Jérémy Janot, le gardien de Saint Etienne, se défend d'avoir critiqué le sélectionneur sur le choix du deuxième gardien, comme on a pu le lire dans la presse. Explications en exclusivité pour Maxifoot.fr.

Vous avez récemment critiqué Raymond Domenech sur son choix du deuxième gardien en Equipe de France…

Mais ça c'est n'importe quoi. Moi aussi, je l'ai lu sur un site internet. Ce ne sont que des conneries. On a voulu faire du sensationnel, mais jamais je n'ai fait la moindre allusion à Raymond Domenech. Maintenant, je dois avouer que si on me convoque en Equipe de France, j'en serai très heureux. Tous les joueurs de foot rêvent un jour de porter le maillot national. La différence, c'est que moi, je sais que par rapport à mes performances, je peux y prétendre sérieusement.

Pensez-vous correspondre aux critères de sélection ?

C'est justement le problème. Par rapport à d'autres joueurs, je ne suis jamais passé par la case Espoir. Domenech ne sait pas comment je me comporte en vie de groupe. Peut-être que mon côté excentrique lui fait peur. Moi, je ne demande qu'une chose, c'est qu'on me laisse ma chance. Le jour où ça arrivera, je la saisirai. J'espère qu'il pensera un jour à moi.

D'autant que Saint-Étienne effectue un très bon début de championnat ?

C'est vrai, on n'a pas à se plaindre de notre début de saison. Maintenant, le championnat est encore long. Beaucoup d'équipes peuvent prétendre aux places d'honneur derrière l'Olympique Lyonnais. Ça risque d'être très serré jusqu'au bout. Le moindre faux pas peur nous faire chuter de quatre ou cinq places au classement. Tant mieux pour le suspens, mais il faudra rester sur nos gardes en permanence. A commencer par notre prochain match face à Bordeaux samedi.

Comment expliquez-vous ce renouveau stéphanois ?

Il y a eu beaucoup de départs et d'arrivées. L'année dernière, on était arrivée à la fin d'un cycle. La venue d'Ivan Hasek nous a fait du bien. Ça nous a permis de découvrir une nouvelle philosophie de jeu, plus tourné vers l'avant. Il nous a apporté sa fraîcheur. Le groupe est encore jeune. On progresse à chaque match. Le club grandit petit à petit.

En général, Saint-Étienne démarre fort mais s'écroule vers le mois de décembre. Craignez-vous que cela se reproduise cette saison ?

Non, je ne crois pas. Les deux dernières saisons, notre objectif a toujours été le maintien. L'an dernier, on l'avait assuré dès le mois de janvier. Du coup, il y a eu un peu trop de décompression ce qui nous a valu une deuxième partie de championnat plus chaotique. Cette année, pour éviter ce type de relâchement, on va essayer de viser plus haut. Pourquoi pas une qualification pour une Coupe d'Europe ? En plus, il n'y aura pas la Coupe d'Afrique des Nations pour nous amputer de certains cadres.

On a le sentiment que vous vous affirmez de plus en plus en tant que leader au sein de cette équipe ?

Tout simplement parce que je suis plus exposé. C'est le regard médiatique qui a changé depuis ma performance face à Paris. Maintenant, moi, je suis toujours resté le même. Ça fait dix ans que je suis professionnel et je me suis toujours comporté de la même manière que ce soit sur le terrain ou dans les vestiaires. Même à l'époque où le club évoluait en Ligue 2.

Jusqu'à maintenant, vous n'avez connu qu'un seul club. Pourriez-vous envisager un départ en fin de saison ?

Même si je me sens bien à Saint-Étienne, c'est vrai qu'29 ans, je suis ouvert à toutes les opportunités qui se présenteront à moi. Je suis vraiment attiré par la Premier League, mais aussi par le championnat japonais. Pour y être aller en vacances, je peux vous garantir que là-bas, les tribunes sont tout le temps pleines à craquer. A ce niveau là, ils n'ont rien à envier aux stades français.

Jérémy Janot a fait toutes ses classes à Saint-Étienne. Il a démarré sa carrière lors de la saison 1996/1997 lorsque les Verts évoluaient encore en Ligue 2. Il s'impose comme un titulaire indiscutable lors de la saison 2002/2003. Statut qu'il n'a plus quitté depuis.