Accusée de ne pas respecter les règles arbitrales émises par la Fifa, la Direction Nationale de l'Arbitrage s'est défendue ce jeudi contre l'attaque portée par le président de l'UEFA Michel Platini. Bertrand Layec et Marc Batta réfutent les arguments avancés.

La Direction nationale de l'arbitrage (DNA) a répondu aux critiques formulées par Michel Platini. Interrogé par Canal+ mercredi soir, le président de l'UEFA s'était dit «désagréablement surpris» par l'arbitrage en France et sa décision de sanctionner toutes les mains décollées du corps. «On a toujours parlé d'intentionnalité de la main. Qu'on ne nous dise pas que les arbitres français sont en décalage et sifflent à tort et à travers toutes les mains décollées» , s'est défendu le manager des arbitres Bertrand Layec ce jeudi, lors d'une conférence de presse.

Trois penalties en cinq journées

Platini avait conclu son réquisitoire en accusant le corps arbitral français d'outrepasser ses fonctions en n'appliquant pas les règles dictées par la Fifa. «Les propos du 3 août dernier (lors de la réunion tripartite avec les entraîneurs, joueurs et arbitres, ndlr) ont été déformés. La DNA ne s'est jamais substituée aux règles du jeu, ni aux directives de le Fifa. C'est peut-être un problème de vocable, mais la DNA n'a jamais dit qu'elle sanctionnerait toutes les mains décollées du corps» , a poursuivi Layec.

Le directeur national de l'arbitrage au sein de la FFF, Marc Batta, lui a emboité le pas. «Il n'y a eu que trois penalties en cinq journées pour des mains intentionnelles» , a-t-il rappelé. «Comprenez notre étonnement quand on dit que nous nous sommes appropriés le règlement. Ce qui a été dit et accepté de tous, c'est considérer que tout joueur qui joue les bras écartés, c'est-à-dire dans une position pas naturelle, doit être sanctionné si le ballon entre en contact avec son bras dans la surface de réparation» , a ajouté Batta.