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Les enjeux de L1 - 20e journée
Par Marie Ange Kostoff - Actu Ligue 1, Mise en ligne: le 11/01/2005 à 22h47
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Heureux les impatients, la Ligue 1 reprend ses droits ! Après un week-end de Coupe de France, les clubs de l'Hexagone nous offrent même deux journées pour le prix d'une cette semaine ! Au programme, un duel entre Caen et le PSG, les Lionceaux qui espèrent sortir leurs griffes face à Lyon et la rencontre des mal classés entre Bastia et Nantes.

Caen – PSG

Après trois semaines de trêve, les Normands sont fin prêts à renouer avec la Ligue 1, soucieux de commencer l'année 2005 bien mieux qu'ils n'ont fini l'année 2004. 16ème du championnat avec 19 points, le Stade Malherbe de Caen, malgré de bons débuts de saison, peine à engranger des points depuis plusieurs journées. Une seule victoire en huit rencontres, deux points sur 24 possibles mais aussi 16 buts encaissés, soit une moyenne de deux par matches (dont un cinglant 5-0 encaissé à Geoffroy-Guichard face à Saint-Etienne), voilà le triste bilan du club normand qui se retrouve aujourd'hui au pied du mur et n'a plus le droit à l'erreur face aux Parisiens s'il veut remonter au classement. A sept points de son adversaire de l'après-midi, le SM Caen espère donc repartir de l'avant, et pourquoi pas en créant l'exploit face à une équipe qu'il avait déjà tenu en échec au Parc des Princes en début de saison (2-2) et surtout en renversant la tendance au stade Michel d'Ornano qui ne les a pas vu battre le club de la capitale depuis 1992 (2-0). «En début de saison on savait que la lutte pour le maintien aller être difficile, nous sommes actuellement 16ème, et malgré les quatre défaites de décembre, on peut estimer qu'on est à notre place. Maintenant, comme je l'ai dit, il faut regarder vers l'avant et se concentrer sur le mois de janvier qui sera très chargé et certainement décisif pour la suite de la saison» confiait Benoît Lesoimier sur le site officiel du club. Car il est vrai qu'après la Coupe de France face à Mulhouse (2-0) et le PSG, les Normands devront faire face à Monaco, Auxerre, Lens et Lille… Quel programme ! Patrick Rémy devra se passer d'Eudeline (convalescent), Mawéné (talon d'achille) et Lesoimier (cheville).

Quoi de mieux qu'une large victoire pour commencer l'année ? Parti en vacances sur un gros score en championnat face à Metz (3-0) et malgré la défaite face à Montpellier (0-1), les Parisiens sont revenus sur les terrains de France avec de belles ambitions. Certes opposés au Petit poucet de la compétition, Langueux, les hommes de Vahid Halilhodzic ont fait parler la poudre en étrillant les pensionnaires de Division Supérieure Régionale (6-1). Une force de frappe qu'ils devront conserver face à Caen s'ils veulent continuer leur ascension vers le haut du tableau. 10ème du classement avec 26 points, les Parisiens ne sont guère qu'à quatre points de Monaco, 4ème et peuvent espérer faire un bond en cas de mauvaises performances conjuguées des Marseille, Bordeaux ou Sochaux. «Cette formation évolue avec beaucoup de confiance à domicile. Ils vont notamment très vite devant. Mais à vrai dire, nous nous méfions surtout du PSG. Nous nous sommes souvent mis en difficulté tout seul lors de cette première partie de saison. Ce n'est pas en restant attentistes que les victoires viendront à nous (…)Nous n'avons plus le droit à l'erreur si nous souhaitons accrocher une place européenne à la fin du mois de mai» expliquait un José Pierre-Fanfan déterminé sur le site officiel du club. Nouveau casse-tête pour Vahid Halilhodzic qui assistera au match depuis les tribunes. Hormis Alonzo et M'Bami forfaits, Jérôme Rothen ne sera pas non plus de la partie, jugé trop juste physiquement, tout comme Boskovic, Paulo Cesar ou Ljuboja. En revanche, Pancrate, Cissé et Helder devraient faire leur retour.

BastiaNantes

Bonne surprise du début de saison, les Bastiais ont depuis connu une lente descente aux enfers, accumulant les mauvais résultats. Depuis leur défaite à domicile face à Bordeaux (1-4), les Corses n'ont en effet que peu goûté aux joies de la victoire, jusqu'à se retrouver dans la zone rouge, à la 18ème place avec 17 points. Neuf défaites pour une seule victoire et deux matches nuls, on ne peut pas dire que le club de Bastia puisse se réjouir de cette mi-saison qu'il lui conviendrait très vite d'oublier afin de repartir sur de meilleures bases. De nouvelles bases ? Pas tout à fait puisque malgré cette avalanche de mauvais résultats, les dirigeants corses ont décidé de jouer la carte de la continuité et de conserver toute leur confiance envers l'entraîneur bastiais François Ciccolini qui est donc resté à la tête du club. Désormais éliminés en Coupe de la Ligue et en Coupe de France (face à Sochaux, 0-1), les Corses devront avoir l'esprit totalement tourné vers le championnat qui s'annonce comme un combat de tous les jours. «Nantes, c'est le premier des 19 matchs de coupe qu'il nous reste à disputer. Si on veut s'en sortir, il faudra montrer qu'à domicile nous ne voulons plus laisser la moindre miette à nos visiteurs. L'une des clefs du match sera la capacité du groupe à se révolter» assure François Ciccolini, relayé par Nicolas Penneteau, motivé. «Nous sommes sur la bonne voie, car il y a indéniablement beaucoup plus d'enthousiasme dans l'équipe, mais nous pêchons toujours autant par manque de réalisme. La clef du succès, c'est de se préparer comme des guerriers, car ce match il faut le gagner à tout prix» . Cet esprit de révolte suffira-t-il ? Loin d'être épargné par les blessures, les Corses feront sans Jau (adducteurs), Uras (cuisse) et André (cheville).

On ne peut dire que la marge de manoeuvre nantaise soit grande. 17ème du classement avec 18 points, les Canaris n'ont en effet qu'un petit point d'avance sur leurs hôtes corses, la faute à un bilan catastrophique depuis la 10ème journée et leur victoire face au PSG (1-0). Depuis, le club n'a plus gagné, encaissant pas moins de six défaites pour quatre matches nuls… Ajoutez aux mauvais résultats sportifs une ambiance plus que délétère, un capitaine, Mickaël Landreau et ses joueurs en quasi-révolte contre leur entraîneur, Loïc Amisse, depuis remercié, et vous obtenez un cocktail détonnant où la sérénité ne trouve pas sa place. Car malgré une victoire pas forcément rassurante en Coupe de France face à Cournon (3-0 mais deux buts inscrits dans le temps additionnel), l'heure n'est pas à la tranquillité. D'abord parce qu'il faut à tout prix que les Nantais repartent de l'avant et engrangent des points. Ensuite parce que le nouvel entraîneur, Serge Le Dizet devra faire ses débuts à l'extérieur, en Corse et avec une pression énorme sur les épaules. «Tous les matches seront importants. Bastia, c'est le premier match. Ce n'est qu'une étape. Il y en aura encore dix-huit derrière. Il y aura un résultat et il ne sera pas forcément déterminant. Si on gagne à Bastia, c'est pas pour ça qu'on va se maintenir et si on perd, c'est pas pour ça qu'on va descendre. Je crois que sur un plan psychologique, ce serait important effectivement de faire quelque chose de positif mais le championnat ne sera pas terminé après Bastia» essaie tout de même de dédramatiser le coach nantais sur le site officiel du club. Le Dizet fera ses débuts sur le banc en championnat sans nombre de ses joueurs, S.Drouin (genou), Glombard (hanche), Capoue (abdominaux), Radic (talon), Caceres (adducteurs), Rubil (reprise) étant blessés.

SochauxLyon

Depuis le début de saison, le FC Sochaux n'en finit pas d'alterner bonnes et moins bonnes périodes sans vraiment arriver à trouver un rythme de croisière. Longtemps dans les hautes sphères du classement, les Lionceaux sont aujourd'hui quelque peu retombé après un mois de décembre peu fameux. Après une victoire convaincante à Louis II face à Monaco, les hommes de Guy Lacombe sont en effet apparus fatigués, moins flamboyants n'empochant que deux petits points en quatre matches face à Strasbourg (0-0) et Nantes (2-2). Un bilan loi d'être catastrophique allez vous dire mais il ne faut pas oublier le fait que les Lionceaux ne l'ont plus emporté à domicile depuis la 12ème journée face à Toulouse (2-0) et restent sur un nul face à Istres et surtout deux défaites face à Lens (1-2) et le PSG (1-2). Il est donc temps de reprendre ses esprits et pourquoi pas face aux champions de France et leaders Lyonnais ? «Gagner à Bonal était très important pour nous. Nous nous sommes qualifiés en montrant de très bonnes choses. Ce match est une excellente préparation pour recevoir Lyon dès mercredi. Nous avons eu beaucoup d'occasions mais il faudra régler nos problèmes de finition pour redevenir maître sur nos terres» expliquait Guy Lacombe après le match face à Bastia en Coupe de France (1-0). Soigner la finition pour ne rien regretter… Bonne nouvelle tout de même puisque seul Trapasso est forfait pour la rencontre face à Lyon.

Les Lyonnais sont les hommes à battre… Tel est aujourd'hui le challenge de chaque équipe qui se dresse face aux «Galactiques français» comme se plaît à les qualifier l'entraîneur sochalien, Guy Lacombe. Leaders de Ligue 1 avec 39 points, les champions de France dominent de la tête et des épaules le championnat, comptant déjà sept points d'avance sur le troisième l'AJ Auxerre, et trois sur des Lillois battus par Marseille et qu'ils pourraient donc distancer en cas de victoire. L'occasion est donc belle pour les Rhodaniens de tenter de creuser un peu plus l'écart sur ses poursuivants directs ou lointains en allant remporter, au Stade Bonal leur onzième victoire de la saison. «Un SochauxOL était toujours particulier, parce que quand tu joues dans un petit club, tu as envie de battre une grosse écurie. Nous étions dans cet état d'esprit. La motivation était naturellement accrue. Sochaux avait ces dernières saisons, et a, une équipe pour embêter tout le monde. Le tandem Santos-Ilan peut fonctionner, j'en suis convaincu. Dans la cage, Richert est vraiment un bon gardien. Reste leurs derniers résultats. Ils sont peut-être dans le doute en ce moment. C'est mieux pour nous. Si l'OL est costaud, cela ira…» raconte l'ancien sochalien, Pierre-Alain Frau qui fait aujourd'hui les beaux jours de L'Olympique Lyonnais. Comme souvent, l'infirmerie lyonnaise est bien remplie, Wiltord (cuisse), Caçapa (genou), Ben Arfa (clavicule), Elber (cheville), Malouda (malade) étant forfaits face aux Lionceaux.

Les autres matches

On avait connu Xavier Gravelaine dans de nombreux clubs, écumant les quatre coins de la France tout au long de sa carrière de joueur. C'est aujourd'hui à la tête de la lanterne rouge du championnat qu'on le retrouve (en compagnie de Jean-Louis Gasset) avec la tâche plus qu'ardue de sortir de l'ornière et d'enregistrer une deuxième victoire de la saison. Reste que le calendrier n'offre pas un début d'année facile pour les Istréens qui sont opposés à l'AS Monaco qui compte, avec 30 points, 18 points de plus que les hommes de Gravelaine. Un match des extrêmes donc entre deux équipes aux objectifs totalement différents puisque le club du Rocher espère avant tout continuer sa marche en avant et reprendre, pourquoi pas des points aux lyonnais, en cas de faux-pas de ces derniers. Didier Deschamps aura, une fois n'est pas coutume, l'embarras du choix pour constituer son équipe, Nonda, Farnerud, Bernardi et Rodriguez, ménagés en Coupe de France, ayant repris l'entraînement normalement. Seul Chevanton et Squillaci pourraient ne pas être du voyage. Côté istréen, Abdoulaye Diange-Faye (entorse dorsale), Patrick Leugueun (mollet droit) et Laurent Courtois (pubalgie) ne devraient pas participer à la rencontre.

Mercredi soir, le spectacle ne devrait pas seulement être sur le terrain mais également dans les tribunes. Car le «meilleur public de France» se rend dans le Chaudron, antre mythique du football hexagonal et ça promet ! D'autant que l'enjeu sportif est lui aussi de mise. Saint-Etienne, fort d'un récent parcours quasi-idéal (cinq victoires, deux nuls lors des sept dernières rencontres) pointe aujourd'hui à la 9ème place du classement avec 26 points et espère bien continuer à surfer sur la vague du succès pour remonter un peu plus dans le classement. Quant aux Lensois, à deux petits points derrière les Stéphanois, ils comptent bien faire oublier leur long passage à vide et en profiter pour dépasser leurs hôtes. Reste que Joël Müller devra compter avec le calendrier (sept matches en 21 jours dont une rencontre de Coupe de la Ligue face à … Saint-Etienne mardi prochain) et devrait faire tourner son effectif, profitant notamment du retour de suspension de Diarra et Cubilier. Côté stéphanois, Elie Baup dispose d'un groupe quasi-complet ou seuls Kamara, touché au genou est forfait pour le reste de la saison et Compan incertain.

La 20ème journée de L1

Mardi

Lille 1 – 2 Marseille

Mercredi

Caen – PSG
Istres – Monaco
ToulouseStrasbourg
NiceBordeaux
SochauxLyon
Metz - AC Ajaccio
BastiaNantes
Saint-Etienne – Lens
Rennes - Auxerre



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