Transféré cet été de Monaco à Lyon par un Claude Puel qui souhaitait déjà sa venue à Lille, Frédéric Piquionne est cantonné au banc de touche chez les Gones. Mais l'ancien Stéphanois, loin de ses frasques passées, préfère faire profil bas et continue de mesurer la chance qu'il a d'être à l'OL.

Déçu des résultats de l'AS Monaco et mécontent de ne pas être une priorité en attaque dans l'esprit de Ricardo, Frédéric Piquionne n'a pas hésité longtemps lorsque l'Olympique Lyonnais est venu frapper à sa porte cet été. Fraîchement nommé entraîneur des Gones, Claude Puel, qui souhaitait déjà sa venue lorsqu'il officiait à Lille, a fait le forcing pour s'attacher les services de l'ancien Stéphanois. Fier de rejoindre les septuples champions de France, l'international tricolore ne s'attendait pas en revanche à cirer aussi souvent le banc de touche. Depuis le début de la saison, l'ex-Monégasque n'a en effet pris part qu'à dix rencontres de championnat, dont trois seulement en tant que titulaire. Mais plutôt que de clamer haut et fort son désir de jouer, l'attaquant lyonnais préfère prendre son mal en patience.

«Lyon, une chance pour moi»

«En venant à l'OL, je savais à quoi m'attendre, reconnaît Piquionne. Je ne regrette pas mon choix. Je me sens progresser et je me tiens à la disposition du coach. Lorsque j'aurai un peu plus de temps de jeu, j'ai bien l'intention de montrer tout ce que je sais faire. J'ai connu un petit trou à la fois physique et mental en septembre, octobre, je sais que je dois me montrer plus décisif. Mais je ne me prends pas la tête parce que je me retrouve sur le banc.» Il est vrai qu'avec un Karim Benzema qui survole les débats et un Fred qui revient progressivement à son meilleur niveau, l'ancien Monégasque peut difficilement briguer une place de titulaire.

Pas déçu, Piquionne continue même de croire que c'est une chance pour lui d'évoluer aujourd'hui au sein du club septuple champion de France. «Cette situation ne m'empêche pas de me sentir utile au groupe, prétend l'attaquant. Lorsque j'avais 22, 23 ans, j'étais plus impatient, plus réactif. Je me sens beaucoup plus posé. Tout en me respectant moi-même, je respecte les choix du coach. Dans une semaine, j'aurai 30 ans et je me dis que c'est une chance que je sois arrivé l'été dernier dans le meilleur club français, ce qui m'offre la possibilité de progresser en côtoyant de grands joueurs et d'ajouter quelques lignes à mon palmarès. Être à Lyon, ça continue d'être un vrai plus pour moi.» A lui de prouver qu'il peut être bien plus qu'un simple remplaçant.

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