Argentine : "hystérie collective", la souffrance de Messi... Sampaoli vide son sac après le fiasco au Mondial
Limogé à la suite de la déroute de l'Argentine à la Coupe du monde 2018, le désormais ex-sélectionneur Jorge Sampaoli a mis en cause la pression excessive qui pesait selon lui sur les épaules de la sélection et de Lionel Messi en particulier.
Un fiasco sur toute la ligne. Eliminée par l'équipe de France (3-4) dès les 8es de finale de la Coupe du monde 2018, l'Argentine a été critiquée de part en part de la compétition.
Fustigé en raison de ses tâtonnements tactiques et de son manque de poigne face à l'effectif et Lionel Messi, qui avaient pris les commandes, le sélectionneur Jorge Sampaoli a logiquement fait les frais de cette déroute en étant limogé en juillet.
J. Sampaoli – «chaque match était presque une souffrance»
Ce mardi, le technicien de 58 ans a livré ses premiers mots et vidé son sac dans un entretien accordé à Marca. Pour justifier les difficultés de l'Albiceleste, l'ancien coach du FC Séville a mis en avant les attentes, démesurées selon lui, qui pesaient sur son équipe à chaque match.
«Le poids sur les épaules de cette équipe était trop lourd, nous avons tous été poussés vers une obligation de gagner qui a fait qu'il était difficile de faire surgir le talent», a dénoncé Sampaoli. «Le travail était très difficile car il n'y avait qu'une seule option : être champions du monde. Avoir cette obligation qui passe avant le match lui-même, cela rendait tout plus complexe. (…) Nous devions trouver un équilibre pour que cette obligation de gagner ne génère pas encore plus d'anxiété. Chaque match était presque une souffrance.»
Sampaoli compatit pour Messi
Et au sein de cette galère, un homme en particulier a plus souffert que les autres d'après le Sud-Américain : son capitaine et joueur vedette, Lionel Messi, désormais en retrait temporaire de la sélection. «Il a souffert comme personne de cette impossibilité à faire la différence. Dans son club, il a une grande stabilité. Mais quand il arrive en Argentine, il faut qu'il gagne quoi qu'il arrive, avec une grande hystérie collective. Ce n'est pas possible. S'il ne gagne pas, c'est lui qui concentre toutes les critiques. Donc vous ne pouvez ni jouer, ni profiter», a fustigé l'ex-sélectionneur.
Toujours animé par la fierté d'avoir entraîné «le meilleur joueur de l'histoire», le technicien s'est en revanche montré moins loquace au sujet de ses choix contestables et de son réel pouvoir au sein du groupe, à l'image de cet épisode invraisemblable survenu en plein match contre le Nigeria (2-1) lorsqu'il avait paniqué et demandé à Messi s'il devait ou non faire entrer Sergio Agüero en jeu... «95% des gens pensaient que Jorge Sampaoli pourrait offrir à l'Argentine le titre de champion du monde. Quand on a échoué, les critiques se sont abattues. Mais je n'ai aucune rancune envers qui que ce soit», a conclu l'Argentin qui aura besoin de temps pour s'en remettre.
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