Explosif PSG qui a remporté sa quatrième victoire de rang hier soir. Contre toute attente, Sochaux a chuté sur sa pelouse après 29 rencontres (0-1). Retour spécial et approfondi sur cet exploit parisien en terre des Lionceaux, avec Maxifoot ! Un nouveau soleil brille au-dessus du PSG, actuel 5ème !

Les données de la rencontre :

Comme contre le match disputé au Parc contre Auxerre, c'est Pauleta qui surgit pour apporter les trois points de la victoire au PSG. Comme au Parc, tout s'est joué en première période. Comme au Parc, le PSG a prouvé à l'issue de cette rencontre test contre Sochaux, que son heure de gloire allait peut-être resurgir. Car si Lyon, Monaco, Auxerre, Nantes et Marseille, rugissent à pleine puissance, le PSG n'est plus largué. Aucune hiérarchie n'est établie, loin de là. Mais hier, à quelques minutes du coup d'envoi, on en était toujours à se demander ce que ces trois victoires en trois matches apporteraient de positif et de concret, contre un groupe non morcelé, ni fatigué par l'Europe, qui plus est invaincu sur sa pelouse depuis 29 rencontres.

Première mise en jambes pour Sorin

Un peu moins de 20 h 00, le match test pour les Parisiens va débuter. Du coté de l'équipe de la capitale, on perçoit progressivement plus clairement ce qui ressemble à un groupe homogène et percutant, ayant le vent en poupe. Tout d'abord, Pauleta, symbole d'une confiance retrouvée, porte le brassard de capitaine. Sorin est titulaire pour la première fois sous ses nouvelles couleurs, tandis que Boskovic revient de suspension. Derrière, Mendy et Heinze occupent les flancs et porteront des ballons vers les deux précédemment nommés. El-Karkouri remplace Dehu, suspendu. Enfin, on retient l'absence de plus en plus régulière de Reinaldo le brésilien. Certains y voient d'un mauvais oeil un choix d'Halilhodzic pour ne pas concurrencer de trop un Pauleta, alors en méforme et peu confiant. D'autres, comme un simple passage sur le banc des remplaçants, en attendant des matches plus portés vers  l'offensive.

Paris sans complexes

En tous les cas, Sochaux s'aligne sans aucun complexe, conquérant et qui désire fortement préserver son invincibilité. Mais à l'image des adversaires du PSG au Parc, cette fois ce sont bel et bien les Parisiens qui viennent disputer leur rencontre phare de ce début de renaissance, sans complexes. Pedretti, longtemps pressenti dans l'effectif parisien, a du souci à se faire en compagnie de ses coéquipiers les plus en verves, Isabey, Oruma, Pagis ou encore Monsoreau. Frau reste sur le banc. Richert garde les arrières. Un partage des points se voudrait déjà une bien belle récompense, tellement les deux adversaires se positionnent dans le haut du tableau, seulement séparés à la différence de buts.

Les temps forts de la rencontre :

On attend un grand et beau spectacle au Stade Bonal, où 20 000 supporters se sont donnés rendez-vous. Quelques instants après, Pauleta a inscrit le premier but (23'), mettant ainsi à mal une équipe intraitable en son jardin depuis si longtemps. Et le PSG serre le jeu et poursuit sa conquête du ballon. L'envie sochalienne s'atténue, à l'image d'Isabey qui centre pour Pagis. Il n'arrive pas à maîtriser son sujet. Le jeu s'affaiblit en intensité, mais croit en chocs de costauds. Fiorèse puis Heinze sont mis au sol assez sèchement. Heureusement ils sont rapidement en mesure de reprendre leur place.

Pauleta en capitaine modèle

Avant ce coup du sort, c'était bel et bien les Lionceaux qui se hissaient vers l'offensive. Flash back ! Alonzo, trop froid, ratait une première sortie hasardeuse, laissant Mathieu déposer une tête, trop excentrée (1'). Paris  ne semble pas en jambe, mal dans sa peau, perdu sur la pelouse. Puis le vent a tourné, lorsque Fiorèse prolonge pour Pauleta qui contrôle parfaitement le ballon. Il dribble Monsoreau et s'aligne devant Richert. Celui-ci est battu par un plat du pied intraitable, une occasion comme le portugais les vénère (0-1, Pauleta, 20'). Le PSG effectue la course en tête, se libère du même coup. Sochaux accuse.

Alonzo bénit sa lucarne

Il faut attendre l'entame des dix dernière minutes de cette première période pour que Sochaux retrouve ses couleurs flamboyantes. Le plus percutant reste Isabey qui ajuste une lourde et très sèche frappe qui frôle la lucarne d'un Alonzo, visiblement battu (37'). Le portier parisien tache de rester sur ses gardes et capte un tir trop mou de Lonfat. Sochaux semble mieux.

Le PSG tremble mais ne vacille plus

Les Lionceaux réagissent avec encore plus d'ampleur après la pause. De nouveau, Alonzo sauve son camp, lui qui conserve son rang de titulaire, contrairement au pauvre Letizi de nouveau à l'infirmerie. Oublié les sept buts encaissés en deux rencontres. Alonzo a la tête bien dans ses gants. Il ne se laisse pas surprendre par le coup-franc de Mathieu qu'il détourne, ni par une tête dans la surface d'Isabey, pourtant bien dosée. On ne vient de disputer que les toutes premières minutes de cette seconde période que le PSG tremble mais ne vacille plus (50'). 

Doublé d'un fil pour Pauleta

Pauleta manque d'ailleurs son premier doublé, d'une tête piquée, là encore claquée par Richert, très bon gardien (53'). Seule opportunité avortée pour le PSG de se mettre à l'abri, Sochaux croit en l'égalisation, d'autant que Pagis voit sa frappe uniquement renvoyée par le montant (70'). Cette fois encore, Alonzo et la défense parisienne sont sauvés d'un souffle.

Sochaux crie au scandale et perd Oruma

En fin de seconde période, les Sochaliens essaient de dérouler leur jeu en s'infiltrant sur les ailes, mais il sont bien ceinturés par la muraille parisienne. Les Lionceaux ont obtenu un coup-franc dangereux à deux minutes du coup de sifflet. Celui-ci, frappé par Oruma des 22 mètres en plein arc de cercle, passe au-dessus de la transversale. La confusion règne en cette fin de rencontre avec un carton rouge délivré à Oruma pour une contestation, alors que Pagis écopait d'un jaune pour simulation de faute dans la surface (94'). Alonzo pouvait respirer enfin, malgré une ultime tête de Trapasso. Les moments de décontraction étaient bien rares. Un vrai match de contres et de vaillance à l'extérieur et un certain désarroi du coté des Sochaliens, forts dépourvus de cette triste déconvenue.

Le 30 janvier 2002, le RC Lens était le dernier club à s'imposer à Bonal. Depuis, Lyon, Bordeaux, Auxerre, Monaco, Marseille, s'y étaient tous cassés les dents. Paris a réussi ce premier exploit qui les encourage à continuer pour viser encore plus haut. Les écharpes "Paris est magique" peuvent resurgir des tribunes du Parc pour la prochaine rencontre. Celle-ci sera de nouveau capitale : ne plus perdre à domicile pour espérer poursuivre cette folle épopée ! Le PSG se classe désormais cinquième, contre une lamentable et piteuse première place de non reléguable il y a encore si peu. Mais qu'ils gardent le triomphe modeste. Il ne faut présager de rien, ni du meilleur, ni du pire, ni de l'Europe, ni d'un éventuel titre. Monaco, Marseille filent toujours haut et fort par delà les journées, loin devant.

Fiche technique :

Sochaux 0-1 PSG (mt 0-1)
Stade Auguste-Bonal / Spectateurs: 19.561
Arbitre : M. Ledentu
But : Pauleta, 20'
Avertissements : Mathieu, 9', Daf, 45', Diawara, 56', Pagis 94' / Fiorèse, 77'
Exclusion : Oruma pour Sochaux 94'

Les Equipes :

Sochaux : Richert, Daf, Diawara, Monsoreau, Paisley, Oruma, Pedretti (cap), Lonfat (Frau, 46'), Mathieu (Trapasso, 60'), Isabey, Pagis

PSG : Alonzo, Mendy, Pierre-Fanfan, El Karkouri, Heinze, Fiorèse (Ogbeche, 88'), Cana, Paulo César (Cubilier, 81'), Sorin, Boskovic (Rocchi, 74'), Pauleta (cap)