Vainqueur de Marseille, dimanche soir au Parc des Princes, le Paris Saint-Germain a mis fin à six années sans la moindre victoire face aux Phocéens dans son antre. Et d'une pierre deux coups, le club de la capitale grimpe sur le podium. Après autant d'émotions fortes dans la même soirée, le PSG voit la vie en grand…

Cette Ligue 1 est complètement folle ! Seules deux formations du top 8 ont gagné ce week-end, en l'occurrence le Paris Saint-Germain (2-1 contre l'OM) et Lille (3-1 contre Brest). Pis, cinq des huit premiers au classement ont chuté lors de cette 12e journée. En clair, rarement le championnat n'a été aussi serré. De Brest, 1er avec 21 points, à Montpellier, 8e avec 18 points, huit clubs se tiennent en 3 petits points. Soit le pécule d'une victoire… Même Lens, 19e, n'est jamais qu'à 8 longueurs du leader finistérien.

Le PSG fait donc partie des grands gagnants de ce 12e acte du championnat de France. Et quel acte pour les Parisiens ! Sevrés de victoire face à l'Olympique de Marseille au Parc des Princes depuis le 7 novembre 2004, ils ont attendu… le 7 novembre 2010 pour mettre fin à une série de six ans sans succès dans le clasico en terres parisiennes. Septième la semaine dernière, le PSG grimpe désormais sur la troisième marche du podium. Une très belle opération… et énormément d'émotions en une soirée !

«Paris est magique !»

D'ordinaire plus mesuré, le président de Colony Capital Europe, Sébastien Bazin, a laissé ses sentiments prendre le dessus. «C'était époustouflant. J'ai pris un plaisir du début à la fin même si j'avais la trouille. Quelle équipe !», s'est enthousiasmé l'actionnaire majoritaire. Rarement à la fête depuis le début de saison, Mevlut Erding, qui a inscrit son 3e but en Ligue 1, a surtout retenu l'osmose qui régnait hier soir. «Quand je vois le stade en feu, c'est extraordinaire. Pour le club, pour la ville, pour les supporters, c'est extraordinaire. Paris est magique», a scandé l'attaquant turc.

Des scènes de joie intenses et incontrôlées qui n'ont pas été si fréquentes ces dernières saisons dans la capitale. Alors serait-ce la bonne année pour le PSG ? Difficile à dire après trois mois de compétition. Reste qu'Antoine Kombouaré et ses hommes sont présents sur tous les tableaux : en Ligue 1, où au tiers du championnat, le club est 3e à 2 points du leader ; en Ligue Europa, où Paris devrait vraisemblablement décrocher une qualification pour les 16es de finale ; et enfin en Coupe de la Ligue, après un succès méritoire à Lyon en 8es de finale.

La saison ou jamais ?

Habitué aux crises automnales, le PSG connaît donc l'effet inverse cette saison. Et s'il sera difficile de tirer les vers du nez au coach parisien, au sommet du club, on ne dissimule pas ses ambitions. «On le sait depuis le début de la saison, il y a quelque chose. Paris peut être tout en haut du classement», a assuré Bazin hier soir. Après une décennie 2000-2010 dominée par des champions quasi-intouchables (Nantes, Lyon, Bordeaux et Marseille), la Ligue 1 n'a peut-être jamais été aussi ouverte. A Paris d'en profiter…

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