Comme l'année dernière, Rennes s'est imposé à domicile face à Lyon samedi soir. Une victoire 1 à 0. A la seule différence que, cette fois ci, les Bretons sont les premiers depuis le début de la saison à faire chuter les joueurs de Gérard Houllier. Emmanuel Cueff, le président du Stade Rennais, savoure…

Rennes est décidément la bête noire des joueurs de Gérard Houllier. L'an passé, les Bretons l'avaient déjà emporté 4 buts à 1. Alors, même si cette saison, le score n'a pas été aussi large, les Rennais ont su réitérer leur exploit. Une victoire due en grande partie à leur gardien Simon Pouplin, héroïque durant toute la deuxième période.

Après cette victoire, vous devez être aux anges ?

Oui, c'est un succès acquis face à une équipe de grande valeur. Depuis le début de la saison, d'autres formations ont essayé de battre Lyon. Jusqu'à présent, tous s'étaient cassé les dents. Je suis vraiment heureux et fier de mon groupe. Je tiens à féliciter notamment notre entraîneur, Pierre Dréossi, qui a beaucoup été critiqué depuis le début de la saison. Il s'est accroché et a continué de travailler. Ses efforts ont payé.

Lyon vous porte t-il bonheur ?

Oui, ou bien c'est nous qui leur portons malheur ! Ça marche dans les deux sens… (Rires). Jean Michel Aulas avait déclaré qu'il fallait bien que son équipe perde un jour. On a eu la chance que ce soit face à nous. Maintenant, cette défaite ne va rien changer. Lyon reste, quoiqu'il arrive, un grand club. Tout président aimerait diriger un club aussi équilibré.

Êtes-vous surpris par cette victoire ?

Non, dans la mesure où elle est totalement méritée. L'année dernière, on les avait déjà battus sur un score plus ample encore (4-1). Samedi soir, ça aurait également pu être le cas si l'arbitre avait sifflé un penalty sur John Utaka en première période. Enfin bon, je ne vais pas me plaindre… Battre Lyon, ça n'arrive pas tous les jours.

Encore une fois, on a vu un grand Simon Pouplin ?

Il ne faut pas se le cacher. Si, à l'issue de cette journée, on empoche les trois points, c'est en grande partie grâce à lui. Simon, c'est un gardien de grande valeur. On l'a vu notamment avec les Espoirs. Maintenant, je n'aime pas trop faire de distinctions. Face à Lyon, c'est tout un groupe qui a su se battre ensemble.

En revanche, la mauvaise nouvelle, c'est la blessure d'Olivier Monterrubio ?

C'est vrai. Il souffre d'une entorse. Il devrait être indisponible pendant trois ou quatre semaines. Malgré tout, je suis quand même soulagé qu'il n'ait rien de cassé. Depuis le début de la saison, on n'a pas été épargné par les blessures. Il y a eu celle d'Edman, celle d'Utaka et maintenant celle d'Olivier… Il faut faire avec. Je crois qu'on a un effectif assez large pour pallier à ce genre d'absences. C'est à ça qu'on voit une grande équipe.

Cette victoire vous redonne t-elle de l'ambition pour la suite du championnat ?

Honnêtement, non. J'ai le classement sous le nez. Rennes a 15 points, Lyon 31. On ne va pas s'enflammer. Disons simplement que ces trois points font du bien. Peu d'équipes, voire aucune, n'arriveront à reproduire notre performance. Ça rattrape un ou deux faux pas du début de saison. Notre objectif reste de terminer dans les dix premiers. Après, selon les années, on arrive à titiller l'Europe. J'espère que cette saison ça sera le cas.