Quelle belle fin de saison attend les formations encore en course pour atteindre l'un des objectifs majeurs du Championnat. Lens réalise une excellente opération, en rejoignant Auxerre et Marseille. En fin de peloton, Sochaux se rassure, tandis que les défaites de Strasbourg, d'Ajaccio et de Metz restreignent les portes du maintien. Retrouvez le «Tour des Stades» de Maxifoot !

La 33e journée confirme les ambitions des clubs en pleine confiance. Lyon (1er avec 72 Pts) poursuit sa conquête vers un cinquième titre consécutif. Derrière, la lutte reste très serrée. Dans le choc direct qui les opposait, Lille (3e avec 54 Pts) concède le match nul avec Auxerre (5e avec 52 Pts) (1-1). Ce résultat profite à deux autres formations victorieuses. Marseille (6e avec 52 Pts) revient à hauteur, avec sa victoire contre des Canaris (14e avec 38 Pts), dépités à domicile (1-3). De son côté, les Lensois s'emparent de la troisième place, à la différence de buts nettement favorable (52 Pts / +12 contre +7 et +3). Les Sang et Or atténuent les espoirs de Metz (19e avec 26 Pts), conséquence de cette victoire à l'extérieur (0-1). Toujours dans le bas du classement, Ajaccio (20e avec 24 Pts) subit une défaite lourde de conséquences, contre un adversaire direct (3-1). Les Lionceaux se rassurent, puisque Sochaux (16e avec 36 Pts) prend nettement ses distances. Autre déception pour Strasbourg (18e avec 27 Pts) et qui ne profite pas du revers de Troyes (17e avec 29 Pts). Parmi les faits marquants de la journée, on retiendra la 300e rencontre disputée sous le maillot des Verts par Julien Sablé.

Sochaux sur la bonne voie (Sochaux 3-1 Ajaccio)

Les Lionceaux effectuent un pas décisif vers le maintien parmi l'élite. Ils prennent trois points plus que rassurants, avec une victoire acquise à force de persuasion, à domicile. Pourtant, les Corses agissaient avec conviction en première période et dominaient territorialement. Contre le cours du jeu, Sochaux ouvrait la marque. Suite à un corner, N'Daw plaçait une tête décisive au second poteau qui prenait Porato au dépourvu (1-0, 17'). Peu avant la demi-heure de jeu, Sochaux marquait la rencontre de son empreinte, en réalisant le break. Sur un coup franc de Calvé, Dagano réalisait un parfait enchaînement, avec un contrôle de la poitrine, suivi d'une frappe instantanée du droit qui se logeait en pleine lucarne (2-0, 28'). En seconde période, les Corses jetaient leurs ultimes forces dans la bataille. Toujours suite à un coup de pied arrêté, Carlos réduisait le score de la tête, profitant d'une erreur de marquage en défense d'Erding (2-1, 63'). Tout semblait possible ensuite. Dans le temps additionnel, les Lionceaux se mettaient définitivement à l'abri. Pitau ouvrait en profondeur pour Weldon, dans la surface de réparation. Il prenait le meilleur sur Richert (3-1, 92'). Trois points du bonheur pour les Lionceaux qui prennent leurs distances avec Ajaccio. Des Corses bien malheureux à l'issue de cette rencontre, qu'ils avaient pourtant entamée avec fermeté, se donnant les moyens de s'imposer. Pour Pasqualetti, «il convient d'arrêter de rêver. Cette nouvelle défaite laisse un goût amer. Elle est de trop.» Le réalisme, tant recherché durant la saison par les Lionceaux, a finalement fait pencher la balance en leur défaveur.

Lens met le feu au podium (Metz 0-1 Lens)

Très belle opération réussie par les Sang et Or en terre lorraine ! Ils s'imposent dans un contexte difficile, puisque les Messins luttent activement pour le maintien. Pour Joel Müller, cela s'avère délicat mais pas impossible. «Il nous faudra battre Troyes la semaine prochaine pour espérer encore. On brûle encore un joker.» Les Lorrains ne brûlent pas les ultimes cartouches et Gillot, l'entraîneur lensois, voit bien cette équipe se maintenir. L'autre préoccupation du coach des Sang et Or demeure les perspectives de Coupe d'Europe. Ils se hissent provisoirement à la quatrième place, à la lutte avec Auxerre et Marseille, en attendant le résultat de Rennes. Côté match, les Lensois ont effectué la différence en première période sur penalty. Proment commettait la faute décisive sur Carrière. Frau transformait, en optant pour un tir du côté gauche (0-1, 27'). Le portier messin était pris à contre-pied. Un petit but, à forte valeur ajoutée et qui laisse augurer d'un avenir radieux pour les Lensois qu'on n'attendait plus à si belle fête.

Les Verts restent au rouge (Saint-Étienne 1-1 Monaco)

Si aucune de ces deux formations n'escomptent plus vraiment beaucoup de la fin de saison, ce type d'opposition reste toujours intéressant à suivre. Devant leur public, les Stéphanois y ajoutent la volonté de mettre un terme à une série de résultats décevants à la maison. Depuis la victoire contre Nantes (1-0), ils manquent de grandes envolées à Geoffroy Guichard. La première période donnait lieu à un intéressant spectacle, avec une multitude de belles actions collectives entreprenantes. Mais ni Hellebuyck pour les Verts, ni Chevanton ou Di Vaio pour Monaco, ne parvenaient à ouvrir les compteurs. Peu avant l'heure de jeu, les Monégasques concrétisaient une période de relative maîtrise, avec une transmission de Di Vaio à destination de Bernardi. Dans la foulée, ce dernier ouvrait pour Chevanton en retrait. Il vient tromper Janot de l'extérieur du pied droit (0-1, 58'). Les Verts ne se laissaient pas morfondre et trouvaient les ressources nécessaires pour égaliser dans les ultimes minutes. Mazure, sur la droite, trouvait idéalement Gomis dans la surface de réparation et en profite pour adresser une frappe croisée. Roma se laisse surprendre et le ballon lui file sous le buste (1-1, 84'). Les verts manquaient de s'imposer dans le temps additionnel, avec une tentative de Piquionne qui heurte la transversale. Un juste résultat au final, mais qui ne relève pas véritablement le standing des deux formations.

Les Alsaciens tombent de haut (Nice 3-1 Strasbourg)

Les Strasbourgeois trébuchent sur la marche du maintien éventuel. Décevants en déplacement à Nice, ils encaissent une lourde défaite, signe d'un statu quo de mauvais augure. Pourtant, ils pouvaient se motiver, suite à la défaite troyenne contre les Gones en fin de journée. Partis sur un rythme entreprenant et volontaire, ils ne parvenaient pas à concrétiser une période de domination. Les Aiglons tenaient fermement en défense, grâce à un positionnement solide sur le terrain. Ils quadrillaient parfaitement ce champ de mine virtuel, où leurs adversaires désiraient à tout prix placer une banderille décisive. Très adroits, les Niçois attendaient patiemment leur tour, à l'image d'une tête d'Echouafni à la récupération d'un centre de Vahirua, qui heurtait le poteau (20'). Du coup, le jeu alsacien se tassait. Les Aiglons reprenaient l'ascendant et les deux formations atteignaient la mi-temps, sur ce score de parité.

En seconde période, Duguépéroux tentait le tout pour le tout, mais les Aiglons trouvaient la faille en premiers. Suite à un coup franc latéral de Balmont, Jarjat venait placer sa tête sous la barre, pour l'ouverture du score (1-0, 62'). Dos au mur, les Alsaciens laissaient forcément plus d'espaces. Koné envoyait Bagayoko en attaque. Il filait droit au but, sans être intercepté et plaçait sereinement une frappe lointaine à ras de terre qui filait se loger près du poteau (2-0, 63'). Strasbourg accusait lourdement le coup et payait cash son relâchement psychologique, suite à l'ouverture du score. Toutefois, les Alsaciens plaçaient une vive réaction d'orgueil. Diané obtenait un penalty, consécutif à une faute d'Abardonado. Johansen se chargeait de le transformer (2-1, 74'). Il restait un bon quart d'heure aux visiteurs, afin d'obtenir un point très précieux. Il s'en fallait de très peu pour qu'un tel scénario se produise, avant une erreur fatidique de Kanté sur Koné. Le penalty, logique, était ajusté par Varrault. Héroïque, Cassard repoussait le danger, mais Traoré venait tuer les dernières illusions alsacienne dans le temps additionnel (3-1, 94'). Duguépéroux en tire les leçons qui s'imposent. «Notre manque d'envie me déçoit. Nous avons été naïfs en défense. Il ne nous reste plus que cinq matches pour préserver l'espoir, qui demeure le même qu'avant la rencontre. Je me suis trompé en indiquant aux joueurs à l'échauffement que Troyes avait perdu. Je pensais que cela s'avérerait une motivation supplémentaire. Ceci étant, je ne regrette rien.» Troyes conserve deux longueurs d'avance sur Strasbourg (18e avec 27 Pts). Nice occupe la dixième place.

Trois rencontres restent à disputer. Rennes tentera d'ajouter une nouvelle victoire consécutive. Ils affronteront les Toulousains qui voudront faire oublier le faux pas des rugbymen. De son côté, le Mans tentera de prendre le meilleur sur Nancy. Enfin, tout le Parc des Princes attend la venue de Bordeaux, dans un match décisif pour l'accession à l'Europe.