Grégory Vignal a accepté de se prêter au jeu des 36 de Maxifoot cette semaine. Au cours de la première partie de l'entretien, le défenseur du RC Lens a parlé avec enthousiasme de sa passion pour le ballon rond, faisant partager notamment ses nombreuses expériences vécues à l'étranger et ses souvenirs croustillants.

Régulièrement, retrouvez sur Maxifoot des interviews surprenantes et décapantes des principaux acteurs du foot où vous apprendrez tout sur leur vie hors des pelouses du championnat. Les interviews que l'on appelle les «36 de Maxifoot» sont découpées en deux parties : côté terrain, et côté vie privée.

Grégory Vignal évolue aujourd'hui au RC Lens. Mais à 27 ans seulement, ce latéral gauche a déjà porté les couleurs de nombreux clubs. Formé à Montpellier, sa ville natale, il quitte la France pour Liverpool en 2000, où il côtoie au quotidien le Ballon d'Or Michael Owen. En janvier 2003, Vignal revient en France et met le cap sur Bastia. Après six mois pleins en Corse, il prend la direction de Rennes. Mais l'expérience tourne court et le Montpelliérain de naissance décide de repartir à l'étranger, en janvier 2004, et prend la direction de l'Espanyol Barcelone. La saison 2004-05, c'est avec les Glasgow Rangers qu'il la dispute. En juin 2005, Vignal revient en Angleterre, à Portsmouth. Avant, un an plus tard, de rentrer à nouveau en France, à Lens. Six mois après son arrivée chez les Sang et Or, l'ancien Bastiais est prêté en Allemagne, à Kaiserslautern. Puis la saison suivante de nouveau en Angleterre, à Southampton. De retour à Lens l'été dernier, Vignal a pris part à 12 rencontres de championnat cette saison avec la formation artésienne, en tête de la Ligue 2 et bien partie pour remonter parmi l'élite à l'issue de la saison.

Quelle est ton équipe française préférée ?

C'est Marseille, forcément, en tant que sudiste.

Et étrangère ?

Liverpool. J'ai eu la chance d'y jouer en plus.

Ton idole de jeunesse ?

C'était Eric Cantona.

L'entraîneur qui t'a le plus marqué ?

Gérard Houllier, que j'ai eu comme entraîneur à Liverpool. Un grand monsieur et un grand technicien.

Ton meilleur souvenir sur un terrain de foot ?

Il y en a beaucoup ! Mais il y en a deux qui comptent peut-être un petit peu plus que les autres, c'est mon premier match avec Liverpool, lors de la saison 2000-01, et le but que j'ai mis au Celtic Park (le stade du Celtic Glasgow, ndlr) avec les Glasgow Rangers lors du Old Firm.

Le joueur le plus chiant que tu aies croisé sur un terrain de foot ?

Craig Bellamy ! Il était vraiment casse-couilles ! (rires) Il n'est pas Gallois pour rien lui ! Un vrai, vrai Gallois ! (rires) Il est fait pour jouer en Angleterre, il ne lâche rien de la première à la dernière minute, met des coups, se bat sur tous les ballons. En plus techniquement, il est pas mal du tout. Et il a son petit caractère ! (rires) Sinon, après, d'un point de vue difficile à affronter on va dire, il y a forcément Michael Owen, avec qui j'ai joué à Liverpool et que je côtoyais donc tous les jours à l'entraînement. J'ai aussi eu la chance de jouer contre Zinedine Zidane. C'est lui qui m'a le plus impressionné.

Le joueur avec qui tu rêverais de jouer ?

Aujourd'hui, ce serait Lionel Messi.

Quel a été pour toi le meilleur joueur de Ligue 1 de ces cinq dernières années ?

On va dire Juninho. Très fort et très régulier chaque année.

Un club français peut-il gagner la Coupe de l'UEFA cette saison ?

Non, aucune chance… J'ai joué dans pas mal de championnats étrangers donc je sais que le niveau du championnat de France est très éloigné de celui des autres championnats européens. Bon après, en UEFA, on n'est jamais à l'abri d'une surprise. Un parcours exceptionnel, une bonne dose de confiance, beaucoup de chance… Mais a priori, non, aucune chance.

Quel stade te fait rêver ?

J'aimerais bien, ou j'aurais bien aimé plutôt parce que ça me paraît difficile, jouer un jour au Maracana.

Pour garder les buts de l'équipe de France, plutôt Lloris ou Mandanda ?

Si on regarde le classement actuel du championnat, Lloris semble devant. Il a sa part dans le classement de Lyon. Mais Mandanda a les faveurs de Domenech. Mais moi, je dirais quand même Lloris.

Si tu étais Michel Platini, tu changerais quoi dans le football actuel ?

La vidéo ! Je sais qu'il ne va pas être content si je réponds ça, mais quand même, c'est devenu obligatoire.

Pour ou contre un retour de David Trezeguet en équipe de France ?

Pour !

Pour succéder à Raymond Domenech dans le futur, plutôt Laurent Blanc ou Didier Deschamps ?

J'ai connu Laurent Blanc. Quand j'étais à Liverpool et lui à Manchester, nos routes se croisaient souvent. Et puis, il est du même village que moi. Quand j'étais au centre de formation de Montpellier, il était chez les pros. Je sais qu'il a les épaules pour cette fonction. Deschamps, je connais moins, même si je l'ai croisé lors d'un match avec Portsmouth contre Monaco. Mais lui aussi me semble apte à prendre la succession. Donc lequel des deux ? C'est une très bonne question. Je vais dire joker. Et pourquoi pas les deux en même temps ? Ca pourrait être très bien pour l'équipe de France, non ? Maintenant, reste à savoir s'ils seraient d'accord…

Parmi tous les championnats européens, lequel est le plus relevé ?

Sur le plan physique, c'est l'Angleterre. Incontestablement. Et sur le plan technico-tactique on va dire, c'est l'Espagne.

Si tu étais ton président, quelle recrue ferais-tu venir à Lens ?

Si on monte en Ligue 1, je ne sais pas… Il faudrait qu'on se renforce, ça c'est sûr. Maintenant, des joueurs susceptibles d'améliorer notre effectif, il y en a beaucoup. Mais, je ne vais pas te donner de noms. Je ne veux pas vexer les copains ! (rires)

Qui va finir champion cette saison ?

Lyon… Oui, Lyon.

Qui va finir meilleur buteur du championnat ?

Gignac me semble bien parti. Il est en pleine réussite. Je miserais bien sur Gignac cette saison.

A demain pour la seconde partie !