Bien que largement outsiders, les Troyens parviennent à résister aux Lyonnais. Bien remis de leur éprouvante lutte en Ligue des Champions contre le Milan AC, les Gones décrochent la victoire dans l'ultime quart d'heure, plus réalistes (0-1). Le point avec Maxifoot !

Tandis que la lutte s'intensifie pour l'accession sur le podium, les Lyonnais disputent une rencontre largement à leur portée, contre une formation troyenne de plus en plus sous la menace d'une rétrogradation. L'entraîneur Jean-Marc Furlan ne nourrit d'ailleurs aucune illusion. «Pour nous, tout va se jouer à compter de la prochaine journée, lorsque nous affronterons des adversaires directs, à l'image de Metz.» Pas question pour autant de se laisser aller contre le Champion de France en titre qui demeure invaincu à l'extérieur cette saison. Les Troyens entament la rencontre avec plus d'agressivité. Coupet intervient une première fois, sur une frappe du gauche de Bangoura, bien servi par Dallet (5'). La domination troyenne ne souffre d'aucun contexte et la défense lyonnaise semble prise au dépourvu. Coupet sauve les meubles, avec une parade décisive, sur une frappe instantanée du droit de Nivet (7'). Il profite idéalement d'un déboulé d'Amzine sur l'aile droite.

La première demi-heure de la rencontre se déroule selon le même rythme. Les Gones laissent passer l'orage, malgré de nouvelles tentatives troyennes. Elles demeurent infructueuses, malgré ce pressing intense. Diarra vient dévier en corner une belle opportunité saisie par Bangoura, sur un nouveau centre d'Amzine, très efficace et percutant sur les ailes (31'). Plus incisif que les défenseurs lyonnais, il réalise un grand match. La première réaction franche des Lyonnais intervient juste après. Juninho, de retour sur les terrains après sa suspension européenne, offre à Govou l'occasion d'ouvrir le score. Le Crom, battu, constate avec soulagement que le ballon rase son poteau (32'). Nullement regroupés en défense, les Troyens poursuivent sur leur lancée.

Nivet manque de tromper Coupet, sur un coup franc de vingt mètres, rapidement joué. La parade est splendide, d'autant que Coupet partait avec un temps de retard (35'). Juninho répond à ce coup de génie, avec un coup franc splendide qui frôle la lucarne de Le Crom (37'). Bien remis d'une entame relativement modeste, les Lyonnais haussent le rythme. Benzema profite d'une erreur de relance du portier troyen, pour ajuster une frappe judicieusement placée. Kouassi vient écarter sur sa ligne (39'). La première mi-temps n'a pas manqué de spectacle et d'offensives. Il est clair que les troyens jouent à fond leur va-tout. La peur de l'ogre lyonnais s'estompe plus que de raison.

A la reprise, les deux formations semblent baisser le pied. Les Troyens récupèrent et s'essaient surtout à ne pas commettre d'erreur défensive grossière. Un choix stratégique qui permet aux Lyonnais de reprendre le contrôle du match. A l'heure de jeu, Fred s'offre une magnifique opportunité, à la conclusion d'un bon mouvement offensif. Le Crom détourne en corner. Lyon presse et tente de profiter du dernier quart d'heure pour effectuer la différence, au réalisme. Lyon obtient un corner sur la gauche. Juninho se présente pour l'ajuster. Il centre au premier poteau où se trouve Tiago. De la tête, il devance Kouassi et s'ouvre le chemin des filets (0-1, 77'). Les Gones viennent d'achever de très courageux et volontaires troyens qui craquent au plus mauvais moment. Par la suite, Malouda vient manquer le break, sur une frappe tendue, pied gauche, que repousse Le Crom (86'). Les minutes s'égrènent. Troyes ne parvient pas à inquiéter Coupet. Les Lyonnais s'imposent à l'arrachée et avec panache, sans avoir forcé leur talent. Troyes a manqué de réussir un bel exploit, car les trois points semblaient à leur portée. Il ne s'en fallait pas de beaucoup.

Les Gones (72 Pts) assurent le coup et accentuent leur avance sur Bordeaux qui se rend au Parc des Princes, en clôture de la 33e journée. Derrière, rappelons que Lille et Auxerre ne se départagent pas. Tout bonus pour Lyon qui file sans faillir, vers un cinquième titre consécutif.

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