Au programme cette semaine : le dossier de l'arbitrage, l'OL tout puissant, les déroutes marseillaises et d'autres déclarations marquantes des acteurs de la planète football.

Chaque semaine, Maxifoot recense dix déclarations parmi les plus intéressantes, pertinentes ou originales. A ne pas manquer pour dresser un panorama légèrement décalé de l'actu…

L'arbitrage en question

Maurice Cohen (président de l'OGC Nice après la défaite de son club à Rennes (1-0) pour le compte de la 10e journée) – «Il y a cette saison le challenge des arbitres, qui jouent à celui qui se fera le plus remarquer. J'en ai marre d'entendre parler de leur rémunération, de leur statut. Je voudrais qu'on parle de leur compétence. Elle n'y est plus. Ce sont des fautes professionnelles. Cela fausse le championnat. J'ai vu des images catastrophiques de Lille – Lorient. Il y en a marre. J'ai failli faire sortir mon équipe, mais cela nous aurait coûté trop cher.»

Jacques Rousselot (président de l'AS Nancy-Lorraine à propos de l'arbitrage pratiqué pendant Nancy – Nantes (1-0) lors de la 10e journée de Ligue 1) – «On a surtout vu ce soir, encore une fois, un festival de mauvais arbitrage, je tiens à le souligner. M. Biton était en-dessous de tout. Tant qu'on aura un arbitrage à la c..., on n'y arrivera pas. Je ne voulais plus parler de ça, mais je ne peux pas me retenir. Je suis contre l'injustice. Cet arbitrage était vraiment mauvais.»

Syndicat des Arbitres du Football d'Elite (en réponse à la multiplication des critiques envers les hommes en noir) – «Le SAFE ne saurait tolérer plus longtemps que soient mises en cause à la fois les compétences des arbitres et leur honnêteté. Les amalgames avec les affaires étrangères de corruption sont dangereux et relèvent de procédés indignes.»

Encore et toujours des polémiques concernant l'arbitrage en Ligue 1...

L'OL tout puissant

Gérard Houllier (entraîneur de l'Olympique Lyonnais après la victoire des siens à Marseille (1-4) lors du choc de la 10e journée de L1) – «Je trouve que la performance est exceptionnelle. Battre Marseille à Marseille, qui était invaincu ici, qui n'avait pris qu'un but sur penalty, une bonne équipe dangereuse offensivement, je trouve que notre résultat et que notre performance méritent plus que des louanges. Il y a eu des actions de grande classe. Nous avons préparé notre match avec l'idée de venir ici avec beaucoup de calme et d'assurance. A part un avertissement stupide, nous avons été très fair-play et maîtres de nous-mêmes ce qui est une qualité essentielle au très haut-niveau.»

Gérard Houllier (après la qualification des siens en quarts de finale de la Coupe de la Ligue obtenue grâce à une victoire (2-1) sur le Paris SG) – «Je suis fier. Je tire un grand coup de chapeau aux joueurs. Je suis vraiment admiratif. C'est un groupe de compétiteurs. (...) Les deux buts de notre capitaine Sylvain Wiltord sont un symbole. Il n'a pas joué à Marseille mais il s'y est montré admirable dans les conseils qu'il a prodigués à Karim Benzema. (...) Le résultat n'est pas injuste au regard du nombre d'occasions que nous nous sommes créées. C'est un score logique.»

Au vu de ses dernières prestations, il n'y a pas à redire : l'Olympique Lyonnais est vraiment très impressionnant.

Les déroutes marseillaises

José Anigo (directeur sportif de l'Olympique de Marseille suite à la défaite à domicile face à l'Olympique Lyonnais (1-4) lors de la 10e journée de L1) – «Le score est lourd mais cela démontre le chemin qu'il reste à parcourir. On est une très bonne équipe de L1, capable d'accrocher les premières places, mais au même titre que les autres, on ne peut pas rivaliser avec Lyon. Il faut continuer ce championnat de la même manière, il n'y a rien à remettre en question. Lyon fait partie des cinq ou six meilleures équipes en Europe. Le championnat est long, on va vite se relancer car on ne joue pas notre saison que contre Lyon. On est malheureux mais on vivra de bons moments avec ce groupe.»

Albert Emon (entraîneur de l'Olympique de Marseille après l'élimination en Coupe de la Ligue (4-1) à Saint-Etienne) – «Je suis énormément déçu, notamment pour nos supporters qui font les efforts de nous suivre jusqu'à Saint-Étienne mais également ceux qui nous ont regardé à la télévision. Depuis le début de saison, l'équipe a deux visages, parfait quand les joueurs étaient responsables, et en grosses difficultés mentales et collectives depuis quelques matches. Nous nous sommes liquéfiés après le premier but stéphanois. Mentalement et physiquement, on n'y est pas. De ce fait, rien ne marche et défensivement, nous prenons l'eau. Si on ne se fait pas mal en football, on ne peut pas réussir.»

8 buts encaissés en l'espace de 2 rencontres, ça fait désordre pour celle qui a été, 9 journées de L1 durant, la meilleure du championnat...

Ca balance à Monaco !

Yaya Touré (milieu international ivoirien de l'AS Monaco à propos du limogeage de Laslo Bölöni ce lundi) – «C'est une page qui se tourne. Le métier d'entraîneur est difficile. Mais bon... Un entraîneur est un homme qui doit indiquer le droit chemin. Bölöni faisait preuve de discrimination entre les joueurs. Pour moi, c'était inacceptable. C'était un entraîneur avec lequel j'avais des relations difficiles. Cela le faisait rire quand je lui demandais de jouer à mon vrai poste. Il est allé voir des joueurs pour leur dire qu'il ne savait pas où me mettre et que je n'entrais pas dans son schéma. Pour moi, son départ est une grande satisfaction. C'est une bonne chose. J'en avais plus que marre. Ce qui se passait était inadmissible.»

C'est Bölöni qui va être content !

Retour sur le Clasico espagnol

Fabio Capello (entraîneur du Real Madrid après la victoire des Merengues sur le FC Barcelone (2-0) lors du Clasico de la Liga espagnole) – «L'équipe joue désormais comme une équipe. Elle a de la qualité et une âme. La discussion que nous avons eue (après la défaite à Getafe) a tout changé. Les trois points sont importants car ils nous rapprochent du Barça et surtout ils nous donnent un avantage psychologique. Il faut prendre en compte qu'ils sont champions d'Europe et que c'est une équipe très forte.»

Chapeau au Real Madrid qui, grâce à cette victoire de prestige, se relance dans la course au titre.

L'oeil du sélectionneur

Raymond Domenech (sélectionneur national, parlant du jeune milieu de terrain de River Plate, Gonzalo Higuain) – «On sait que c'est quelqu'un qui peut être intéressant. On ne joue pas à ce niveau à son âge sans talent. Et en plus, Higuain a envie de jouer pour l'équipe de France. On était plutôt habitué à l'inverse. On garde un oeil sur lui. C'est un joueur qu'on va suivre.»

On espère que M. Domenech trouvera les mots pour convaincre cette perle de jouer sous le maillot bleu !

A la semaine prochaine !