine que tu le pourrais. Il n'y a pas de secret, en Angleterre, j'ai dû travailler plus» , a rajouté le Francilien, qui confirme les dires de nombreux joueurs passés par l'Angleterre.
Saint-Maximin critique la mentalité française
D'ailleurs, Saint-Maximin n'a pas hésité à fustiger la mentalité française, pas du tout adaptée selon lui. «En Angleterre, on te laisse le «bénéfice du doute» , on te fait confiance sur ta capacité à te gérer. En France, beaucoup de gens pensent avoir la science infuse. 'Tu dois faire comme ci, tu dois faire comme ça, c'est mieux pour toi...'» , a regretté l'international Espoirs.
«En France, quand tu es jeune, on t'infantilise. Alors que tu n'es plus un enfant. Moi, par exemple, j'ai été papa très tôt. On me traitait comme un gosse alors que plein de joueurs plus âgés n'avaient pas les responsabilités que j'avais dans ma vie. C'était dur d'avoir ce traitement un peu scolaire : 'Si tu ne fais pas ce que je te dis, tu ne joueras pas', etc. Ce n'était vraiment pas fait pour moi» , a soutenu le Toon.
Saint-Maximin se défend d'être un dilettante
L'ex-Vert en a d'ailleurs profité pour se défendre, lui qui est taxé d'être dilettante. «Les gens pensent que je ne fais rien, que je vis sur mes qualités 'naturelles'. Je ne suis pas quelqu'un qui aime montrer ce qu'il fait, qui s'affiche toutes les fois où il va à la salle, en publiant des photos, des vidéos. Peut-être parce que je suis croyant aussi et dans ma foi ce n'est pas forcément bien de toujours afficher ce que l'on fait, comme une forme de vanité. Et puis il faut s'entendre sur la notion de travail» , a éludé Saint-Maximin, qui a imagé son propos.
«Lionel Messi par exemple, OK il a certainement des qualités de coordination hors du commun. Mais quand on regarde sa conduite de balle, tellement spéciale, je suis persuadé que c'est parce qu'il devait se balader quasi en permanence avec un ballon. Son toucher, sa fréquence, sa souplesse de cheville se sont affinés durant tous ces moments. Alors après on va dire qu'il n'a pas eu besoin de travailler alors que je pense que toute cette pratique qui remonte à l'enfance fait partie du travail» , a évoqué le principal intéressé. A Saint-Maximin de se surpasser pour faire l'unanimité désormais.
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