Cette semaine, les réactions de Zinedine Zidane et de Raymond Domenech après la victoire de l'équipe de France face à la Côte d'Ivoire (3-0). David Trezeguet refuse Chelsea, et José Anigo veut stabiliser l'Olympique de Marseille. Sans oublier Jean-Michel Aulas, Laszlo Bölöni, Jean-Claude Darcheville ou encore Rafael Benitez, qui fait connaître son désir (non) ardent de recruter Michael Owen.

Maxifoot vous recense un listing des 10 déclarations les plus intéressantes, pertinentes ou originales de la semaine. A ne pas manquer pour avoir un oeil complet sur toute l'actu de la semaine. Le but étant uniquement d'apporter un coup de projecteur, avec une certaine tonalité légèrement décalée, et non dans le but d'être satirique.

Le début de la renaissance ?

Zinedine Zidane (Real de Madrid) - «Tout le monde est content, on sait bien que ce n'était pas là le plus important. On sait bien que les deux matchs de septembre sont ceux qu'on ne doit pas louper. (…)Quand les matchs nuls s'accumulent, la confiance peut disparaître mais la qualité des joueurs est toujours là. Il faut juste un quelque chose pour retrouver cette confiance» .

Une déclaration sobre et censée. Les deux matchs de septembre, et notamment celui à Dublin face à l'Irlande (le 7 septembre), seront tendus en raison de l'enjeu, et probablement décisifs. Cependant, la France semble avoir recouvré un peu de fond de jeu, et surtout de la réussite, à l'image d'un Thierry Henry libéré par l'absence de David Trezeguet, à la pointe de l'attaque. C'est encourageant.

Une équipe en formation

Raymond Domenech (sélectionneur de l'équipe de France) - «Il ne faut pas tomber dans l'euphorie, ça se joue à pas grand chose qu'on se retrouve à 1 à 1 en début de deuxième période. Cela se confirme à chaque rencontre que l'équipe prend corps, se forme de mieux en mieux. Je le répète: nous sommes une équipe qui se met en place» .

C'est une victoire qui symbolise un retour à l'envie de jouer. Une motivation qui avait disparue des matchs de l'équipe de France. Maintenant, parler d'une équipe qui se met en place, c'est se moquer des gens. Domenech n'est pas crédible, car ses choix ne se sont jamais insérés dans une perspective de continuité. Il n'a jamais su faire qu'une multitude d'expérimentations, pour finalement retourner chercher les anciens. Où est l'équipe qui se forme dans tout ça ?

Les fruits d'une stratégie rondement menée

Jean-Michel Aulas (Président de Lyon) - «L'OL dispose de moyens très importants pour encore consolider son équipe. Il devrait y avoir très probablement deux nouveaux joueurs d'ici au 31 août» .

Effectivement, avec l'opération juteuse de Michael Essien (aux alentours de 40 millions d'euros), Lyon dispose désormais de moyens considérables, comme l'affirme Jean-Michel Aulas lors d'une interview avec Foot Transfert. Les noms de Benjani (Auxerre), Fabhino (Osaka Cerezo), Owen (Real de Madrid), Tiago (Chelsea) ou encore Rosicky (Dortmund) circulent. De belles récompenses en perspective, pour un fin tacticien des finances et de l'intox. Bien joué monsieur Aulas.

L'argent, le nerf du foot

Hans Wattzke (directeur financier de Dortmund) - «Rosicky jouera avec nous jusqu'à la fin de la saison. Evidemment, il y a une barrière financière pour son transfert mais elle est si élevée que personne ne peut espérer l'atteindre» .

Selon ces déclarations, rapportées sur le site d'eurosport, le Borussia Dortmund ne pense pas pouvoir répondre aux attentes de Lyon sur la personne de Rosicky. Toutefois, un transfert de son milieu Tchèque pourrait permettre au club de la Rhur de surmonter un peu ses difficultés financières. Rosicky est-il vraiment économiquement inaccessible, où est-ce, une fois de plus, une tactique subtile pour obtenir un maximum d'argent ?

Non à Chelsea !

David Trezeguet (Juventus) - «On m'a contacté pour me proposer de quitter la Juventus afin d'aller en Angleterre. J'y ai sérieusement réfléchi, avant de finalement décider que je voulais rester à Turin. Car je veux gagner la Ligue des Champions avec la Juve et non avec Chelsea» .

Une belle façon de dire non à l'ogre londonien, et de démontrer que l'argent n'achète pas tout, dans les colonnes du Daily Mirror. Seulement, une telle position face à Chelsea a déjà été récemment prise par Andrei Shevchenko, mais avec plus de passion. Une nouvelle manière pour David Trezeguet de se mettre en avant ? Sous entend-il qu'il peut survolter une équipe par sa seule présence et ainsi lui permettre de remporter la Ligue des Champions ?

Une volonté de stabilisation (utopique ?)

José Anigo (directeur sportif de l'OM) - «La stabilité n'a jamais été une constante dans ce club. Ici, deux défaites et c'est le gros bordel. Cela doit changer, sinon l'OM ne sera jamais un grand club. (…) Je veux mettre fin à cette fragilité» .

Les mots de la sagesse, rapportés dans France Football. Encore faut-il avoir les épaules et les capacités pour permettre une telle conjoncture, dans un club qui a toujours fait dans l'excès, pour le meilleur ou le pire. Anigo pense-t-il sérieusement être l'homme de la situation ? La passion, si sincère soit-elle, ne permet pas de réaliser des miracles.

A la recherche de solutions

Laszlo Bölöni (entraîneur de Rennes) - «C'est toujours intéressant de voir les jeunes évoluer. J'ai bien aimé Moussa Sow lorsqu'il évoluait sur le côté droit et mes arrières latéraux Coulibaly et Sepsi» .

Mais que se passe-t-il à Rennes ? Quatrième la saison dernière et forteresse quasi-imprenable à domicile, le Stade Rennais est, après trois journées de championnat, dernier du classement avec trois défaites, huit buts encaissés pour aucun de rendu. Une situation qui ne semble pas affoler l'entraîneur de Rennes Laszlo Bölöni, lorsqu'il réagit sur le site officiel du club. Cependant, le match amical contre le Mali (remporté 3-1) lui a peut être fait entrevoir des solutions pour surmonter ce début de crise. Début de réponse samedi prochain face à l'OM.

Pas comme Batistuta

Jean-Claude Darcheville (Bordeaux) - «Je veux changer mon image, parce que celle d'un garçon mercenaire qui ne pense qu'à l'argent, ce n'est pas moi. (…) Quand j'entends certains crier au scandale sur mon salaire… Grâce à Dieu, j'ai la chance d'avoir un bon salaire. Je ne l'ai pas volé !» .

Les sommes touchées par les footballeurs sont indécentes. Gabriel Batistuta avait assumé ce fait. Jean-Claude Darcheville visiblement non, comme en témoigne sa déclaration à France Soir. En dépit d'une carrière prétendue courte (les footballeurs se reconvertissent assez bien), les salaires des joueurs sont démesurés. C'est ainsi. Plutôt que de s'offusquer, Darcheville aurait du faire dans la discrétion.

Une histoire sans fin

Rafael Benitez (entraîneur de Liverpool) - «Je suis au courant du fait que Michael (Owen) aimerait revenir. (…) C'est un gentil garçon, un bon professionnel, et un très bon joueur. Je pourrais donc dire oui ou non pour Owen, mais nous devons d'abord recevoir une belle offre pour Baros avant de pouvoir y penser» .

Alors qu'un énième club (Everton) vient de faire connaître son souhait de s'attacher les services de Michael Owen, l'entraîneur de Liverpool déclare dans le Dailly Mirror, après quelques éloges sur l'attaquant anglais, qu'il ne serait pas opposé à la venue d'Owen. Une position qui semble manquer de fermeté et d'envie. Mais ou jouera Owen la saison prochaine ?

Appel d'offre à l'allemande

Michael Becker (agent de Michael Ballack) - «la proposition de prolongation du Bayern est arrivée un peu tard. (…) Par conséquent, nous avons le droit d'examiner les nombreuses offres que nous avons reçues de l'étranger, car Ballack devra prendre la décision la plus importante de sa carrière» .

C'est en ces termes, rapportés dans Foot Transfert, que l'agent de Ballack informe les clubs apparemment intéressés par son joueur (Manchester United, Chelsea, Barcelone, le Real de Madrid, le Milan AC et la Juventus), que les possibilités de départ du Bayern sont réelles et d'actualité. Une manière (subtile ?) de faire comprendre au Bayern que l'aventure bavaroise est peut être déjà terminée, avant la fin de son contrat en 2006.

A la semaine prochaine !