Au menu du Top Déclarations cette semaine, Thuram veut bannir Evra, Ruffier rompt le pacte, Cantona se moque des Bleus, Pelé rabaisse Maradona, Lizarazu marche sur la tête, Schweinsteiger allume les Argentins, Queiroz peut se passer de Ronaldo... Découvrez les phrases choc de la semaine.

Lilian Thuram a la dent dure contre Patrice Evra.

Chaque samedi, Maxifoot vous propose de faire le tour des dix déclarations de la semaine qu'il ne fallait pas manquer. Du sérieux et du moins sérieux pour connaître le meilleur des petites phrases des acteurs du ballon rond. Découvrez le classement de toutes les déclarations qui ont fait les choux gras de la presse cette semaine.

1. L. Thuram – «J'ai demandé que les joueurs soient durement sanctionnés et que Patrice Evra ne revienne plus jamais en équipe de France. Quand vous êtes capitaine de l'équipe de France, il y a une responsabilité, un respect du maillot et des gens à avoir»

Présent lors du Conseil fédéral de la Fédération française de football cette semaine, Lilian Thuram n'y est pas allé de mainmorte avec Patrice Evra. Le champion du monde 98 souhaite tout simplement ne plus jamais revoir le défenseur de Manchester United avec le maillot de l'équipe de France sur les épaules : «J'ai demandé que les joueurs soient durement sanctionnés et que Patrice Evra ne revienne plus jamais en équipe de France. Quand vous êtes capitaine de l'équipe de France, il y a une responsabilité, un respect du maillot et des gens à avoir. Quand les joueurs s'enferment dans le bus, et que c'est l'entraîneur qui lit le communiqué, cela montre que l'entraîneur n'est plus respecté. Les joueurs ont été incapables d'assumer certaines choses. Le problème venait du manque d'autorité (de Domenech), pour que les joueurs restent des joueurs.»

Evra serait-il le seul meneur de la mutinerie de Knysna ?

2. S. Ruffier – «Il y a des joueurs qui n'ont pas voulu faire ça. Je pense que les gens le savent. Il y a des joueurs qui, au fond d'eux, n'avaient pas la même décision»

Après les discours très policés de Patrice Evra, Thierry Henry et Eric Abidal, une voix est enfin sortie des rangs chez les Bleus. Cette voix, c'est celle de Stéphane Ruffier, l'appelé de dernière minute en Afrique du Sud : «Il y a des joueurs qui n'ont pas voulu faire ça. Je pense que les gens le savent. Il y a des joueurs qui, au fond d'eux, n'avaient pas la même décision. J'ai suivi le groupe parce que je venais d'arriver et, pour moi, ce n'était pas évident de pouvoir faire quelque chose à côté. On ne se détache pas d'un groupe.»

Sagna, Lloris, Gourcuff et Toulalan parleront-ils un jour ?

3. E. Cantona – «C'est une bonne chose qu'ils rentrent à la maison parce que s'ils restaient une semaine de plus, ils se mangeaient entre eux. On a évité le cannibalisme et c'est bien»

Eric Cantona s'est permis d'y aller de son petit trait d'humour au sujet de la performance des Bleus en Afrique du Sud : «C'est une bonne chose qu'ils rentrent à la maison parce que s'ils restaient une semaine de plus, ils se mangeaient entre eux. On a évité le cannibalisme et c'est bien.»

Cantona sait toujours trouver le bon mot.

4. Pelé – «Avant d'affirmer que Maradona est le plus grand joueur du monde, il faudrait déjà décider qui est le plus grand joueur argentin, car si je me souviens bien, il y a un certain Di Stefano qui pourrait prétendre à ce titre»

Pelé et Maradona se disputent toujours le titre de meilleur joueur de l'histoire. Mais pour le Brésilien, El Pibe de Oro ne peut même pas être considéré comme le meilleur Argentin : «Avant d'affirmer que Maradona est le plus grand joueur du monde, il faudrait déjà décider qui est le plus grand joueur argentin, car si je me souviens bien, il y a un certain Di Stefano qui pourrait prétendre à ce titre.»

Voilà pour toi Diego !

5. B. Lizarazu – «Je comprends qu'au moment où ça s'est passé, certains aient été tentés de se taire mais, maintenant, ça va, il faut arrêter de fermer sa gueule. C'est quoi ce truc où tout le monde a peur de parler ? C'est une secte ou quoi ?»

Bixente Lizarazu ne comprend toujours pas pourquoi aucun joueur de l'équipe de France, excepté Stéphane Ruffier, n'a voulu dire ce qu'il s'était vraiment passé le dimanche 20 juin à Knysna : «J'aimerais bien entendre des joueurs importants comme Toulalan, Lloris, Alou Diarra ou Gourcuff, que je ne crois pas mal intentionnés dans cette histoire. Je comprends qu'au moment où ça s'est passé, certains aient été tentés de se taire mais, maintenant, ça va, il faut arrêter de fermer sa gueule. C'est quoi ce truc où tout le monde a peur de parler ? C'est une secte ou quoi ? Le seul qui a parlé, c'est Ruffier, pour dire qu'il n'y avait pas l'unanimité. Il doit être suivi. On a le droit d'avoir une opinion sans pour autant être une balance. Allons au bout de l'analyse.»

Il faudra peut-être attendre quelques années avant de savoir enfin la vérité.

6. B. Schweinsteiger – «On sait comment sont les Argentins. Je trouve que leur comportement, la façon dont ils gesticulent, dont ils essaient d'influencer l'arbitre, cela manque de respect»

Avant l'alléchant quart de finale Argentine-Allemagne, Bastian Schweinsteiger a allumé la première mèche : «Il ne faudra pas se laisser provoquer par les Argentins. On sait comment sont les Argentins. Je trouve que leur comportement, la façon dont ils gesticulent, dont ils essaient d'influencer l'arbitre, cela manque de respect. Il faut espérer que l'arbitre réagisse et se rende compte de ce qui se passe vraiment, qui provoque qui. Il faudra être calme et concentré durant cette rencontre, mais j'espère surtout qu'il y aura peu de provocations de leur part car, de notre côté, je peux assurer qu'il n'y en aura pas.»

Quand l'Allemand décide de faire des étincelles, il ne fait pas semblant.

7. J.-L. Ettori – «Evra n'avait pas la carrure pour prendre le capitanat. (…) Pat' est un très bon soldat mais pas un général. Il n'avait pas les épaules assez larges pour endosser ce rôle»

Pour Jean-Luc Ettori, qui connaît bien le joueur et l'homme pour l'avoir côtoyé à Monaco, Patrice Evra n'aurait jamais dû être capitaine de l'équipe de France : «Il n'avait pas la carrure pour prendre le capitanat. Porter le brassard, c'est une responsabilité. Pat' est un très bon soldat mais pas un général. Il n'avait pas les épaules assez larges pour endosser ce rôle.»

Le Mancunien a pourtant parfaitement su mener les troupes à la mutinerie à Knysna…

8. C. Queiroz – «Le Portugal a besoin de Ronaldo et Ronaldo a besoin de la sélection. Mais si ce maillot est trop étroit pour certains corps, ils n'ont pas besoin d'être là»

Désigné comme principal responsable de l'élimination du Portugal par l'Espagne en huitième de finale de la Coupe du monde par Cristiano Ronaldo, le sélectionneur portugais Carlos Queiroz a tenu à répondre à son attaquant vedette et capitaine : «Nous n'allons pas l'ignorer, nous ne sommes pas ici pour être copains avec les joueurs, il ne faut jamais permettre que quelqu'un se place au-dessus des intérêts de la sélection nationale. Le Portugal a besoin de Ronaldo et Ronaldo a besoin de la sélection. Mais si ce maillot est trop étroit pour certains corps, ils n'ont pas besoin d'être là.»

Le message a le mérite d'être clair.

9. B. Tapie – «Ils ont pété les plombs tous complètement, de quoi ils se mêlent ? (…) Que les politiques s'occupent du chômage, du pouvoir d'achat, de la difficulté que la crise a créée, qu'ils foutent la paix aux footballeurs»

Bernard Tapie pense, comme beaucoup, que les politiques feraient peut-être mieux de s'occuper des problèmes du pays plutôt que de ceux de l'équipe de France : «Ils ont pété les plombs tous complètement, de quoi ils se mêlent ? Non mais l'Assemblée nationale qui fait une commission d'enquête : on est tombé sur la tête... Que les politiques s'occupent du chômage, du pouvoir d'achat, de la difficulté que la crise a créée, qu'ils foutent la paix aux footballeurs.»

L'ancien président de l'OM n'a certainement pas tort.

10. S. Blatter – «J'ai exprimé mes excuses aux délégations concernées. (…) Les Anglais m'ont dit merci, les Mexicains ont baissé la tête. Il est évident qu'après ce que nous venons de vivre, ce serait ridicule de ne pas rouvrir le dossier de l'aide par la technologie»

Après les deux erreurs d'arbitrage énormes commises lors des huitièmes de finale de la Coupe du monde, Sepp Blatter a enfin ouvert la porte à la vidéo. Le président de la FIFA a assuré que l'arbitrage vidéo serait de nouveau évoqué lors d'une prochaine réunion de l'instance dirigeante du football mondial : «J'ai exprimé mes excuses aux deux délégations directement concernées. Je comprends qu'ils ne soient pas contents. Les Anglais m'ont dit merci, les Mexicains ont baissé la tête. Il est évident qu'après ce que nous venons de vivre, ce serait ridicule de ne pas rouvrir le dossier de l'aide par la technologie en juillet à Cardiff.»

Espérons que ce ne soit pas qu'une promesse.

C'est sur cette promesse de Sepp Blatter que se termine le Top Déclarations de la semaine. Rendez-vous dès samedi prochain pour un nouveau numéro !