FIFA : Al-Khelaïfi serein, le PSG embarrassé
Le Paris Saint-Germain pourrait être une victime collatérale de l'enquête ouverte contre son président Nasser Al-Khelaïfi. S'il n'est pas mêlé à l'affaire, le club de la capitale risque de rencontrer des difficultés supplémentaires alors qu'il doit augmenter ses revenus pour être dans les clous du fair-play financier.
L'information a fait grand bruit jeudi. Le Ministère public de la Confédération en Suisse (MPC) annonçait l'ouverture d'une enquête visant le président du Paris Saint-Germain, Nasser Al-Khelaïfi, en tant que PDG de beIN Media Group, pour soupçons de corruption privée, d'escroquerie et de gestion déloyale concernant l'attribution des droits de diffusion dans certains pays des Coupes du monde 2026 et 2030.
J. Valcke - «je n'ai rien reçu de Nasser»
A Doha lorsque l'information est sortie dans les médias, Al-Khelaïfi a été surpris mais il est décrit comme «très serein» par son entourage, selon L'Equipe. Mis en examen pour corruption en lien avec l'octroi de droits média pour plusieurs Coupes du monde, l'ex-secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, assure d'ailleurs n'avoir pas touché d'argent de la part du patron du PSG.
«Ils disent qu'il y a eu des versements d'argent de Nasser à moi contre la vente de droits à un tarif présidentiel. Mais je n'ai rien reçu de Nasser, je peux vous l'assurer. Ce dossier ne correspond pas à la réalité. Il n'y a jamais eu d'échange entre Nasser et moi. Jamais» , insiste le Français dans les colonnes de L'Equipe.
Al-Khelaïfi, «l'homme à abattre»
Malgré le respect de la présomption d'innocence, il s'agit d'une nouvelle attaque à encaisser pour le boss du club de la capitale. «Dans le contexte actuel, avec l'enquête ouverte par l'UEFA sur le recrutement estival du PSG et les charges des grands clubs européens au sein de l'ECA (association européenne des clubs), ce nouveau chapitre, même si les trois ne sont pas liés, donne l'impression qu'Al-Khelaïfi est un peu l'homme à abattre» , confie un dirigeant de club français au quotidien sportif.
Une affaire qui complique le travail du PSG
S'il n'est pas mêlé à cette affaire, le Paris SG s'en serait bien passé. Il ne s'agit pas d'une bonne publicité à l'heure où le vice-champion de France cherche à négocier ou renégocier des partenariats afin d'augmenter ses revenus pour être dans les clous du fair-play financier à l'issue de la saison. Ces soupçons contre Al-Khelaïfi risquent de bloquer certaines discussions et le contexte n'est pas forcément favorable à la négociation de contrats colossaux.
Présents devant l'UEFA la semaine passée pour une audition sur le fair-play financier, les dirigeants parisiens ont d'ailleurs fait savoir à l'instance européenne que l'ouverture d'une enquête dès ce début de la saison concernant le FPF n'était pas de nature à favoriser leur travail pour augmenter les revenus «et donnait l'impression que le PSG était coupable, avant même d'avoir été jugé» , écrit L'Equipe. Cette nouvelle enquête sur Al-Khelaïfi ne va pas arranger les affaires du club.
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