Les Phocéens ne comptent toujours pas de première victoire en Championnat cette saison. La faute en revient au courage et à la hargne de Nancéiens tenaces qui trouvent les ressources pour remonter un net écart (2-2).

L'OM la tenait presque cette première victoire de la saison. Deux buts d'avance au compteur n'y suffisent pas. Souvent bousculés par leurs adversaires lorrains, les Olympiens exploitent au mieux les erreurs défensives et ne se retrouvent pas loin de mener par trois buts d'écart. Nancy n'abdique pas et pousse, pour finalement égaliser. Un partage des points légitimes à la vue de deux dernières minutes éblouissantes avec une occasion franche de part et d'autre et deux portiers en alerte maximale.

Les buts en détails

- Marseille concrétise une prometteuse entame avec l'ouverture du score pour Niang. Suite à un centre venu de la gauche signé Taiwo, Niang vient récupérer au second poteau et place une magnifique frappe en extension du plat du pied. Bracigliano est battu (1-0, 22').

- Si à la pause l'OM ne conserve qu'un mince avantage, ils poursuivent leur pressing et vont concrétiser une nouvelle fois leurs temps forts. Sur un contre conduit par Rodriguez, Ziani s'en va accélérer sur la droite avant de venir servir en profondeur Cissé. L'international français vient placer une frappe croisée sur laquelle Bracigliano ne peut se replacer (2-0, 50').

- On pensait l'OM à l'abri mais sans compter sur la bonne volonté de leurs adversaires et une faveur du sort. Gavanon vient transformer un penalty, consécutif à une faute commise par Cana. Il a trop appuyé son tacle sur Hadji (2-1, 64').

- Et l'impensable se produit au Vélodrome. Marseille lâche du lest et se laisse rejoindre au score. Hadji reprend un centre de Fortune et place une frappe du premier poteau qui prend Carrasso à revers (2-2, 80'). Tout est à reconstruire pour l'OM.

Le top des temps forts

- Sur un coup franc de Gavanon, Nancy porte le danger. Kim manque d'ouvrir le score, avec une tête un peu trop longue (10'). Trois minutes plus tard, il ajuste sa précision mais Carrasso veille (13').

- Bracigliano a de la chance sur une tentative de lob signée Cissé, servi par Ziani. Le ballon file de peu hors cadre (26').

- Très bonne intervention au sol de Bracigliano qui intercepte une frappe croisée de Niang (34').

- Carrasso s'interpose à son tour sur un sublime coup franc de Gavanon et qui s'en va trouver la tête de Kim à bout portant (44').

- Nancy a très chaud dans le temps additionnel. Bracigliano détourne une tête de Cana sur sa transversale (93').

- Ultime alerte pour Marseille, avec une frappe à ras de terre de Kim, décidemment bien dans le rythme ce soir et qui oblige Carrasso à se détendre (94').

La prestation de Marseille

Avec les retours de Nasri, Taiwo ou encore Niang, le groupe phocéen semblait avoir retrouver toutes ses compétences indispensables pour entamer sa marche vers la victoire. Cela n'a pas suffit, malgré un très bon comportement d'ensemble et beaucoup de belles occasions manquées. Il faut retenir ce jeu plus puissant, percutant, avec un groupe qui évolue plus haut sur le terrain. Cela se constate aisément au plus fort de la première période. Plus de confiance et surtout bien plus d'audace Qu'à cela ne tienne, le résultat est là. L'OM est tenu en échec et doit encore revoir sa copie. Dommage pour un Cissé qui trouve le chemin des buts mais commet toutefois trop de maladresses. Au niveau des regrets figureront certainement le mauvais coup joué par Cana à ses partenaires ou les limites de Cheyrou, à l'opposé de Niang et Ziani sur les ailes, très virulents et au fort tempérament de conquête. Impression identique sur les lignes arrières, où Taiwo et Beye ont su se régaler. Finalement, tout cela ne tient qu'à un fil, comme le relâchement de Rodriguez.

La prestation de Nancy

Les Lorrains ne manquent pas de courage et d'audace. Dès le début, ils viennent presser la défense olympienne quitte à y perdre gros en contre. Mais il y a surtout beaucoup d'abnégation dans le jeu et un mental irréprochable. Nancy parvient qui plus est à exploiter les moments de relâchements d'un adversaire en confiance mais qui lâche un peu trop la bride. Au niveau individuel, Bracigliano tient bien le choc avec des arrêts déterminants, tout comme un geste héroïque d'André Luiz qui vient compenser ses faiblesses. A l'image de la défense, ce fût bien trop approximatif dans les marquages individuelles et souvent pris de vitesse par l'adversaire. Mais quelle belle prestance de Gavanon dans l'entre jeu, indispensable organisateur et bien secondé par Berenguer à droite. Enfin, Kim s'illustre en attaque, ne manquant que d'un brin de justesse. Nancy s'accroche à ses valeurs.

Homme du match : Niang (27 ans)

Difficile de déterminer le véritable homme du match de cette rencontre, avec plusieurs joueurs de niveau homogène. Mais on saluera la prestation de Niang sur son aile droite, véritable homme orchestre jusqu'à son remplacement après l'heure de jeu.

Note du match : 16/20

Rencontre d'excellente tenue avec un niveau de jeun élevé, du rythme, des buts, des retournements de situation et la présence de véritables valeurs du football tel que la hargne et la pugnacité, valent une haute mention Bien.

Les résultats se suivent et se ressemblent plus ou moins au compteur de points des Marseillais. En l'absence de victoires, les Olympiens n'avancent qu'à pas d'escargot au général (13e avec 3 Pts). Nancy se réjouit de ce nouveau résultat favorable qui les pousse vers le haut (2e avec 10 Pts).

Ligue 1 J4
Marseille 2-2 Nancy (1-0)
Stade vélodrome/Spectateurs : 57 000 environ
Arbitre : Monsieur Poulat
Buts : Niang (22’), Cissé (50’)/Gavanon (sur penalty 64’), Hadji (80’)
Avertissements : Beye (20’)/Gavanon (9’), André Luiz (54’), Kim (85’)
Les équipes :
Marseille : Carrasso, Taiwo, Givet, Rodriguez, Beye, Niang (Valbuena, 66’), Cheyrou (Moussillou, 82’), Cana, Nasri (M’Bami, 76’), Ziani, Cissé/Entraîneur : Albert Emon.
Nancy : Bracigliano, Sauget, Puygrenier, André Luiz, Chrétien, Hadji, Gavanon, Berenguer (N’Guemo, 65’), Curbelo (Malonga, 79’), Dia (Fortune, 68’), Kim/Entraîneur : Pablo Correa.