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TFC : le suspense continue...
Le Toulouse FC était doublement concerné hier. Le Conseil d'Etat devait examiner sa requête, qui vise à assurer son maintien en envoyant en D2 les clubs ayant fait évoluer des joueurs munis de faux passeports communautaires - il n'a rien décidé. La DNCG devait entendre les dirigeants pour estimer s'ils allaient apporter les garanties financières nécessaires pour annuler en appel la rétrogradation en National prononcée précédemment - elle décide ce jeudi. Rien n'est joué, mais c'est un mystérieux troisième larron, Alain Afflelou, qui pourrait détenir toutes les clés...

La requête au Conseil d'Etat est la dernière étape d'une série de procédures engagées par Toulouse pour rester en D1. Seizième du championnat, le TFC demande l'application des règlements, qui donnent match perdu à toute équipe faisant évoluer un joueur sous fausse identité, contestant a posteriori la plupart des résultats et demandant à la justice administrative de suspendre la décision d'homologation du classement de D1 prise le 22 mai par la commission d'organisation des compétitions de la LNF. Il s'agirait de donner match perdu à Saint-Etienne, Metz et Monaco chaque fois que ces clubs ont fait jouer un joueur muni de faux passeports, ce qui reléguerait ces trois clubs, sauverait Strasbourg et Toulouse et, chose très ennuyeuse, modifierait le classement au point de lui faire perdre son sens, des équipes n'ayant rien à voir dans l'histoire, comme Nantes ou Lyon, voyant leur destin changer - Nantes passant deuxième, Lyon terminant en tête...

Décision mercredi au plus tard

Le Conseil d'Etat étant la juridiction administrative suprême, la saison étant après tout terminée, il n'a pas jugé utile de prendre une mesure conservatoire hier, comme l'a expliqué le juge de référés, Daniel Labetoulle : "Dans ce cas précis, il n'y a pas lieu de rendre successivement deux décisions, une à caractère provisoire et une à caractère définitif. Le Conseil d'Etat, réuni en formation collégiale (15 à 17 personnes), étudiera en effet le dossier sur le fond dès samedi et la procédure d'urgence perd dès lors de son intérêt."

Samedi prochain, les parties, qui ont déjà été entendues hier, pourront préciser leur argumentation. Outre sa demande d'application des règlements, le TFC conteste l'homologation trop rapide du classement et le fait qu'elle ait été entérinée par un bureau restreint. L'avocat des instances du football français a rétorqué que les statuts de la LNF permettent cette homologation par bureau restreint, tandis que l'homologation rapide du classement visait à pouvoir inscrire auprès de l'UEFA les clubs français en coupe d'Europe ; il a également estimé que la requête toulousaine n'était pas valide, car elle aurait dû être précédée d'un recours, obligatoire, devant le Comité National Olympique et Sportif Français. L'avocat de Metz et de Monaco a pour sa part demandé l'application des règlements, pas la remise en cause des résultats sportifs.

Le Conseil d'Etat pourrait réécouter à loisir tout ce petit monde samedi, et se prononcera mercredi 27 juin au plus tard...

Afflelou entre dans la danse

Sauf que le même jour, à la DNCG, les dirigeants toulousains ont été auditionnés pour juger des garanties qu'ils offraient éventuellement afin de sauver le club d'une rétrogradation en National pour raisons financières. S'ils n'ont pas souhaité s'exprimer à ce sujet, ils étaient accompagnés d'un invité inattendu, Alain Afflelou, homme d'affaires bien connu et actuellement président de l'US Créteil. Le quotidien La Dépêche, dans son édition d'hier mercredi, affirmait que l'ancien président bordelais allait être "le chef de file d'un groupe d'investisseurs" dans le club toulousain. Les choses ne sont pas si simples, et l'on en revient au Conseil d'Etat.

Afflelou, qui a déjà apporté les garanties financières nécessaires au sauvetage de son propre club, Créteil, que la DNCG avait déjà rétrogradé en National pour raison financière avant d'annuler sa décision en appel, n'a pas l'intention de prendre le contrôle du TFC : "Je ne serai pas président ni repreneur mais un simple partenaire économique. Je me trouve bien à Créteil." Le président Jacques Rubio a donné l'étendue de la somme à mettre dans le club : "Nous avons besoin pour équilibrer notre budget de 50 MF, pas un centime de plus." Afflelou a pourtant mis une condition primordiale à sa mise de fonds : "J'ai été consulté par les dirigeants toulousains pour aider le club. Je suis prêt à apporter la caution suffisante pour satisfaire la DNCG si Toulouse retire son recours devant le Conseil d'Etat. Si Toulouse se maintenait en D1 par la voie juridique, il n'aurait pas besoin de moi. Je ne veux pas associer mon nom au scandale et à l'esclandre que peuvent créer ces requêtes dans le football français."

L'homme d'affaires affirme avoir eu l'accord de Rubio. A voir. Toulouse a-t-il le choix ou peut-il se passer d'Afflelou ? Dans le premier cas, il y a deux éventualités : repartir en D2 avec l'argent de cet investisseur inattendu, dans des conditions saines et avec en vue une montée facilité par le passage de la D1 à 20 clubs pour 2001/2 (quatre promotions), ou bien se maintenir en D1 au prétoire et descendre en D2 pour des raisons financières, ou bien descendre en National si le Conseil d'Etat ne donne pas satisfaction au club toulousain. Dans le second cas, le TFC peut se maintenir en D1 si le Conseil d'Etat lui donne raison, ou descendre en D2 dans le cas contraire. Mais Afflelou donne au football français une opportunité de sauver ce qui peut encore l'être, ce qui ne ferait oublier qu'avoir besoin d'un homme seul pour corriger les errements d'une institution n'est jamais une bonne chose.

Afflelou cherche-t-il à se faire une bonne publicité en "sauvant le foot français" ou a-t-il des ambitions tournées vers les instances dirigeantes ? La piètre gestion de cette saison par la LNF, qui n'aurait jamais connu tous ces développements en cas d'application immédiate et univoque des règlements, n'incite guère à souhaiter qu'un nouvel homme d'affaires, après Gérard Bourgoin, s'immisce dans son fonctionnement...

Réagir à cet article - Par Yann Peltier


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