En quatre jours, le cas Hatem Ben Arfa est allé de rebondissement en rebondissement. Le week-end dernier, Newcastle tenait la pole position sous la forme d'un prêt mais, depuis mardi, la proposition de transfert sec du Werder Brême a bouleversé la donne. Hier soir pourtant, le club allemand ne se disait plus aussi chaud bouillant…

Ben Arfa n'est pas encore assuré de rejoindre le Werder Brême.

Une chose est désormais acquise : Hatem Ben Arfa va quitter l'OM. Et c'est déjà une avancée certaine par rapport au week-end dernier. Le joueur décidé à aller au clash avec ses dirigeants, les décideurs olympiens semblaient prêts à mener un bras de fer avec leur international français. Depuis, ces derniers ont revu leur position. «Ce dossier n'est pas compliqué, a expliqué hier mercredi le président Jean-Claude Dassier à France Football. Comme je l'ai déjà dit, je ferai tout pour que sa carrière ne connaisse pas de heurts.»

La question, désormais, est de savoir quel maillot portera l'ancien Lyonnais cette saison ? Depuis quelques semaines, Newcastle tient la pole position et a les faveurs du joueur. Seul souci, le promu en Premier League ne propose qu'un prêt avec option d'achat. Une offre qui ne satisfait guère l'OM. «Du côté des Anglais, je leur ai demandé d'ajouter une option d'achat automatique en cas de maintien en Premier League. Il ne faut pas que les Anglais nous prennent pour des cons !», a pesté Jean-Claude Dassier.

«Brême, c'est plus sérieux»

Si Newcastle s'était aligné sur les prétentions phocéennes, nul doute que Ben Arfa porterait déjà les couleurs des Magpies. Mais ce n'est pas le cas. Alors quel club maintenant ? Un intérêt du Milan AC a bien été évoqué, sous la forme d'un échange avec Klaas-Jan Huntelaar, mais l'offre lombarde est restée à l'état de rumeur. Depuis mardi, ce serait donc le Werder Brême, qui a laissé filer Mesut Özil au Real Madrid, qui tiendrait la corde.

D'après certaines informations révélées par plusieurs médias hier mercredi, les Allemands se seraient entendus avec le joueur marseillais sur un contrat de 4 ans et un salaire de 4,5 millions d'euros bruts. Dans l'affaire, l'OM récupérerait 8 millions d'euros pour le transfert de Ben Arfa. Alors tout le monde est content ? Du côté olympien, on affiche clairement sa position. «Brême, c'est plus sérieux. Ce serait génial pour lui d'aller là-bas», a lâché le président à France Football.

Le Werder tenterait-il de baisser le prix ?

Et on comprend l'entrain marseillais. Le dossier Loïc Rémy bouclé pour 15 millions d'euros, et celui d'André-Pierre Gignac appelé à se décanter rapidement pour 16 millions d'euros, d'évidence, l'OM verrait d'un bon oeil une nouvelle rentrée d'argent frais. Mais en Allemagne, on ne semble pas si pressé de finaliser l'opération. Le directeur sportif du Werder, Klaus Allofs, est même auteur d'une déclaration pour le moins étonnante. La piste Ben Arfa n'est pas «chaude», selon les dires du dirigeant allemand sur Sky Allemagne.

«Nous ne sommes pas à la recherche d'un remplaçant à Mesut Özil. Que ce soit Marko Marin ou Aaron Hunt ou quelqu'un d'autre, on trouvera une solution interne», a ajouté Allofs. A quel jeu joue-t-il ? Peut-être à baisser les prix. Brême apparaît comme le seul candidat sérieux aux yeux de l'OM. Une position de force que les dirigeants allemands pourraient tirer à leur avantage. A moins qu'un nouveau rebondissement ne change la donne…