Au stade de la Luz, le PSG a livré un match courageux, mais concédé l'élimination sur un penalty de Simao inscrit en fin de match (3-1). Les Parisiens quittent donc l'Europe, et n'auront plus que la grisaille du championnat à se mettre sous la dent. Une Ligue 1 dans laquelle ils sont bien mal en points.

Ce n'est décidément pas la saison du Paris Saint-Germain. Au stade de la Luz, hier soir, les Parisiens tenaient leur prolongation, après un combat courageux. Et puis, à trois minutes de la fin, la faute bête de Mulumbu sur l'une des rares incursions portugaises de la seconde période. Carton rouge pour le jeune milieu de terrain, et penalty, transformé par Simao. Le PSG, défait 3 buts à 1, s'arrête donc au stade des huitièmes de finale, malgré sa victoire du match aller (2-1). Logique, finalement, car les Parisiens ont affiché, comme souvent, trop de lacunes. Cinq premières minutes intéressantes, et puis le néant pendant une demi-heure. Une défense incroyablement fébrile, des joueurs à des années lumière de leur niveau supposé (Traoré, Dramé, Gallardo, Luyindula notamment). Une entame catastrophique qui aura coûté deux buts au PSG, dont un lob magnifique de Petit. La réduction du score de Pauleta n'aura servi à rien. Et il aurait fallu onze Rothen pour que les Parisiens puissent espérer mieux, tant l'ancien Monégasque aura été au four et au moulin hier soir (trois offrandes pour Pauleta, dont la passe décisive sur le but).

Il n'y a donc plus de club français en Coupe d'Europe cette saison. Et c'est bien le cadet des soucis du PSG, qui a d'autres chats à fouetter en championnat. En Ligue 1, les Parisiens ont touché le fond du fond, dimanche, face à l'AJ Auxerre (0-1). Une septième défaite à domicile (sur 15 rencontres disputées), ce qui en fait le plus mauvais élève du championnat à la maison. Le PSG n'est plus seulement en crise, il est réellement en danger. 19ème avec deux points de retard sur le premier non reléguable, Troyes, l'équipe de Paul le Guen n'a plus que 10 rencontres pour redresser la barre. La situation devient d'autant plus difficile que les autres équipes de bas de classement enchaînent les victoires. Nantes reste sur deux succès consécutifs, Nice a pris 14 points sur 18 possibles lors des dernières journées, Sedan gagne contre l'ASSE, Rennes et le PSG et va prendre un point à Bollaert, Valenciennes se reprend à Troyes (3-1). Ces derniers restent sur deux défaites, mais pouvaient se le permettre grâce aux quatre victoires engrangées depuis la reprise.

«Tétanisés»

Les coéquipiers de Pauleta sont les premières victimes de ces sursauts simultanés. Ils restent, eux, sur trois défaites d'affilée, et n'ont pris que 9 points sur les 10 dernières rencontres de championnat. L'effet Paul le Guen n'aura finalement duré que deux courtes semaines de février, le temps d'aller chercher le nul au Vélodrome face à un OM déjà moribond, et de récolter deux victoires consécutives, obtenues sur Monaco et Nancy, des équipes qui n'ont plus grand-chose à craindre ni à espérer dans ce championnat. Depuis, les Parisiens ont tous rivalisés d'impuissance, malgré les parades de Landreau, malgré la combativité d'Armand, malgré l'abattage de Rothen. Frau, Kalou, Gallardo et les autres, n'ont eux aucune influence. Tant de talent sur une pelouse pour un résultat aussi insipide : le constat est clair : les Parisiens sont glacés par l'enjeu.

Face à l'apathie de ses troupes, Le Guen se veut alarmiste. «Il va falloir être très, très fort mentalement pour s'en sortir» . Les Parisiens en ont jusqu'ici été incapables, malgré quelques sursauts d'orgueil. Il va pourtant falloir montrer, une fois pour toutes, du caractère, car les prochaines échéances s'annoncent particulièrement périlleuses. Les Parisiens vont enchaîner deux déplacements consécutifs, à Rennes et à Lens. La tâche est rude, mais pas insurmontable. La lanterne rouge Sedan a récemment pris 4 points sur ces deux pelouses. Des points acquis grâce à ce culot qui manque actuellement aux Parisiens. L'enjeu est donc clair, et parfaitement résumé par PLG. «Les joueurs souffrent d'être tétanisés. Il faut qu'ils arrivent à se libérer et à jouer leur jeu au maximum. Qu'ils se surpassent, qu'ils arrivent à se mettre dans le rouge.» On croirait entendre Guy Lacombe. Un mauvais signe.

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