«Indigné par certains comportements» sous l'ère Raymond Domenech, Laurent Blanc veut rapidement ouvrir une nouvelle page chez les Bleus. Une page où le nouveau sélectionneur tricolore entend faire de «rigueur, discipline et plaisir» les maîtres mots en équipe de France.

Laurent Blanc sait qu'il a du pain sur la planche avec les Bleus.

Ses premiers mots étaient attendus avec impatience. Ils ont enfin été prononcés. Laurent Blanc a tenu sa première conférence de presse dans la peau du sélectionneur de l'équipe de France ce mardi en fin de matinée au siège de la Fédération française de football. L'ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux a immédiatement fait part de son plaisir immense d'endosser ce nouveau costume. «Pour moi, l'équipe de France, c'est le top du top. Elle a toujours été un fil conducteur dans ma carrière. L'équipe de France est au-dessus de tout», a souligné d'entrée le champion du monde 98, dans des propos rapportés par L'Equipe. Mais Blanc ne s'attendait tout de même pas à prendre ses nouvelles fonctions dans ces conditions : «J'ai l'impression d'aller à la guillotine. J'espère que ce climat va changer en équipe de France.»

Pour changer ce climat, le nouveau sélectionneur tricolore compte rapidement tourner la page Raymond Domenech. «Indigné par certains comportements» aperçus dernièrement en équipe de France – pas la peine de revenir sur le triste épisode de la Coupe du monde – Blanc compte insuffler un nouvel air frais chez les Bleus, où la notion de plaisir côtoiera celle de rigueur. «Rigueur, discipline et plaisir seront les maîtres mots. Il ne reste plus qu'à se mettre au boulot. J'ai beaucoup d'ambitions sportives pour cette équipe de France, et j'y crois. On a un beau challenge à relever, difficile, très difficile, mais je vais essayer de mener l'équipe de France», a indiqué le champion du monde 98.

«Je ne veux pas que l'équipe vive repliée sur elle-même»

Autre signe de l'apparente volonté de sortir définitivement de l'ère Domenech, Blanc a promis de parler de jeu et de tactique à l'avenir. Contrairement à son prédécesseur, le nouveau sélectionneur tricolore ne pense pas être le seul à comprendre systèmes tactiques et schémas de jeu : «Je pense que le football doit s'ouvrir. Prenons l'exemple d'autres sports collectifs. Il faut faire un effort. On a toujours la phobie de travailler et de ne pas dévoiler certaines choses mais en football, les tactiques, tout le monde les connaît. Je ne veux pas que l'équipe vive repliée sur elle-même.» Si ce n'est pas là un signe de vouloir en finir avec le passé…

Concernant ses futurs plans, Blanc a déjà livré quelques indices. Le sélectionneur national souhaite une équipe de France qui «subira le moins possible et imposera sa façon de jouer aux adversaires». La première mission du nouveau boss des Bleus sera de «remettre l'équipe de France sur des bons rails, ranimer la flamme et restaurer la confiance et l'affectif à l'intérieur du groupe». Blanc a désormais un mois devant lui pour mettre le chantier en route. Le 11 août, le nouveau sélectionneur tricolore passera son premier examen à Oslo, à l'occasion d'un match amical face à la Norvège.