Objet d'interrogations ces dernières semaines après ses prestations internationales, Jérémy Toulalan a choisi de répondre à ses détracteurs. S'il ne nie pas certaines faiblesses, le milieu défensif de l'OL et des Bleus s'estime parfois jugé trop sévèrement. Extraits.

Jérémy Toulalan a bénéficié ces dernières semaines d'une attention médiatique inhabituelle. Suscitant aussi bien les doutes que les louanges, le milieu défensif de l'Olympique Lyonnais, Jérémy Toulalan (26 ans, 6 matches de L1 cette saison) a choisi de rompre avec son habituelle discrétion. Dans un long entretien à L'Equipe, l'international tricolore (29 sélections) commence par répondre à ses détracteurs, nombreux après sa prestation médiocre en Bleu face aux Féroé, mi-août. «En revenant des Féroé, dans l'avion, j'ai lu les appréciations sur mes duels perdus et mes passes manquées, et j'ai vu les statistiques qui disaient le contraire. J'en méritais un peu, je n'ai pas été bon, mais pas à ce point, estime l'ancien Nantais. Ce n'est pas juste, et après ça fait boule de neige. Mais j'ai été encore plus nul contre la Roumanie qu'aux Féroé ! Cette fois, j'ai vraiment raté des passes faciles» , reconnaît le joueur.

Objectif : marquer enfin

A la tête de son propre aveu d'un bilan «moyen» en sélection ces dernières semaines, Jérémy Toulalan a su néanmoins répondre présent lors du déplacement en Serbie. Le Gone dévoile un autre objectif. Lui qui n'a jamais trouvé le chemin des filets en club depuis son arrivée à l'OL en 2006 souhaite mettre fin à cette disette offensive. «Il est temps que je marque, c'est sûr» , concède-t-il.

Utilisé avec bonheur au poste de défenseur central lors de la rencontre de Ligue des Champions face à la Fiorentina, le milieu défensif de formation n'exclut pas de prolonger l'expérience... plus tard. «On oublie que contre Sochaux, pour mon premier match (à ce poste), j'ai été catastrophique, mais, merci Hugo, on n'a pas pris de but. Plus tard, je crois que j'aimerais bien, oui, confie l'international. Plusieurs coaches m'en ont parlé. Mais pour l'instant, en défense, à la fin du match, j'ai mal à la tête : je suis tellement concentré sur le déplacement des attaquants, sur le ballon, sur l'alignement des autres défenseurs… Pour le reste, je ne veux pas être méchant, mais on peut jouer longtemps en défense centrale…» Jérémy Toulalan n'a donc pas fini de jouer les ratisseurs de l'entrejeu…