Suite à la tempête médiatique provoquée par ses supposées critiques envers Raymond Domenech, Thierry Henry a pris la parole ce soir. Pour dédramatiser : si discussion il y eut bien, il ne s'agissait pas d'un «clash» mais d'un simple échange entre le sélectionneur et ses joueurs.

Thierry Henry a parlé. Et comme on s'y attendait, l'attaquant international tricolore (32 ans, 112 sélections, 49 buts), interviewé au cours du journal de 20 heures de TF1, a tenu à dédramatiser, après  les propos de défiance envers Raymond Domenech rapportés par Le Parisien. «Il ne s'est rien passé vendredi soir. Nous avons juste eu une discussion comme il y en a assez souvent dans une équipe, a déclaré le capitaine de l'équipe de France. Je n'ai pas remis en cause les compétences du coach. Je le répète, il n'y a pas eu de clash. On a eu un discours constructif pour l'équipe, tout le monde en est sorti assez content. Les propos exacts restent dans le 'château' (le domaine de Clairefontaine, NDLR), malheureusement certaines personnes les ont déformés.» Le joueur devait initialement s'exprimer mardi à Belgrade, lors de la conférence de presse de veille de match. Mais l'écho médiatique rencontré par l' «affaire» l'a décidé à effectuer cette mise au point.

Dans son édition de lundi, le Parisien avait prêté au capitaine des Bleus le discours suivant envers son sélectionneur. «(…) On reste sur notre faim. On s'ennuie pendant vos entraînements, aurait déclaré Henry selon les mots attribués à l'ancien Gunner. Cela fait douze ans que je suis en équipe de France, jamais je n'ai été dans cette situation. On ne sait pas quoi faire. On n'a aucun style, aucune idée directrice, aucune identité. Ça ne va pas. On ne sait pas comment jouer, où se situer, comment s'organiser.»

«Super ambiance»

S'il n'a donc pas démenti l'existence de discussions entre le groupe France et Raymond Domenech, Thierry Henry, «relancé» à deux reprises par Laurence Ferrari, n'a pas souhaité préciser la teneur exacte des paroles échangées, laissant la place aux doutes. Le joueur du FC Barcelone a en revanche confirmé, dans la lignée des dires de Raymond Domenech plus tôt ce lundi, qu'il régnait une «super ambiance» dans le groupe. A voir la mine de l'interviewé, on avait quand même un peu de mal à le croire… «On se supporte bien (sic), a assuré Henry. Mais le plus important est de se qualifier pour la Coupe du monde. On va tout faire pour gagner en Serbie, en s'appuyant sur les bonnes choses réussies contre la Roumanie.» Les soubresauts médiatiques des dernières heures avaient eu tendance à nous le faire oublier : les Bleus restent avant tout une équipe de football. Nous voilà rassurés. En espérant l'être complètement mercredi soir.