Ca y est ! La Ligue des Champions a repris ses droits et pour Lyon, seul club français encore en lice, c'est un des objectifs majeurs de sa saison que le club rhodanien va aborder. Car, pour entrer dans le vif du sujet, c'est au PSV Eindhoven, club qui, l'avait éliminé en quart de finale l'an passé, que l'OL va débuter ses huitièmes de finale de la C1. Avec dans l'optique d'effacer le mauvais souvenir laissé par la formation batave.

Premier de son championnat, le PSV, bien qu'amputé l'été dernier d'éléments importants –Van Bommel, Vogel, Park –, reste solide. Bien organisé et outillé pour la Ligue des Champions également. Il suffit d'ailleurs de jeter un oeil sur le parcours des Bataves lors de la première phase : hormis deux revers à l'extérieur (3-0) sur les pelouses de Fenerbahçe et de Schalke 04, les hommes de Guus Hiddink ont fini deuxièmes de la poule E, derrière un Milan AC qu'ils ont dominé (1-0) à Eindhoven. Alors, à l'heure de retrouver Lyon, un adversaire que le numéro hollandais avait écarté en quart de finale de la C1, la confiance domine. Ainsi qu'un respect de l'adversaire. Philip Cocu : «L'an dernier, c'était vraiment du 50/50. A la fin, nous nous sommes trouvés du bon côté de la médaille. Cette année, ce seront deux nouveaux matches intéressants, serrés et pleins de tension» , confie le milieu de terrain sur le site officiel de l'OL. Niveau stat, le PSV est donc leader du championnat hollandais en 25 journées avec 63 points (avec 5 points d'avance sur le Feyenoord Rotterdam second, et 20 sur l'Ajax quatrième), 20 victoires, 3 nuls, 2 défaites, 51 buts marqués et 16 encaissés ! Une vraie machine...

Eliminés aux tirs aux buts, sortis de la C1 par la petite porte l'an passé face au PSV en quart de finale, c'est fort logiquement un sentiment de revanche qui devrait envahir les esprits lyonnais à l'heure d'aller défier et de retrouver le club d'Eindhoven. Ce qui serait en soi une grave erreur. Car Lyon – qui a perdu Essien (Chelsea) notamment– a changé depuis la saison dernière. Et le PSV aussi. C'est donc une toute autre confrontation qui attend l'équipe de Gérard Houllier. «C'est toujours le premier match le plus important. Soit tu te mets en position de te qualifier, soit tu conserves toutes tes chances ou alors soit tu les ruines. C'est donc le match à Eindhoven qu'il nous faudra d'abord réussir» , confie-t-il dans les colonnes du bihebdomadaire France Football. Si les stats cette saison du PSV en campagne européenne, à domicile, peuvent impressionner - 1-0 devant Schalke et Milan, 2-0 face à Fenerbahçe -, elles n'ont pas de quoi faire rougir des Rhodaniens, très à l'aise à l'extérieur en C1 – deux succès, à Rosenborg (0-1) et chez l'Olympiakos (1-4) suivi d'un nul à Madrid (1-1) face au Real. Belle opposition en perspective.

Les équipes :

Guus Hiddink ne devrait pas changer ses habitudes. L'entraîneur du PSV s'appuyera sur son 4-3-3 type, celui-ci n'ayant à souffrir d'aucune absence sur blessure ou pour cause de suspension. Arouna Koné (Côte d'Ivoire), revenu depuis de la CAN, devrait être titulaire.

A Lyon, pas de surprise également. Anthony Réveillère, Sylvain Monsoreau et Claudio Caçapa sont toujours indisponibles. C'est donc François Clerc, Eric Abidal et Patrick Müller qui vont respectivement les remplacer.

Les équipes probables :

PSV : Gomes – Lamey, Ooijer, Alex, Reiziger –Affelay, Simons, Cocu –Arouna Koné (ou Beasley), Vennegor of Hesselink, Farfan.

Lyon : Coupet – Clerc, Cris, Müller, Abidal – Govou, Tiago, Diarra, Juninho, Malouda – Carew.

Les autres matchs

D'une belle opposition teintée d'un léger sentiment de revanche (PSV – Lyon), la première journée de ces huitièmes de finale de Ligue des Champions nous propose de véritables finales avant l'heure. Deux exactement, la rencontre Benfica-Liverpool étant beaucoup moins chargée en émotions. En effet, à Santiago Bernabeu, duel en vue entre deux internationaux français, deux stars de l'Equipe de France, Zinedine Zidane et Thierry Henry. Un véritable sommet entre un Real Madrid qui a retrouvé des couleurs et ses ambitions et une équipe d'Arsenal qui n'a plus que la C1 pour sauver sa saison. A Munich ou plus exactement à l'Allianz-Arena, le Bayern reçoit le Milan AC. Si les Bavarois, impressionnants en phase de poules à la maison – les partenaires de Willy Sagnol ont en effet gagné tous leurs matchs à domicile – sont favoris de cette manche aller, leur confiance a été écorné avec la blessure d'Oliver Kahn, incertain pour ce choc. Une bonne nouvelle pour les Milanais.

Les choses sérieuses commencent désormais pour l'OL. Face au PSV, un adversaire que les Lyonnais connaissent bien désormais, il s'agira avant tout d'obtenir un bon résultat pour continuer à faire rêver Jean-Michel Aulas d'une finale à St-Denis.