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Le Baromètre de la Semaine - N°46
Par Marc Lepannetier - Le Barometre De La Semaine, Mise en ligne: le 14/06/2004 à 18h57
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Les faits marquants de l'actualité du ballon rond : cette semaine, côté valeurs en hausse, Fabulous Barthez, Zinedine Zorro et Drogba a la cote. Pour les valeurs en baisse, Les Portugais ensablés et Henry est muet.

Les valeurs en hausse

Fabulous Barthez

Il ne pouvait rien faire sur la tête de Lampard, mais il a réalisé l'essentiel en détournant le penalty de Beckham. Barthez, le gardien de nos Bleus, a rendu l'âme aux siens pour aller arracher la victoire aux Anglais. Ces derniers, qui considèrent Fabien comme un clown, rient jaune aujourd'hui. L'ancien Red Devils, critiqué en milieu de saison, dynamiteur du parcours marseillais en UEFA mais coupable en finale, ne cesse de rebondir à travers les critiques. Plus sûrement, il y est tout simplement insensible. Son insouciance et son culot lui avaient permis de s'imposer dès son plus jeune âge avec l'OM. L'expérience acquise au fil des titres le rend indispensable chez les Bleus, n'en déplaise aux supporters de Coupet. Certain de ses forces, il est un compétiteur incroyable. Toujours présent lors des grands rendez-vous, son adrénaline ne le trahit jamais. Alors que la France allait être menée 2-0, sans espoir de retour, il a choisi le bon côté, a bien poussé sur ses appuis, et, d'une main ferme, il a stoppé la tentative de Beckham. Alors qu'il a été parfois sur-coté en France et qu'il est désormais sous-coté à l'étranger, il vient, l'espace d'un match, rétablir la vérité. Oui, Fabien Barthez reste un grand gardien.

Zinedine Zorro

Un capitaine a surgi du fond de la nuit, d'un Z qui veut dire Zidane. Tout épisode épique a besoin d'une fin idéale, avouez que celle réservée par les Bleus nous a comblé. Sous le masque du vengeur, Zinedine Zidane a signé un haut fait d'arme. Empêtré, comme ses coéquipiers d'attaque, dans une défense de fer des Anglais. En manque d'imagination, il lui a pourtant suffi de deux coups d'épée pour terrasser ses adversaires. Un coup fouetté, évitant toute parade, et une botte finale comme réparation à l'affront subi jusque là. Deux réalisations qui entrent dans l'histoire de cet Euro, comme il y a six ans, au soir d'une finale historique pour le football français. Ou comme il y a quatre ans et ce but libérateur de Wiltord dans les arrêts de jeu… La «mise en bière» des Anglais, comme le champagne italien d'alors, a perdu de sa saveur. Les deux coups de Zidane leur ont coupé le souffle. Le nôtre est haletant. Et dire que ce n'est que le premier match de cet Euro !

Drogba a la cote

Didier Drogba pourrait être le principal acteur du feuilleton de l'été. Cible privilégiée de Chelsea et de son nouvel entraîneur, le Portugais Mourinho, sa cote ne cesse de monter. On a parlé de 25 puis de 35, voire de 45 millions d'euros… Des chiffres qui semblent faire réfléchir les dirigeants marseillais. En effet, le montant vaut-il la vente ? Pour les supporters phocéens, la réponse est évidemment négative. Pourtant, le pactole encaissé, il serait alors plus facile à l'OM de faire une équipe hautement compétitive. Malgré cela, avec l'arrivée de Déhu, Pedretti et Bamogo, l'équipe prend forme. Le jackpot est à portée de main mais le fait de perdre son joyau laisse songeur. L'OM va-t-il miser sur la raison ? Il y en a-t-il une dans cette histoire ? En attendant, la cote de Drogba est au plus haut. Après Guingamp, son introduction sur le marché européen avec l'OM a affolé la bourse. Quoiqu'il arrive, il y aura toujours deux gagnants dans la conclusion de cet épisode. Marseille ou Chelsea, Marseille et Chelsea… Drogba dans tous les cas.

Les valeurs en baisse

Les Portugais ensablés

Stupeur lors du match d'ouverture de l'Euro ! Le Portugal, sous l'attente et la pression de son public, n'a pu se libérer et s'est incliné face aux Grecs. Une déconvenue insupportable. Abasourdi, le peuple lusitanien est vexé au plus haut point. «Figo, tu as fait pleurer ta mère» titrait même, dimanche, le quotidien «24 Horas» . Les raisons à cette humiliation sont diverses et devront vite être résolues sous peine d'élimination dès le premier tour. Parmi les plus évidentes, il y a le manque d'ambition dans le jeu de Scolari, le sélectionneur national. Critiqué avant l'Euro, on lui reproche de ne pas titulariser Deco et Christiano Ronaldo. En faisant jouer la Selecçao avec une seule pointe, Pauleta, la pression mise sur les Grecs a été minime. Les entrées de Deco et Ronaldo à la mi-temps, puis de Nuno Gomes ont apporté un plus indéniable. Pourtant, le mal est peut-être plus profond. Déjà, les matches amicaux n'avaient pas été engageants. Les stars, tel Figo, promettaient un Euro d'un tout autre calibre. Mais comme pour la France en 2002, l'échec a été au rendez-vous lors du premier match de poule. Pour le même résultat final ? Seule une remise en question et un esprit de groupe permettra à cette équipe de gagner sa place en quart de finale. L'avis négatif réitéré par Luis Figo sur la naturalisation du Brésilien Deco au sein de l'équipe nationale ne va malheureusement pas dans ce sens… Dès leur entrée dans leur Euro, les Portugais sont restés ensablés. Espérons pour eux qu'ils ne resteront pas sourds aux espoirs de leur peuple.

Henry est muet

Sans les coups de pattes de Zidane, l'inefficacité de Henry ferait la Une des quotidiens. Le Gunner, incroyable buteur de Premier League, n'a plus marqué en équipe de France depuis le mois de novembre 2003, lors de la victoire 3-0 en Allemagne. Le fait pourrait passer comme un manque de réussite de sa part mais la réalité est plus inquiétante. Depuis qu'Arsenal a conquis le titre, il a joué à l'économie. Ne faisant plus d'appels, on se disait qu'il se réservait pour l'Euro, mais contre l'Ukraine et surtout face à l'Angleterre, on a vu un Thierry Henry sans jambes. Il s'est contenté d'attendre les ballons aux côtés de Trezeguet, il a été maladroit dans ses prises de balles et ses passes. De quoi s'interroger. Titi est-il au bout du rouleau après sa superbe saison anglaise ? Si oui, la tâche des Français sera plus compliquée. A moins que la passe involontaire de Gerrard l'est remis dans le bon sens. C'est le souhait que nous formons, car le penalty provoqué a été son seul écot, ou presque sur ce match. On en attend tellement plus…

Merci, et à la semaine prochaine !



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