PSG : Di Maria est-il considéré à sa juste valeur ?
Recruté en 2015 après un échec cuisant à Manchester United, Angel Di Maria a retrouvé son meilleur niveau au Paris Saint-Germain. En dépit de ses performances très régulières, l'ailier argentin n'est pas forcément considéré à sa juste valeur, à savoir une des toutes meilleures recrues de l'ère QSI.
Beaucoup ont tendance à l'oublier, mais Angel Di Maria (31 ans) est un des grands artisans de la fameuse «Décima» remportée par le Real Madrid, en 2014. Un souvenir qui pour beaucoup, s'est estompé après sa seule et unique saison très compliquée à Manchester United, suite au Mondial au Brésil. Mais depuis, l'ailier argentin a su remonter la pente avec brio avec le Paris Saint-Germain, où il a débarqué pour 63 millions d'euros en 2015.
El Fideo est-il pour autant considéré à sa juste valeur depuis le début de son aventure dans la capitale française ? Certains répondront par l'affirmative. D'autres estimeront que non. A la question : «quelle est la meilleure recrue de l'ère QSI ?» , peu de chances de voir son nom être cité en début de liste. Et pourtant, tout prouve le contraire.
Les chiffres impressionnants de Di Maria
D'un point de vue statistiques, difficile de trouver un joueur aussi régulier depuis l'arrivée du fonds d'investissement qatari, et même de toute l'histoire du PSG. Avec Zlatan Ibrahimovic et Mustapha Dahleb, Di Maria (212 matchs) est un des trois joueurs à figurer dans le TOP 10 des meilleurs buteurs et des meilleurs passeurs. Avec 81 réalisations, il pointe au 9e rang des Parisiens les plus prolifiques. Il n'est, à titre de comparaison, qu'à 19 longueurs de Dominique Rocheteau, 4e de ce classement. Le Sud-Américain compile par ailleurs 83 passes décisives, ce qui en fait le 2e Parisien le plus performant de l'histoire dans ce domaine. Avec 12 unités de moins que Safet Susic (95), il y a fort à parier que le Bosnien aura du mal à conserver son trône.
Si beaucoup ont estimé, à juste titre, que Di Maria avait tendance à démarrer ses saisons de façon tardive en brillant très souvent après la trêve hivernale, il n'en demeure pas moins que ses chiffres globaux sont inattaquables. En quatre exercices et demi passés à Paris, l'ancien joueur de Benfica a systématiquement terminé en «double-double» . En 2015-2016, il compile 15 buts et 24 passes décisives en 47 matchs. En 2016-2017, Di Maria affiche un bilan de 14 buts et 15 passes décisives en 43 sorties. En 2017-2018, l'Albiceleste s'est arrêté à 21 buts pour 12 passes décisives en 45 matchs, avant de marquer 19 buts pour 16 passes décisives en 45 parties en 2018-2019. Cette saison, il en est déjà à 12 buts et 16 passes décisives en 32 matchs, confirmant qu'il traverse une des meilleures périodes de sa carrière.
Le meilleur joueur en C1 depuis 3 ans
Bien évidemment, les chiffres ne font pas tout et il convient d'entrer dans les détails pour se rendre compte de l'importance de Di Maria. Là-aussi, il y a matière à penser que l'Argentin fait partie des joueurs les plus importants du projet mis en place par les Qataris. Quel joueur peut s'asseoir à sa table et lui dire qu'il a livré de meilleures prestations en Ligue des Champions ? Pas beaucoup. Pour ne pas dire aucun. Si la suite des événements a été extrêmement douloureuse pour le PSG, Di Maria a eu le mérite de donner l'illusion grâce à des performances de qualité qui ont permis à son club d'être dans des conditions idéales, ou même de l'empêcher de foncer dans le mur.
On pense notamment à sa performance gargantuesque contre Barcelone (4-0), en février 2017, avec un doublé et un match XXL pour enfoncer la bande à Lionel Messi. Son absence dans le onze de départ au retour peut d'ailleurs être considérée, avec du recul, comme une des plus grandes erreurs d'Unai Emery. A Old Trafford (2-0), en février dernier, Di Maria avait là-aussi était l'homme providentiel avec deux passes décisives et une activité débordante. Il restera surtout l'homme qui a permis au PSG de ne pas vivre une énorme désillusion dès le premier tour de l'édition 2018-2019 en égalisant dans les derniers instants contre Naples (2-2), sauvant ainsi son club d'une élimination prématurée.
Se mettre au niveau de Neymar
Di Maria peut-il faire plus ? Oui, car le PSG aura forcément besoin de son génie pour franchir un cap supplémentaire et vaincre. Le natif de Rosario va pour cela devoir réaliser un effort en hissant son niveau de jeu lorsque la grande star de l'équipe, Neymar, est présente. Ces dernières semaines, le numéro 11 parisien a eu tendance à être plus effacé lorsque son compère brésilien était sur la pelouse, malgré sa bonne performance à ses côtés contre Montpellier (5-0). La récente blessure de l'Auriverde, absent face à Nantes (2-1) et Lyon (4-2), coïncide d'ailleurs avec le retour en grâce de Di Maria, à chaque fois noté 8/10 et élu homme du match par la rédaction de Maxifoot.
Un réveil salutaire pour le PSG à quelques jours du choc face au Borussia Dortmund. Contrairement à Emery avant lui, qui l'avait donc laissé sur le banc au coup d'envoi au Camp Nou en 2017, et même face au Real Madrid (1-3), lors du 8e de finale aller en 2018, Thomas Tuchel ne devrait pas réaliser la même erreur en ne comptant pas sur Di Maria pour le choc face à la formation allemande. Face à une équipe fébrile sur le plan défensif, sa qualité de passe pourrait faire de sacrés dégâts. A lui de profiter de sa réussite actuelle pour montrer qu'il peut largement être considéré comme une des toutes meilleures recrues de l'ère QSI.
Di Maria est-il sous coté ? Fait-il partie des trois meilleures recrues de l'ère QSI ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …
