Passés du sommet de la L1 en 2009 à un rythme de relégable en 2010, les Girondins devront apprendre de leurs erreurs pour rebondir. Mais quelles sont-elles ? Pour le milieu brésilien Fernando Menegazzo, trois facteurs expliquent la déroute. Laurent Blanc n'est pas exempt de tout reproche, les joueurs non plus…

Fernando, K.O. debout après le crash des Girondins

Huit points d'avance sur l'OM à la trêve l'hiver dernier, quatorze longueurs de retard sur la ligne d'arrivée, les Bordelais se sont complètement écroulés en 2010 après avoir plané sur la Ligue 1 en 2009. Pourquoi ? Le milieu de terrain bordelais Fernando Menegazzo (29 ans, 29 matchs et 1 but en Ligue 1 en 2009/2010) a son idée sur la question. «Pour moi, ça a été comme un crash d'avion. Il n'y a jamais qu'une seule raison» .

Le Brésilien en a livré trois : le coaching de Laurent Blanc, la Ligue des Champions, et l'utilisation excessive de Marouane Chamakh.

Fernando – «le groupe a été mal géré»

«Déjà, on a donné plus d'importance à la Ligue des champions qu'au Championnat. Tout le monde s'est mis à rêver. Alors, quand on a été éliminé par Lyon en quarts de finale, ça a été un coup au moral très dur» , a expliqué le Brésilien dans les colonnes de L'Equipe. «Ensuite, on avait une tactique pour jouer avec Marouane Chamakh, notre finisseur. Mais il a tellement donné qu'à la fin il n'en pouvait plus» , a-t-il ajouté avant de critiquer la gestion du groupe de Laurent Blanc. «Je pense aussi que le groupe a été mal géré. On est quatorze à avoir fait une quarantaine de matches. Les remplaçants n'ont pas eu assez de temps de jeu. «Quand on a eu besoin d'eux, il y avait un énorme décalage physique entre eux et nous» , a constaté Fernando, pour qui les responsabilités sont donc partagées.

Privés de Coupe d'Europe cette saison, les Girondins n'auront cette fois-ci pas besoin d'un effectif pléthorique. La blessure de Diarra, la baisse de forme de cadres, comme Gourcuff, mais aussi Chalmé ou Ciani, mais aussi la pression mise sur Blanc par la FFF, n'ont pas aidé non plus en 2010. Sans Chamakh ni Blanc, les Girondins sauront-ils retrouver le niveau qui était le leur avant de sombrer ? Les résultats des matchs amicaux incitent à l'optimisme…