Les Phocéens s'imposent à la Beaujoire contre Nantes et reviennent très forts dans la course au podium (1-3). Une victoire qui démontre leur réalisme en cette fin de saison, ainsi que la force d'un collectif qui se sent en confiance. Le point sur la rencontre avec Maxifoot !

Le point sur les enjeux

Les supporteurs des Canaris s'apprêtent à vivre une soirée délicate. La venue des Phocéens s'avère rarement de tout repos. D'autant que Marseille vise de plus en plus haut, en cette fin de saison et peut espérer revenir sur les talons des Auxerrois qui ne prennent qu'un point contre Lille (1-1). Les Canaris, bien que vraisemblablement sauvés, continuent de douter et de marquer le pas en fin de classement (38 Pts). Une victoire de prestige contre Marseille s'avérerait la bienvenue et assurerait définitivement le maintien mathématique traditionnel. Il s'agit aussi des dernières présences de Landreau dans les cages des Canaris, alors il convient de terminer en beauté. Une certitude, la rencontre s'avère ouverte.

Première période équilibrée

Monsieur Malige arbitre la rencontre qui débute bien pour les Canaris. Signorino et Quint combinent parfaitement sur l'aile gauche. Diallo cherche à reprendre de la tête le centre de Quint. Trop court, Carasso (indispensable doublure) qui garde les cages marseillaises ce soir, cherche à écarter le danger. Rossi récupère et tente sa chance. Son tir heurte le portier marseillais. La Beaujoire a frémi (5'). Les supporteurs des Canaris assistent à une rencontre agréable et de qualité, malgré le peu d'occasions franches. Marseille contrôle son adversaire et procède au coup par coup. Dès qu'une opportunité se présente de porter le danger, ils n'hésitent pas à presser la défense adverse. Sur un corner, Ribery (polyvalent) adresse parfaitement son centre. Il trouve idéalement la tête de Niang, isolé au point de penalty, et s'ouvre le chemin des filets (0-1, 25'). Un coup du sort pour les Canaris qui cherchent à reprendre le dessus au plus vite. Oliech profite d'une ouverture de Rossi pour pénétrer dans la surface de réparation et ajuste une puissante frappe. Elle échoue dans le petit filet (30'). Marseille assure et ne prend aucun risque inutile. Sur une bonne relance, Lamouchi (serein) trouve en profondeur Niang, dos au but. Sa tentative de bicyclette manque complètement le cadre, mais l'intention mérite d'être soulignée (38'). A la pause, les Phocéens mènent d'un souffle. Nantes n'a certainement pas dit son dernier mot.

Coup de force marseillais

Bien que proposant du beau jeu, les Canaris manquent d'imposer un pressing suffisant pour réellement créer le danger dans la surface de réparation marseillaise. Ils tentent de prendre plus de risques, notamment par des accélérations sur les ailes. Quint centre au second poteau à destination d'Oliech. La tête de ce dernier se heurte à la transversale, alors que la combinaison s'avérait parfaitement millimétrée (47'). De quoi augurer d'une seconde période tendue, d'autant que Taiwo vient menacer Landreau. D'une tentative très lointaine, mais pleinement cadrée, il oblige le portier nantais à un bel arrêt (53'). Tout semble possible dans un camp, comme dans l'autre. Marseille n'hésite pas à saisir sa chance et vient concrétiser. Victorieusement une nouvelle attaque. Superbe débordement de Ribery (toujours très présent, incisif et précis), qui adresse un centre au second poteau. La présence de Signorino (en manque de sérénité) s'avère trop courte. Il est devancé par Maoulida (opportuniste et souvent bien positionné) qui frappe à ras de terre. Personne ne vient empêcher le ballon de pénétrer dans les filets (0-2, 55'). Marseille semble filer vers une victoire, empreinte de réalisme et de justesse.

Les Canaris n'abdiquent pas

Devant leur public, les Canaris ne baissent pas le pied. Ils se relancent dans la foulée. Logiquement récompensés de leurs efforts, ils conservent l'espoir de revenir au score. Selon un schéma de jeu, parfaitement mis en place et classique des Canaris, Quint (imposant à son poste et indispensable) vient percuter sur l'aile. Il centre pour la tête d'Oliech (en net progrès) qui concrétise enfin ses velléités (1-2, 57'). Il s'agit de son premier but en Championnat de Ligue 1, depuis son arrivée au club. La dernière demi-heure augure d'un formidable suspens, car les Canaris y croient durs comme fer. En face, les Marseillais ne rendent pas les armes non plus. Ils se procurent régulièrement des ouvertures. Le réalisme risque de provoquer la différence. A l'entame du dernier quart d'heure, les Phocéens imposent leur puissance et leur perspicacité. Sur un corner nantais, Toulalan (trop juste) perd le ballon et laisse le champ libre aux Marseillais. Maoulida (efficace et vif)s'enfuie en contre. Il trouve en profondeur Niang (décisif) qui se retrouve face à Landreau (malchanceux). Il opte pour une balle piquée sur laquelle le portier nantais doit logiquement s'incliner (1-3, 75'). En pleine confiance, les Phocéens conservent l'emprise sur la rencontre. Désormais, plus rien n'altère leur enthousiasme. Sur un coup franc de Nasri, plein axe, Landreau s'incline. Seule la transversale vient sauver les Canaris d'une plus lourde déconvenue (86'). Match nul de ce point de vue là ! La dernière occasion de la rencontre vient des Canaris. Cetto place une tête déterminante qui prend à revers Carasso. Civelli sauve sur sa ligne de but (90'). La chance ne semble pas du côté des Canaris qui concèdent une défaite décevante à domicile.

Beau coup de force de la part des Phocéens. Désormais sixième à la différence de buts (52 Pts), ils reviennent à égalité avec Auxerre et Lens. Lille (3e avec 54 Pts) ne pointe pas loin devant. Plus que jamais, la lutte reste serrée pour l'accession en Ligue des Champions. Marseille gagne en confiance et en sérénité, avec surtout un réalisme qui a fait la différence à la Beaujoire, à l'issue d'une rencontre très ouverte.