Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin a peut-être trouvé un moyen pour concilier les dirigeants de l'OM et la municipalité. Si le loyer de 8 millions d'euros, contesté par Vincent Labrune, ne serait pas remis en cause, le Velodrome pourrait accueillir différentes manifestations…

Le Velodrome pourrait abriter d'autres événements que des matchs

Les dirigeants de l'Olympique de Marseille n'en démordent pas, hors de question de jouer au Vélodrome dans ces conditions ! La rénovation de l'antre sportif, dont le coût a dépassé les 275 millions d'euros, a vu son loyer passer de 1,5 millions d'euros à 8 millions d'euros annuels ! Une somme folle pour Vincent Labrune, qui explore depuis plusieurs semaines la possibilité d'évoluer dans une autre enceinte. 

Face à cette détermination, le maire marseillais Jean-Claude Gaudin a d'abord tonné contre l'entêtement des dirigeants phocéens. «La position de la Ville n'est ni exagérée ni infondée par rapport aux loyers des autres stades rénovés en France ! J'en veux pour preuve l'exemple du stade de Lille : pour une enceinte de 50 000 places, le loyer est de 4,7 millions d'euros, auquel il faut rajouter les taxes sur les spectacles d'environ 1 million d'euros et la part variable» , a-t-il partagé sur son compte Facebook.

Des spectacles pour diminuer la facture ?

Le sénateur-maire ouvre également la possibilité d'organiser des spectacles, comme à Paris ou Lille, tout en prenant en compte le calendrier sportif de l'OM. Le Vélodrome pourrait abriter des concerts, essentiellement, qui prendraient en charge une partie du loyer imposé par la municipalité. La «taxe spectacle» permet de prélever un pourcentage sur les droits d'entrée des spectateurs. Une taxe qui n'est pas appliquée actuellement ni au Vélodrome ni à Marseille, mais qui soulagerait les épaules de l'OM. Mais les spectacles pourraient également endommager la qualité de la pelouse, ce qui est fréquemment reproché au Stade de France…

Le débat sur la propriété du stade

Ce bras de fer rouvre le débat sur la propriété des stades. En Angleterre, en Italie ou en Allemagne, de plus en plus de clubs sont propriétaires de l'enceinte où évolue leur équipe. Une manière d'éviter les dépenses auxquelles sont confrontés les Marseillais, par exemple. En France, seul l'Olympique Lyonnais de Jean-Michel Aulas est dans ce cas, avec l' «OL Land» . «Les clubs qui ne le feront pas disparaîtront de la carte du football européen» , tranchait d'ailleurs le président rhodanien en août 2013. L'OM va peut-être s'en mordre les doigts…

Selon vous, l'OM doit-il accepter l'organisation de spectacles au Vélodrome afin de continuer à y jouer ? Pour en débattre, rendez-vous dans l'espace «Publiez un commentaire» ci-dessous…